La Cour suprême d’Arabie saoudite a confirmé la peine de 10 ans de prison et de 1000 coups de fouet prononcée contre le blogueur saoudien emprisonné Raif Badawi pour « insulte à l’islam ».
Interrogée au téléphone par l’AFP depuis le Canada où elle s’est installée, l’épouse du blogueur, Ensaf Haidar, s’est dite « choquée » par la décision que la Cour suprême a rendue « trois mois après avoir été saisie de l’affaire ». « J’espérais qu’à l’approche du ramadan et avec le nouveau roi en Arabie saoudite, les prisonniers d’opinion dans le royaume, dont Raif, soient graciés », a-t-elle ajouté.
Emprisonné en 2012, Raif Badawi avait été condamné en novembre 2014 à 10 ans de prison et à 1000 coups de fouet (cinquante par semaine pendant vingt semaines) pour « insulte à l’islam ». Il a subi une première séance de flagellation le 9 janvier, mais les séances suivantes ont été repoussées, d’abord pour des raisons de santé, puis pour des motifs non précisés. Ensaf Haidar a indiqué craindre que les séances de flagellation reprennent rapidement, peut-être « à partir de la semaine prochaine ».
La situation de Raif Badaoui a soulevé l’indignation à travers le monde, l’ONU dénonçant une sentence « cruelle et inhumaine ».
« Si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi, mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos fautes. » Matthieu 6.14