La dernière campagne de l’OLP et du Fatah n’est pas dirigée seulement contre les produits des agglomérations israéliennes, au contraire, elle cible tout ce qui est fait en Israël, dans le cadre d’un mouvement « anti-normalisation » qui vise à contrecarrer toute rencontre entre Israéliens et arabes-palestiniens, y compris lors de conférences pour la paix.

Et pendant ce temps, le gouvernement israéliens permet les importations de fruits et légumes depuis Gaza vers Israël …

Illustration : Une affiche placardée dans « Jérusalem-Est » à majorité arabe, appelant au boycott des produits israéliens.

Alors que certains israéliens, américains et européens parlent de la nécessité de relancer le processus de paix après les élections du 17 mars en Israël, les arabes-palestiniens prennent clairement une direction différente.

« Nous nous dirigeons vers la confrontation avec Israël. » : Mahmoud Aloul, haut responsable du Fatah.

La stratégie de « l’Autorité palestinienne » est désormais d’intensifier sa campagne visant à isoler et à délégitimer Israël dans la communauté internationale et de promouvoir toutes les formes du boycott des Israéliens et des marchandises israéliennes ; pour forcer Israël à faire des concessions, par le biais de pressions internationales et par le biais de campagnes de boycott et de désinvestissement.

Ces campagnes radicalisent davantage de arabes-palestiniens, conduisant nombre d’entre eux dans les bras ouverts de groupes radicaux comme le Hamas et le Jihad islamique.

Si Abbas s’intéresse à son retour à la table des négociations (parfois, il déclare qu’il est pour), alors que pour cela il a besoin de préparer son peuple et ne pas l’inciter encore plus contre Israël.

Ceux qui sont opposés à la présence de produits israéliens dans leurs villages et villes seront les premiers à s’opposer à la reprise des pourparlers de paix entre arabes-palestiniens et israéliens.

Une des raisons pour laquelle il serait très difficile pour « l’autorité palestinienne » (AP) de revenir à la table des négociations avec Israël, c’est la campagne massive que les arabes-palestiniens ont lancé pour promouvoir le boycott d’Israël.

Cette campagne est menée par des loyalistes du Fatah et de l’OLP au Président Mahmoud Abbas.

Ceux qui aujourd’hui appellent au boycott des produits israéliens, comme le lait et les produits laitiers, seront les premiers à s’opposer à toute tentative de reprendre les pourparlers de paix entre Israël et les arabes-palestiniens à l’avenir.

Bien qu’Abbas lui-même ait parlé publiquement contre le mouvement international de boycott, « désinvestissement et sanctions (BDS) d’Israël », maintenant il semble avoir donné son soutien tacite à la campagne actuelle en Judée et Samarie.

Lors d’une visite en Afrique du Sud fin 2013, Abbas avait déclaré aux journalistes : « Non, nous ne supporterons pas le boycott d’Israël. Mais nous demanderons à tout le monde de boycotter les produits des ‘’colonies de peuplement’’. »

Mais la dernière campagne de l’OLP et du Fatah n’est pas dirigée seulement contre les produits des agglomérations israéliennes. Au contraire, elle cible tout ce qui est fait en Israël, y compris le lait, biscuits et chocolat.

La campagne contre les produits israéliens est la dernière d’une série de mesures anti-israéliennes et contre la paix que l’OLP et les activistes du Fatah ont pris ces dernières années. Ces mesures comprennent l’établissement d’un mouvement « anti-normalisation » dont le but est de déjouer toute rencontre entre Israéliens et arabes-palestiniens, y compris les matchs de sports et de conférences de paix.

En janvier l’année dernière, des dizaines d’arabes-palestiniens ont attaqué un hôtel à Ramallah où israéliens et arabes-palestiniens tenaient une réunion pour parler de paix.

Les Israéliens étaient sous la protection de la police arabe-palestinienne qui les a évacués et remis aux autorités israéliennes.

Il est à noter qu’Abbas et les dirigeants de « l’autorité arabe-palestinienne » n’ont jamais dénoncé l’attaque contre ce rassemblement pour la paix qui a eu lieu à moins de trois miles, du bureau et la résidence privée du Président de « l’Autorité ».

En raison de la campagne « anti-normalisation », il est devenu impossible et même dangereux d’organiser toute réunion publique entre Israéliens et arabes-palestiniens, non seulement en Judée et Samarie, mais aussi dans d’autres parties du monde.

Un certain nombre de journalistes arabes-palestiniens qui ont participé à une conférence en présence de collègues israéliens dans une capitale européenne ont été puni en étant exclu du Syndicat des journalistes arabes-palestiniens.

Des enfants arabes-palestiniens qui ont participé à un match de football avec les Israéliens ont signalé qu’ils avaient reçu des menaces de militants « anti-normalisation » en Judée et Samarie. Une récente tentative d’organiser une réunion entre les militants de la paix israéliens et arabes-palestiniens à Bethléem a été annulée après que les organisateurs ont dit qu’ils avaient reçu des menaces de mort des arabes-palestiniens.

Maintenant que le mouvement « anti-normalisation » a réussi à mettre fin aux réunions publiques entre Israéliens et arabes-palestiniens, l’OLP et le Fatah sont passés à l’étape suivante, à savoir promouvoir le boycott des produits israéliens.

Après avoir empêché les israéliens de pénétrer dans les localités arabes-palestiniennes, maintenant ils travaillent pour bloquer l’entrée de tous les produits fabriqués en Israël.

Abbas et ses loyalistes du Fatah et de l’OLP, lancent une vaste campagne pour promouvoir le boycott des produits israéliens, la semaine dernière ils ont saisi un camion à Ramallah chargé avec du lait de fabrication israélienne et autres produits laitiers.

Ils ont détruit tout son contenu dans le centre de la ville, sous l’œil vigilant de policiers de l’autorité arabe-palestinienne.

Source : Khaled Abu Toameh, ©Copyright malaassot.com

Illustration : Une affiche placardée dans « Jérusalem-Est » à majorité arabe, appelant au boycott des produits israéliens.

Note Europe-Israël : Et pendant ce temps, le gouvernement israéliens permet les importations de fruits et légumes depuis Gaza vers Israël …