toute l'information et l'actualité sur Israel, sur l'Europe, les news sur Israël et le Moyen Orient

.

Arguments pour Israël: « Israël, le vrai et le faux »


Arguments pour Israël: « Israël, le vrai et le faux »

Diffusé sous le titre original « Israel le vrai sous le faux » par le collectif ré-information (une équipe d’intellectuels franco-israeliens), ce papier a pour objectif de réinformer les amis d’Israel et les personnes curieuses de connaitre la version israélienne des événements. Ce papier semble être le début d’une série intéressante et constructive, à découvrir donc.

16 Avril 2015
Face à la dégradation continue de l’image d’Israël, en particulier en France, un document mis en ligne dans les réseaux sociaux propose une confrontation entre cette image et la situation réelle, intérieure et extérieure, du pays.

Israël se voit en effet en butte une information de tonalité généralement négative, voire hostile, et à la montée de manifestations parfois violentes, mêlant le soutien à la Palestine à des slogans anti-sionistes et anti-juifs, allant jusqu’à des agressions physiques et, à l’extrême, à des actions terroristes.

Ce texte a donc pour objet de présenter une vision honnête, équilibrée, factuelle, des principaux éléments de ce conflit : la situation et les enjeux moyen-orientaux, la politique israélienne dans le conflit israélo-palestinien, les échecs de résolution diplomatique, les actions militaires israéliennes, la société israélienne face aux négociations, la démocratie israélienne vis-à-vis de ses minorités, la nature des organisations palestiniennes, la nature des préjugés sur Israël. Il est complété par un document plus développé.

Israël : une image dégradée.

Le contexte international et régional dans lequel la situation d’Israël doit être envisagée est d’une grande complexité, souvent sous-estimée, parfois méconnue.

Régionalement, un ébranlement particulièrement dangereux avec l’irruption du djihadisme islamiste meurtrier, les guerres civiles (en Syrie, au Yémen, en Irak, en Libye), les fractionnements tribaux et religieux (au Liban, à Bahreïn…), le jeu ambigu d’acteurs tels le Qatar, la Turquie, l’Iran, et les jeux stratégiques et économiques des grandes puissances.

Ce contexte est marqué au plan international par le soutien à Israël du Congrès américain, une attitude plus mitigée de la Maison Blanche, des relations positives mais compliquées avec les Européens, l’isolement au sein de l’ONU.

La relation entre la France et Israël est marquée par une série variée de facteurs.

  • La neutralité de fait de l’opinion publique française par rapport au dernier conflit, avec le Hamas – comme en témoigne le sondage indiquant que 74% de sondés fin juillet 2014 ne se sentaient pas concernés par la guerre Israël/Hamas – et un sentiment de lassitude devant un conflit endémique. 9% seulement des sondés à l’époque ont une opinion positive d’Israël.

  • L’attitude du monde politique, dans l’ensemble neutre ou plutôt défavorable à Israël, y compris un pouvoir oscillant dans une recherche d’équilibre de position.

  • Le développement de la population musulmane en France et en Europe, constitue dans l’ensemble un terreau plutôt négatif vis-à-vis d’Israël, favorisant, aux extrêmes, l’antisémitisme.

  • L’usage des armes fait par les Israéliens est jugé excessif compte-tenu de la disproportion des forces.

  • La position du monde économique partagée entre ses intérêts, par exemple dans les pays du Golfe, et ses liens avec Israël, en particulier dans le secteur de la haute technologie.

Le poids des images ou des stéréotypes – les forts contre les faibles, les femmes et les enfants morts et blessés – paraissent sans antidotes raisonnés et argumentés.

L’anti-dictionnaire de la situation

Face à certaines réactions passionnelles ou intéressées, est proposé ici un anti-dictionnaire du conflit qui vise à mettre en lumière les faits essentiels parfois occultés sous le poids des images et des idées reçues.

Les ‘’colonies’’

Le terme s’avère impropre sous plusieurs aspects, le mot anglais ‘’settlements’’ correspondant plus exactement à la nature de ces territoires et trouvant son meilleur équivalent dans le français ‘’implantations’’.

Ces implantations israéliennes répondent à trois différents types d’enjeux :

. sécuritaires, comme les kibboutz situés le long de la frontière jordanienne.

. démographiques, comme les extensions de banlieues autour de Jérusalem

. religieux, comme autour des lieux saints, par exemple Hébron (tombeau des patriarches), Bethlehem (tombeau de Rachel); ces derniers représentent une minorité de population israélienne vivant dans les implantations qui focalise l’attention des médias.

Des démantèlements d’implantations ont été proposés dans le cadre de projets d’accords de paix successifs, tous refusés en dernier recours par les Palestiniens.

