–
Dans une récente interview diffusée sur la chaîne égyptienne Dream2 TV le 21 mai 2015, la réalisatrice égyptienne Inas Al-Degheidy se déclare favorable à la légalisation des maisons closes en Egypte. « C’est pour le bien de la société » dit-elle.
Extraits :
Inas Al-Degheidy : Dans les pays étrangers, vous avez la liberté de faire ce que bon vous semble. Vous êtes considéré comme respectable même si (vous témoignez de l’affection) en public. On peut voir des gens s’embrasser dans les rues…
Le journaliste : … et la police les protège.
Inas Al-Degheidy : Oui, et personne n’ose leur demander ce qu’ils sont en train de faire. Au contraire, cela plaît. Les gens prennent même des photos…
Le journaliste : En effet, parce qu’ils assistent à une histoire (d’amour).
Inas Al-Degheidy : Un jour, j’étais assise dans un bar, près d’une femme de 80 ans. Elle était assise à côté de son mari – qui avait également 80 ans. Ils s’embrassaient, riaient, et buvaient du champagne, avec leurs visages tout ridés par l’âge. Je ne peux vous dire à quel point j’étais heureuse de voir cela. J’étais heureuse de constater que l’amour n’a pas d’âge. Si cela arrivait en Egypte, ils seraient sans doute pourchassés. Nos natures sont différentes. En Occident, il y a de la liberté. Le problème se trouve ici, pas là-bas.
(…)
Le journaliste : Etes-vous idéologiquement opposée au hijab ?
Inas Al-Degheidy : Je suis idéologiquement opposée à toute l’agitation autour (du hijab). Je me souviens qu’autrefois, j’ai vu une femme qui portait le hijab. Quelques femmes, comme ma grand-mère, portaient le hijab dans ma famille, mais ça n’était pas perçu comme un « hijab ». C’était une femme de la campagne âgée, donc elle portait un foulard à l’extérieur.
(…)
Le journaliste : Laissez-moi vous poser une question que personne n’imagine que je puisse poser : les bordels autorisés, fréquentés par les jeunes hommes – dans un pays civilisé comme l’Allemagne, ou la Suède, ou ailleurs… Est ce qu’ils aident à soulager les besoind sexuels ?
Inas Al-Degheidy : Sans aucun doute. Dans une certaine mesure.
Le journaliste : A un moment il y avait de la prostitution en Egypte.
Inas Al-Degheidy : Avant la révolution (de 1952), au temps de la monarchie, il y avait de la prostitution…
Le journaliste : Elles étaient dans le quartier de Al-Houd Al-Marsud au Caire…
Inas Al-Degheidy : Oui. Les gens allaient là-bas. Beaucoup de jeunes hommes. Ils ne savaient pas quoi faire de leur énergie (sexuelle), donc ils allaient là-bas. De nos jours, les gens vous édifient une potence si vous dites seulement… Je sais que c’est difficile, mais c’est pour le bien de la société.
Le journaliste : Avez-vous pensé à quelque chose de ce genre ?
Inas Al-Degheidy : J’ai déjà dit que je suis pour la légalisation des maisons closes.
Pourquoi considérer la prostitution comme un délit lorsqu’elle est volontaire,librement consentie !
La femme doit rester libre de faire ce qu’elle veut de son corps –
Partant de là , rien a ajouter –