Au fil des 248 pages, Abu Bakr Naji décrit la stratégie du chaos nécessaire pour soumettre l’Occident à l’islam. La méthode est simple : viser les touristes occidentaux dans les pays arabes (attentat de Charm el-Cheikh du 23 juillet 2004 – 88 morts) ; assassiner les journalistes (un principe appliqué par l’organisation de l’État islamique) ; kidnapper les employés des compagnies pétrolières (la prise d’otages d’In Amenas en Algérie par un groupe islamiste dissident d’Al-Qaïda au Maghreb) ; commettre des attentats de manière répétée afin de créer un sentiment de peur.
Créer un gigantesque califat islamique
L’autre objectif de Gestion de la barbarie ? Faire du monde arabe un gigantesque califat islamique. Pour y parvenir, Abu Bakr Naji dit qu’il faut s’appuyer sur la violence et la misère subies par les populations locales pour gagner leur confiance : promettre une sécurité accrue, une protection sociale ou encore l’application de la charia. Abu Bakr Naji rêve de voir la Jordanie, l’Arabie saoudite, le Yémen, la Turquie, le Pakistan ou encore le Maroc rejoindre son califat.
Publié en 2007 par les Éditions de Paris, une maison d’édition basée à Versailles et spécialisée notamment dans les ouvrages en lien avec l’islam, le livre est en vente libre. Sur Amazon, où il figure à la 56e place des meilleures ventes dans la catégorie « terrorisme », l’éditeur le présente ainsi : « Ce document hallucinant donne un sens aux informations de la presse. Il faut le lire et le faire connaître pour qu’il ne soit pas dit : Nous ne savions pas ! » Le savoir ne suffira pourtant pas à mieux supporter décapitations, attaques kamikazes ou destruction du patrimoine mondial.
Ce livre devrait être interdit en Europe. Et puisque ces barbares détruisent les livres et le patrimoine artistique datant de plusieurs siècles avant J.C., il faudrait non seulement interdire la vente du livre en question mais également brûler tout ce qui a trait à l’islam.