Le processus de paix

Des propositions audacieuses ont été faites par des ministres israéliens, Ehud Barak, Ehud Olmert, en termes de partage de Jérusalem, de retrait ou d’échange de territoires, toutes repoussées in fine par l’Autorité Palestiniennes.

Ces négociations ont buté essentiellement sur le trois sujets qui engagent la survie d’Israël dans cette région : la démilitarisation du futur état palestinien et le contrôle de la vallée du Jourdain pour éviter le flot d’armement vers la Cisjordanie; la limitation du retour des réfugiés en Israël pour préserver les équilibres démographique dans cet Etat; et la reconnaissance d’Israël comme état-nation du peuple juif, conformément au vote de l’ONU de 1947 et de façon à éviter toute revendication territoriale ultérieure.

Ces échecs ont créé un pessimisme israélien sur l’issue de nouvelles négociations et la possibilité d’un accord de paix, d’autant que la destruction d’Israël figure toujours en priorité dans la charte du Hamas, membre du gouvernement palestinien actuel, et que les retraits israéliens se sont traduits par le passé par la création de bases terroristes dans les territoires évacués : djihadistes dans le Sinaï , Hezbollah au Liban sud ou Hamas à Gaza.

En finançant et en soutenant militairement le Hamas au sud comme le Hezbollah au nord, l’Iran manifeste son souhait de faire échouer tout effort de paix : la paix serait contraire à son ambition revendiquée d’anéantir Israël et nuirait à son ambition de prendre le leadership régional du monde musulman.

Disproportion

L’armée israélienne réalise des efforts pour minimiser les pertes civiles chez ses adversaires (par exemple, avertissement par sms aux habitants des zones menacées) Lorsque des erreurs sont faites, elles sont analysées, les auteurs condamnés.

Mais elle ne combat pas, la plupart du temps, une armée régulière. Elle s’oppose à des milices terroristes qui, comme le Hamas dernièrement, utilisent la population civile, femmes vieillards, enfants, comme bouclier humain, comme un récent rapport d’Amnesty vient de le confirmer.

L’Autorité Palestinienne

Corrompue, impopulaire et illégitime (mandats parlementaire et présidentiel échus depuis 5 ans) l’Autorité Palestinienne détourne à son profit une partie des fonds versés par une série d’institutions dont l’Union Européenne et est soupçonnée par une majorité d’Israéliens de prétendre jouer le jeu de la paix en maintenant sa volonté d’élimination de l’Etat d’Israël par étape, comme l’éducation faite aux enfants continue de le promouvoir.

En même temps, un développement économique est en cours dans les territoires palestiniens, donnant l’occasion de nombreux partenariats entre entrepreneurs israéliens et palestiniens et créateurs d’emplois pour ces derniers.

La société israélienne

Complexe, comme toutes les autres démocraties, elle est agitée de débats idéologiques, d’oppositions politiques, confrontée à ses problématiques sociales, de gestion de ses minorités, du rapport laïc/religieux, comme en France, et ceci en toute liberté et visibilité.

Parvenue à se développer dans un environnement naturel et géopolitique très hostile, elle devenue un ilot de modernité et elle se retrouve unie dans un patriotisme de salut public lors de conflits vitaux.

L’ONU

Le manque d’objectivité de l’ONU vis-à-vis d’Israël, se manifeste autant sur la question du conflit israélo-arabe que dans ses enquêtes de la commission des droits de l’homme qui ont suivi les conflits successifs avec le Hamas. Sous influence des pays arabes, l’ONU est par exemple, restée silencieuse pendant les quatorze années de bombardement du sud israélien par les obus tirés depuis Gaza.

L’antisémitisme

L’antisémitisme islamiste trouve un relais dans les réseaux sociaux, pendant que l’identification à la cause palestinienne sert d’identité de substitution à une partie de la jeunesse musulmane en quête d’identité.

Cette dernière conduit à une démonisation d’Israël qui influe à son tour sur la perception des juifs dans leur ensemble.

Apartheid

Cette accusation ne concerne en rien les minorités en Israël compte tenu de leur place dans la société israélienne (juge arabe à la Cour suprême, députés arabes à la Knesset) et des libertés qui sont les leurs (journaux ou députés arabes critiquant ouvertement le gouvernement etc.). Pas plus que la barrière de sécurité construite par Israël pour se protéger du terrorisme palestinien ne correspond à cette notion non plus que le blocus imposé légalement à Gaza, qui vise à empêcher un groupe terroriste djihadiste de se procurer les missiles lui permettant d’attaquer des populations civiles d’Israël et d’espérer mettre un jour à exécution son projet de destruction d’Israël. L’utilisation du terme apartheid participe de l’effort de diabolisation de cet Etat.

A suivre : le document complet du collectif Réinformation.

