L’islamo-gauchiste Obama et les eurocrates mous n’ont jamais été désireux de régler la crise syrienne. Certes, l’Otan aurait pu mener une négociation secrète avec Poutine sur trois dossiers, et, non pas, sur un seul dossier, à savoir une négociation secrète conjointe sur l’Ukraine, la Syrie et l’Iran.
Mais l’Otan ne l’a pas fait – et elle ne le fera pas – pour deux raisons. La première raison, c’est qu’Obama favorise les deux branches de l’islam en même temps, la branche sunnite, y compris l’Etat Islamique et la branche chiite, y compris l’Iran théocratique, car il veut détruire l’Occident d’ici son départ de la Maison blanche.
La deuxième raison, c’est que l’Union Européenne et le Conseil de l’Europe ont clairement choisi, depuis longtemps, de coopérer avec les musulmans religieux, au détriment des musulmans laïcs. L’Union Européenne et le Conseil de l’Europe ont signé des accords avec de hauts dignitaires islamiques, accords qui mettent fin à l’islam des dictateurs laïcs au profit des religieux musulmans intégristes.
Ainsi, l’Union Européenne et le Conseil de l’Europe s’indignent face à Bachar al-Assad et ils s’alignent sur l’Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie. Poutine, en revanche, avec son intervention militaire au pays de Bachar al-Assad, compte bel et bien mener désormais une négociation secrète conjointe sur l’Ukraine, la Syrie et l’Iran. Et il est en position de force pour y parvenir.
Cela dit, il est vrai que la crise syrienne pose un problème. Le clan Assad est détestable notamment parce que nous avons vu les monstruosités perpétrées par ce clan contre les Chrétiens au Liban de 1975 à 1990. Cela dit, nous sommes bien obligés d’admettre que la situation des Chrétiens en Syrie était bonne jusqu’en 2011. C’est un paradoxe typiquement levantin.
Le clan Assad a voulu chasser les Chrétiens souverainistes du Liban afin de pouvoir annexer ce pays. Et le même clan Assad, dans son propre pays, la Syrie, a ménagé les minorités, y compris les minorités chrétiennes, du fait que ce clan est lui-même une minorité alaouite dans un pays majoritairement sunnite.
Nous savons très bien qu’actuellement le clan Assad fait à son propre peuple ce qu’il avait déjà fait pendant plus de quinze ans au peuple libanais. Du reste, à l’époque, nous étions peu nombreux à défendre les chrétiens libanais dont le terrible sort laissait le monde entier indifférent.
Et malgré tout, nous ne pouvons pas, aujourd’hui, prendre parti contre le clan Assad, même si nous le détestons, car si un Califat islamique lui succède, les Chrétiens de Syrie n’auront plus qu’à faire leurs valises.
Et nous ne pouvons pas, aujourd’hui, prendre parti contre le clan Assad, même si nous le détestons, car si un Califat islamique lui succède, l’Etat d’Israël, que nous aimons et que soutenons, sera alors menacé de destruction pure et simple par les criminels génocidaires de l’Etat islamique.
De plus, si le clan Assad devait tomber, la Syrie serait sans doute soumise à une partition en plusieurs mini Etats : un Etat sunnite ; un mini-Etat alaouite ; un mini-Etat kurde ; et un mini-Etat chrétien.
L’Irak pourrait alors suivre, lui aussi, le chemin de la partition. Or, rien ne prouve que ces partitions se feraient rapidement et pacifiquement. Au contraire, elles se feraient sans doute dans un bain de sang, sur une longue et difficile période d’instabilité généralisée.
Michel Garroté pour Europe Israël News