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Des Arabes syriens ont déclaré sur le site Syrian Deeply que les forces kurdes n’ont effectué aucun nettoyage ethnique. Le 6 juillet, les combattants de l’État islamiques ont attaqué la ville à majorité arabe de Ayn al-Issa (Girê Spa), mais les unités de Protection populaire (YPG) ont expulsé les terroristes.
Abou Maher, un vieux conducteur de bus de 40 ans, qui a emmené sa famille en Turquie, lorsque les combats ont éclaté, déclare que les YPG n’ont pas commis des violations des droits humains contre les Arabes et les Turkmènes.
«Malgré ce que les médias et quelques personnes de la campagne du nord de Raqqa disent, le YPG n’a pas effectué de nettoyage ethnique systématique des Arabes. Rien de tel que nous est arrivé ici à Ain Issa,“ a-t-il dit.
« Nous avons dû fuir parce que nous craignions pour nos vies quand les combats et les frappes aériennes se sont intensifiés. Nous étions tous déplacés, les Arabes et les Kurdes aussi bien ”.
Umm Rafat, une ménagère de 50 ans de Ain al Issa a prié pour que le YPG reprenne le contrôle, après qu’elle a dû fuir Ain al Issa à trois reprises depuis 2013.
“Les combattants de Daesh ont accusé mon mari d’apostasie,” a-t-elle déclaré à Syrian Deeply. “Ils allaient l’exécuter, donc nous avons dû fuir. Nous prions pour que le YPG garde le contrôle et que la situation aille mieux. Ainsi, nous pourrons enfin rentrer à la maison pour de bon ».
COMMENTAIRE
De nouveaux témoignages de civils arabes syriens viennent démentir les rumeurs de nettoyage ethnique soi-disant perpétré par les forces kurdes du YPG à Ayn al-Isa, à 50 km au nord de Raqqa, une info déjà démentie par les combattants arabes de la coalition Burkan al-Furat (le Volcan de l’Euphrate) et par l’Observatoire syrien des Droits de l’Hommes (OSDH).
Ces pratiques sont à l’opposé de la philosophie du PYD, la branche politique du YPG, et des combattants kurdes. Elles visent bien évidemment à nuire à la réputation des Kurdes, victorieux sur le terrain militaire, en leur aliénant les populations arabes des villes et villages mixtes. La rançon du succès pour les Kurdes que Daesh croyait avaler d’une bouchée. Un péché d’orgueil de Daesh. Les Kurdes et leurs alliés sont maintenant à 50 km de la capitale du groupe terroriste.
TRADUCTION DE L’ARTICLE DE BASNEWS