Collectif ‘’Ré-information’’

Composé de personnalités de la société civile franco-israélienne, de positions sociale et politique diverses, toutes concernées par la qualité du rapport entre Israël et la France et consternées en constatant la désinformation sur la société israélienne, le Collectif Ré-information s’est donné pour tâche, en toute indépendance, de ré-informer sur la réalité d’Israël.

Toutes les informations objectives permettant d’augmenter la pertinence et l’efficacité de ce texte sont les bienvenues. Merci de nous communiquer vos critiques constructives et vos suggestions.

Source





Journaliste pigiste Franco-israelien, titulaire d'un master d'histoire du Moyen-Orient à l'université de Jérusalem



Avertissement de modération: Nous vous rappelons que vos commentaires sont soumis à notre charte et qu'il n'est pas permis de tenir de propos violents, discriminatoires ou diffamatoires. Tous les commentaires contraires à cette charte seront retirés et leurs auteurs risquent de voir leur compte clos. Merci d'avance pour votre compréhension.

Signalez un commentaire abusif en cliquant ici


Merci de nous signaler les commentaires qui vous semblent abusifs et qui contiendraient des propos:
  • * Antisémites
  • * Racistes
  • * Homophobes
  • * Injurieux
  • * Grossiers
  • * Diffamatoires envers une personne physique ou morale

  • 6 thoughts on “Arguments pour Israël: « Israël, le vrai et le faux »

    1. andre

      Cette action est une necessite vitale. Comment pourrons-nous aider, en dehors
      d’un support financier eventuel (il y a tant de causes juives ou pro-israeliennes
      qui nous interessent) ? quels seront les liens eventuels avec des organismes ou associations tels que France-Israel ou l’institut, de style un peu universitaire (son nom ne me revient pas a l’instant) monte par Trigano ? ou des associations internationales telles que « Scholars for Israel », ou « Akadem » ? la liste des organismes qui oeuvrent dans le bon sens de facon efficace est longue, la liste des organisations ennemies l’est bien sur beaucoup plus.

    2. yoniii

      hi

      ca ne sert strictemment a rien

      il n y a pas de pire aveugle que celiu qui ne veut pas voir

      car de faite il devient de faite aveugle liu meme
      *et donc incapable de voir
      meme si il le voulais

      by

      ont ne combat pas le mensonge par la verité
      ont ne combat pas une ideologie biaisé par la verté

      ont parvient a copmbattre ses processus par une ideologie plus fort
      par une mensonge plus percutant

      by

    3. Pellegrion

      Hélas ! comme toujours une information  » trop littéraire  » : TROP DE MOTS !

      Il faut des phrases courtes , percutantes , simples comme des réactions chimiques , comme les tirs de Kalachnicov que les ennemis adressent facilement à Israël , les personnes à atteindre sont des gens simples , qui , pour certaines savent à peine lire ou font semblant de ne pas savoir lire …il faut un style  » pub « , le juif ne sait pas se vendre ! Courage , c’est un peu tard , mais il n’est jamais trop tard pour rien , le peuple juif en est la preuve .

    4. Pellegrion

      Je viens de lire le message de Yoniii , il a raison : « on ne combat pas une idéologie biaisée par la vérité , on la combat par un mensonge encore plus percutant que le leur « . Bravo Yoniiiiii !

    5. andre

      Une suggestion, plus liee d’ailleurs aux relations de la France avec ses juifs qu’avec Israel, mais c’est important egalement. Sans raser necessairement les murs comme les israelites des annees 20-45, que pouvons-nous faire pour tenter de nous faire oublier un peu ? demander aux presidents du CRIF et de la LICRA plus de sobriete ? tenter d’user de leur influence pour que le premier ministre fasse moins d’etalage des mesures  »contre le racisme. l’islamophobie et l’antisemitisme », provoquant un renforcement du lien absurdement fait dans le public entre « l’une et l’autre communaute », et des reactions innombrables (lire le courrier des lecteurs du Figaro) du genre « et qu’est-ce qu’on fait pour les Francais ? » Faisons tres attention: les problemes venant de l’islam ont pour contrecoup de faire apparaitre les Juifs de France comme une communaute d’immigration. C’est un danger sournois, mais dont les consequences sont incalculables.

    6. serge027

      On nous rebat les oreilles avec l’argument « la Paix contre les territoires » en demandant à Israël d’évacuer les territoires conquis en 1967 et de revenir aux « frontières de 67 » qui ne sont en fait que les lignes d’armistice de 1949 jamais reconnues et respectées par les arabes.
      Mais Israël a DÉJÀ évacué 80% des territoires conquis et en échange n’a pas reçu UNE SEULE journée de paix!

    Laisser un commentaire

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

    0 Shares
    • Facebook
    • Twitter
    • LinkedIn
    • More Networks
    Copy link
    Powered by Social Snap