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Avec 6 547 Français qui ont émigré en Israël en 2014, la France est le premier pourvoyeur d’immigrants à Israël, devançant l’Ukraine et la Russie.
En 2014, ce sont 24 112 nouveaux immigrants de toutes origines qui se sont installés en Israël, soit 43% de plus que l’année précédente. C’est ce qu’il ressort des chiffres officiels de l’immigration qui viennent d’être publiés par l’Institut de la Statistique à Jérusalem. Depuis la création de l’État d’Israël en 1948, le pays a reçu 3,2 millions d’immigrants juifs, dont 42% d’entre eux sont arrivés depuis le début des années 1990.
2014 : UN BON CRU POUR L’IMMIGRATION
2014 aura été une bonne année pour l’immigration juive en Israël. L’effectif des nouveaux immigrants est passé d’un niveau relativement bas en 2008 (13.700 immigrants), à un niveau supérieur à 24.000 immigrants l’an passé.
À ces chiffres de l’immigration de 2014, il faut aussi ajouter les 4.860 « citoyens émigrants », c’est-à-dire des enfants nés à l’étranger de parents israéliens, et qui sont venus s’installer en Israël. Autrement dit, le nombre total de migrants juifs qui se sont installés en Israël en 2014 atteint le chiffre de 29.000.
Par rapport à la démographie israélienne, le taux d’immigration connaît des variations sensibles. En 2014, Israël a accueilli 3 immigrants pour 1.000 habitants, contre 2,1 immigrants pour 1.000 habitants en 2013 ; en revanche, on est encore loin derrière la vague d’immigration dès la décennie 1990-2001 qui avait vu arriver en Israël 17 immigrants pour 1.000 habitants.
LA FRANCE DEVANCE L’UKRAINE
La majorité des nouveaux immigrants de 2014 sont arrivés d’Europe (79%) ; viennent ensuite les immigrants d’Amérique et Océanie (16%), d’Asie (3%) et d’Afrique (2%). En 2014, la France a destitué la Russie à la 1re place des pays fournisseurs d’immigrants qui a même été reléguée au 3e rang par l’Ukraine : 6.547 juifs sont arrivés de France, contre 5.739 d’Ukraine et 4.594 de Russie. Autrement dit, 27% des nouveaux immigrants arrivés en 2014 étaient originaires de France.
En revanche, d’autres pays ont connu un tarissement de leur émigration vers Israël. C’est notamment le cas de l’Ethiopie qui n’a fourni que 211 immigrants en 2014, contre 1.355 en 2013, soit une chute de 84%. Cette baisse des immigrants éthiopiens s’explique par la décision du gouvernement israélien de mettre un terme à l’émigration des Falashmouras, une communauté de juifs d’Ethiopie convertis de force au christianisme au XIXe siècle, et qui doivent se convertir au judaïsme pour avoir le droit d’immigrer en Israël.
NETANYA, UN COIN DE FRANCE EN ISRAËL
Le mouvement migratoire originaire de France connaît une forte progression depuis ces cinq derniers années, avec un fort rebondissement en 2014. Le nombre des immigrants originaires de France est ainsi passé de 1.775 en 2010, à 2.904 en 2013 pour bondir à 6.547 immigrants en 2014.
Le regroupement géographique des Français en Israël s’est aussi poursuivi en 2014 : 29% d’entre eux se sont installés à Netanya (1.894 immigrants), 16% d’entre eux à Tel Aviv (1.831), 14% à Jérusalem (927) et 10% à Ashdod (673) et 7% à Raanana (474).
Les émigrants de France sont plus âgés que la moyenne des autres immigrants ; en 2014, l’âge médian des immigrants français était de 50 ans, soit bien supérieur à l’âge médian des immigrants français de 2013 (38 ans) et des immigrants d’autres origines (36 ans). Les Français (de plus de 15 ans ) qui arrivent en Israël disposent d’un niveau d’éducation relativement élevé : en 2014, 51% d’entre eux avaient suivi au moins 3 années d’études.
Jacques Bendelac (Jérusalem)
