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Suisse: La reconnaissance de la Palestine n’est pas à l’agenda


Suisse: La reconnaissance de la Palestine n’est pas à l’agenda

Berne – La visite du président Mahmoud Abbas pose la question de l’existence officielle de l’Etat palestinien. Les élus sont divisés.

La visite de travail du président palestinien, Mahmoud Abbasà Berne se prolonge aujourd’hui. Après avoir rencontré hier la présidente de la Confédération, Simonetta Sommaruga, le leader palestinien fera une escale ce matin au parlement. Il devrait y rencontrer les présidents des Chambres fédérales et les présidents des commissions de politique extérieure (CPE).

La question de la reconnaissance officielle d’un Etat palestinien se pose à nouveau. En 2014, les parlements britannique et espagnol ainsi que l’Assemblée nationale française ont voté des résolutions dans ce sens (non contraignante pour le gouvernement dans le cas de la France).

Pourquoi pas en Suisse ?

«En l’état, la question n’a pas encore été mise à l’ordre du jour, dit Carlo Sommaruga (PS/GE), président de la CPE du National et personnellement favorable à une reconnaissance. Cela dit, si une demande était faite par M. Abbas, j’examinerais si et comment le débat serait amené en commission, le cas échéant avec un vote.»

Une telle résolution «ne peut prendre que la forme d’un message au Conseil fédéral, ce qui lui laisserait les coudées franches pour décider du meilleur moment pour une telle reconnaissance, qui est de son unique compétence», complète le Genevois.

Un vote de ce genre, même non contraignant pour le Conseil fédéral, aurait un impact retentissant.

«Ce serait une erreur, considère Christian Lüscher (PLR/GE). De toute façon, une impulsion de ce genre doit être décidée par le Conseil fédéral. Et je vois mal la Suisse s’avancer sur ce terrain, elle n’aurait plus la liberté nécessaire pour assurer les bons offices.»

Une majorité de la gauche serait acquise à l’idée d’un tel signal. «On n’obtiendra jamais la paix au Proche-Orient si on ne reconnaît pas en même temps Israël et la Palestine en tant qu’Etats distincts et dans les frontières de 1967», estime Francine John-Calame (Verts/NE).

A droite, pas question:

«Nous avons de bons rapports politiques et commerciaux avec Israël, qui est d’ailleurs le seul Etat démocratique du Moyen-Orient», réagit l’UDC zurichois Hans Fehr, très soucieux de neutralité. De plus, Mahmoud Abbas «représente la Cisjordanie, mais je n’envisage pas que la Suisse reconnaisse le Hamas, une organisation qui refuse à Israël le droit d’exister».

«Une situation complexe» pour le PDC

L’opinion semble suivre le partage des eaux gauche-droite, même si on rencontre des exceptions à la règle dans les couloirs du Palais fédéral, tel l’UDC tessinois Pierre Rusconi (UDC/TI). Au centre, le PDC a de la peine à choisir un camp. «Le conflit israélo-palestinien est une situation complexe, j’ai d’ailleurs de la compassion pour les gens qui souffrent des deux côtés, assure Christophe Darbellay, président du PDC. Evitons de nous ruer comme des éléphants dans un magasin de porcelaine.» Aux Etats, plusieurs élus PDC rejettent vivement l’idée d’une reconnaissance.

De quoi lui ôter toute chance ? Pas forcément, veut croire Manuel Tornare (PS/GE), ami revendiqué d’Israël mais acquis à la nécessité d’une reconnaissance, tôt ou tard, des deux Etats: «Avant de lancer quoi que ce soit, il faudrait chercher un accord… Nous pourrions poser comme condition que toutes les parties palestiniennes reconnaissent l’existence d’Israël.»

Le Conseil fédéral n’a en tout cas pas l’intention de prendre ce chemin pour l’heure. «La résolution de la situation régionale est prioritaire» par rapport à celle de la reconnaissance, a expliqué hier Simonetta Sommaruga. Et d’insister sur l’importance d’un gouvernement national de consensus dans les territoires palestiniens.

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Journaliste québécois, pro-atlantiste, pro-israélien,pro-occidental



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  • 6 thoughts on “Suisse: La reconnaissance de la Palestine n’est pas à l’agenda

    1. Alauda

      Il n’y a pas le feu au lac, proverbiale prudence suisse.

      Du côté du Hamas, il se pose pas mal de questions qui méritent effectivement réflexion (au lieu de foncer comme en France droit dans le mur) :
      Quid de l’entrainement djihadiste d’enfants de troupe ?
      Quid des marmots qui tétant encore le sein de leur mère sont affublés de tenues de terroristes ?
      Quid de la chair à canon conçue et portée de manière industrielle par des ventres spécialisés à cet office ?
      Quid de la collusion du Hamas avec l’idéologie nazie (écrite dans sa charte)?
      Quid des boucliers humains ?
      Quid des attentats suicides aveugles ou ciblés contre des civils ?
      Quid des subventions de l’UE qui servent à tout sauf à l’éducation des populations ?

      Pourvu que la Suisse se pose les bonnes questions : quelle paix est possible avec des terroristes ?

    2. bouvard

      bravo Alauda c’est bien dit et encore mieux écrit ainsi les lecteurs auront le temps de se faire une idée et comme vous dites « il n’y a pas le feu au lac… »

    3. Alauda

      Merci Bouvard,
      même si je ne partage pas forcément votre admiration pour feu le grand Gal qui n’a pas eu le beau rôle dans le célèbre film des parapluies de Cherbourg 🙂

    4. Moshé_007

      La Suisse n’a aucun intérêt d’aller jusqu’à reconnaître l’existence d’un état qui ferait la demande officielle de rapatriement de fonds de plusieurs milliards déposés par arafat dans des banques genevoises !!!!!

    5. Daniel

      La Suisse ne reconnaît que les états, pas les gouvernements.
      Par contre, le tristement célèbre Carlo Sommaruga et un des plus virulents antisionistes/antisémites dans le parlement suisse.

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