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Israël déjoue le hors-jeu palestinien à la Fifa


Israël déjoue le hors-jeu palestinien à la Fifa

Au terme d’une journée de vendredi d’extrême tension, le président de la fédération palestinienne de football, Djibril Rajoub a fini par retirer sa demande d’exclusion d’Israël de la Fifa. Il aura fallu tout de même des semaines de rencontres et d’intense mobilisation des autorités israéliennes pour faire céder le dirigeant palestinien. Retour sur un match diplomatique qui en annonce de nombreux autres. 

Le 26 mars dernier, le président de l’UEFA, Michel Platini avertissait les autorités du football en Israël de la volonté de leurs homologues palestiniens de déposer une demande d’exclusion du pays des instances de la Fifa. Selon l’ancien numéro dix des Bleus, le président de la Fédération palestinienne du ballon rond, Djibril Rajoub comptait profiter du congrès de l’organisation mondiale du football organisé le 29 mai pour soumettre sa requête aux 209 pays membres. Le dirigeant palestinien accusait alors Israël d’empêcher les sportifs palestiniens de circuler librement en Judée-Samarie et de leur interdire l’accès aux entraînements qui se tiennent parfois en territoire israélien. Le membre du comité central du Fatah dénonçait ainsi le racisme et l’apartheid imposés par l’État d’Israël. « Cette fois, c’est du sérieux. Des pays peuvent soutenir la demande palestinienne malgré votre innocence », déclarait alors l’ex-meneur de jeu de la Juventus de Turin.

Avec l’alerte lancée par Michel Platini, les membres de la Fédération israélienne de football, son président en tête, Ofer Eini, ont opté pour une stratégie en contre-attaque avec en capitaine de défense, le Premier ministre Binyamin Netanyahou et les services de la diplomatie du pays pour assurer la couverture sur les ailes. M. Eini a lui effectué le travail de l’ombre au milieu avec son directeur de cabinet Rotem Kramer en multipliant les contacts avec la Fifa et les dirigeants du football palestinien. Il a initié la venue en Israël du président de la Fifa, Joseph Blatter. Des rencontres tripartites ont eu lieu entre Jérusalem et Ramallah. Malgré la bonne volonté affichée par les autorités israéliennes, la direction palestinienne a tenu et bec et ongles à jouer le match décisif à Zurich lors du congrès de l’instance mondiale du football.

Ainsi, vendredi 29 mai, tout ce beau monde s’est retrouvé dans l’enceinte du bâtiment en verre du siège de la Fifa. La délégation israélienne est arrivée en Suisse avec une certaine appréhension de voir une mauvaise surprise se produire à l’issue de cette journée décisive pour le pays sur la scène sportive et diplomatique. « Malgré le soutien de l’UEFA et de Michel Platini, tout peut arriver. Qui peut nous assurer que les pays membres de la Fifa voteront en notre faveur ? Nous sommes juifs et Israëliens. Il faut être prudent », affirmait alors Rotem Kramer.

Or, lors de toutes ces interventions publiques sur le dossier, le responsable de la Fifa, Joseph Blatter s’était engagé « à trouver la bonne solution pour éviter le vote ». « Nous n’avons pas vocation à résoudre les problèmes politiques entre les deux parties mais nous aspirons à améliorer leur collaboration. Je ne souhaite pas voir Israël être suspendu d’autant qu’il remplit ses fonctions légales auprès de la Fifa« , déclarait-il le 6 mai dernier.

La pause-déjeuner décisive

Ainsi, le président Blatter a mis à profit cette journée de congrès pour parvenir à une entente entre Israéliens et Palestiniens. Au préalable, le patron du football mondial avait obtenu l’assurance du Premier ministre Netanyahou d’offrir des certificats spéciaux aux sportifs et entraîneurs palestiniens les autorisant à circuler librement en Judée-Samarie et en Israël. Le chef du gouvernement israélien s’était aussi montré favorable à la création de deux commissions israélo-palestiniennes visant à améliorer les relations entre les deux parties sur les questions liées au sport. Israël s’était aussi engagé à financer la construction de terrains de sport et à faciliter le transfert d’équipements sportifs vers l’Autorité palestinienne.

Toutes ces propositions ont été soumises vendredi par Sepp Blatter et le responsable de la Fédération israélienne Ofer Eini à M. Rajoub durant la pause-déjeuner des membres de la Fifa réunis au congrès. Pourtant, le dirigeant de Ramallah s’est entêté à exiger de rajouter au chapitre des engagements pris par Israël la rupture du lien entre les cinq équipes israéliennes présentes en Judée-Samarie (Betar Maalé Adoumim, Betar Ironi Ariel, Hapoel Bikat Hayarden, Betar Guivat Zeev et Elitsour Yéhouda) et la Fédération israélienne de football. Le patron du ballon rond palestinien est allé, selon le journal Haaretz, jusqu’à prendre contact avec le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki Moon, pour dénoncer l’illégalité de la présence de ces clubs sur le territoire contesté.

Djibril Rajoub en compagnie de Michel Platini et du Prince Ali de Jordanie

Djibril Rajoub en compagnie de Michel Platini et du Prince Ali de Jordanie

Le Prince Ali de Jordanie en sauveur

Face à l’intransigeance affichée par Djibril Rajoub et la délégation palestinienne, le responsable de la Fifa a dû se résoudre bien malgré lui à faire appel à ses « opposants » à savoir le président de l’UEFA, Michel Platini et le Prince Ali de Jordanie, son principal concurrent à l’élection présidentielle. Le cousin du Roi Abdallah II a sommé, selon Haaretz, le dirigeant palestinien d’accepter les propositions israéliennes et de renoncer à faire voter son exclusion des instances de la Fifa. « Vous n’avez pas la majorité. Israël s’engage à faciliter la circulation des sportifs palestiniens. Vous avez le soutien des dirigeants jordaniens. Que demander de plus ? Renoncez! », a affirmé en substance le prince hachémite au responsable palestinien. Aux alentours de 17h, Djibril Rajoub a annoncé aux 209 membres de la Fifa l’annulation du vote et s’offrait une poignée de main photogénique avec son homologue israélien Ofer Einï.

Un match nul en forme « de succès » pour le Premier ministre Netanyahou qui a souligné « les efforts entrepris » par tout l’appareil d’État israélien. En revanche, le rétropédalage de Djibril Rajoub a été interprété comme une défaite par les médias palestiniens et le Hamas. Or, selon Youval Rotem, le responsable du département israélien de diplomatie publique, ce match joué à la Fifa en annonce d’autres. « C’est la nouvelle méthode employée par les Palestiniens pour nier l’existence de l’État  d’Israël. Ils comptent opérer de la même façon lors de la réunion des présidents des comités olympiques mondiaux qui se déroulera à Washington en octobre prochain mais aussi lors du prochain congrès de la Fifa à Mexico City », déclare-t-il au Yediot Aharonot. Il sera alors temps pour Israël de réfléchir à mettre en place un autre système tactique.

Jonathan SERERO Israpresse





Journaliste québécois, pro-atlantiste, pro-israélien,pro-occidental



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