Une minute de silence a été demandé dans les écoles, collèges et lycées. L’exercice n’a pas toujours été un exercice facile. Prévisible, selon les enseignants exerçant sur ces territoires où les tensions religieuses sont vives.
«Impossible d’engager un débat sur le sujet», explique un prof de philo de l’Essonne. Ces minutes ont même parfois dérapé. «Je te bute à la kalach», a lancé à Lille un élève de quatrième à son enseignante, pendant cette minute de silence.
Dans une école élémentaire de Seine-Saint-Denis, pas moins de 80 % des élèves d’une classe ont refusé cette minute de silence.
«Certains reproduisent des discours complotistes», explique l’enseignant qui, à force de discussion, a finalement convaincu la moitié d’entre eux.
Certains élèves ont aussi fait entendre leurs convictions. «Mais vous ne comprenez pas, le Prophète, ils n’auraient pas dû le dessiner (…). Il est au-dessus des hommes», a lancé une élève de sixième à son professeur.
Un élève d’une enseignante de français dans le XIIIe arrondissement de Paris l’a interpellée en ces termes: «Madame, c’est possible que je ne fasse pas la minute de silence? Je ne veux pas me recueillir pour des gens comme ça.»
Un autre lui a lancé: «Ils l’ont bien cherché. On récolte ce que l’on sème à force de provoquer.»
Dans cette classe de troisième comptant 26 collégiens, huit ont rejeté la décision de décréter un jour de deuil national.
Dans un collège de Roubaix, un rassemblement de 400 élèves a été dominé par un «grand bourdonnement» et les réflexions de certains qui «ne comprenaient pas bien à quoi ça servait», rapporte un enseignant.
Sur son compte Facebook, une prof narre la difficile journée de jeudi, expliquant vouloir demander sa mutation. Elle raconte avoir été accueillie à 8 heures par des «Moi j’suis pour ceux qui l’ont tué»…
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(…) Comme d’autres également, l’académie est confrontée à un accroissement de la tension dans certains établissements, en particulièrement dans les quartiers sensibles. Mais sans que cela nécessite pour l’instant de mesures particulières décidées au plus haut niveau. « Les chefs d’établissement sont rompus à des situations de conflits, nous ne sommes pas démunis, même si la situation est tout à fait exceptionnelle », entend rassurer Patrick Teulade, proviseur vie scolaire au rectorat de Nancy-Metz.
« Actes de provocation »
Le rectorat reconnaît cependant que « des difficultés réelles mais minimes » ont été rencontrées dans plusieurs établissements, collèges et lycées, jeudi, des élèves ayant refusé de participer à la minute de silence.
Patrick Teulade se refuse à voir dans ces attitudes une éventuelle connotation religieuse intégriste et invite à « éviter tout amalgame sur l’interprétation d’actes de provocation qui relèvent de défis d’adolescents vis-à-vis de représentants de l’autorité ». « Il a pu se produire chez de jeunes élèves une confusion entre acte de soumission et acte de respect », assure le proviseur vie scolaire.
Soumission
« Aujourd’hui, quand le professeur entre dans une classe, le rite selon lequel les élèves se lèvent et disent bonjour est perçu par certains comme un acte de soumission ».
Le rectorat n’imposera pas de temps d’explications sur les événements dans les établissements, mais les encourage à le faire « en fonction des besoins et des demandes exprimés », précise Patrick Teulade. (…)
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Minute de silence incomprise, parfois méprisée, provocation…, une enseignante dans un collège classé REP de l’académie de Grenoble raconte son étrange journée.
Le matin du 8 janvier, nous avons reçu un courrier de notre ministre qui nous rappelait que l’école était là pour transmettre les valeurs de la République. En tant que professeurs, nous avons pour mission d’expliquer à nos élèves les faits, de les faire réfléchir, de les aider à comprendre.
« Pourquoi respecter une minute de silence pour des gens que je ne connaissais pas ? »
J’ai d’abord eu un échange avec ma classe de 5e, composée de collégiens de 12 ans en moyenne. Ils étaient très silencieux. Sauf un qui m’a demandé : « Pourquoi respecter une minute de silence pour des gens que je ne connaissais pas ? » J’ai trouvé cette réaction violente. Ses camarades ont été choqués également. Ils sont jeunes, sans doute plus émotifs que leurs aînés. Je voyais que cet élève faisait semblant, il ne pesait pas ses mots. Il était dans la provocation.
J’ai rappelé les faits en commençant pas l’évidence : on a tué des êtres humains. Pour que la minute de silence soit ensuite respectée, j’ai dû « plomber l’ambiance », sinon ça n’aurait pas fonctionné. Je leur ai dit : « Vous vous rendez compte que les victimes sont parties hier matin en disant à tout à l’heure à leur famille ? » Il fallait éviter que d’autres s’amusent à jouer les caïds pour épater la galerie pendant ce moment de recueillement. Après la minute de silence, j’ai senti une lourdeur s’abattre sur la classe donc j’ai décidé de passer à autre chose. Je venais de voir quelques-unes de mes élèves de confession musulmane debout, la tête baissée, presque gênées, pour elles, pour leurs familles, ça doit être dur de voir certains faire l’amalgame.
Quant à ce qui s’est passé dans ma classe, cette provocation, ce n’est rien à côté de ce que certains de mes collègues ont dû affronter. Durant la minute de silence, dans les autres classes, il y a eu plusieurs expulsions d’élèves, les uns parlaient, disaient des choses affreuses, les autres rigolaient. Un petit de 6e de confession musulmane a carrément refusé de respecter la minute de silence. Tous ces élèves un peu « retors » ont été envoyés chez le principal de l’établissement et chez l’infirmière scolaire pour entendre un discours différent de celui qu’ils entendent sans doute chez eux.
En début d’après-midi, j’ai accueilli une classe de 4e. Ils sortaient d’un cours de français pendant lequel ils avaient entamé un vif débat sur le sujet. Ils étaient bruyants, agités, je leur ai proposé qu’on poursuive le débat pendant mon cours. Certains jugeaient cet acte effroyable, traitaient les terroristes de « barbares ». Mais un élève a commencé à exprimer son désaccord. J’ai ensuite remarqué qu’une autre assise au fond de la classe attendait sagement main levée qu’on lui donne la parole.
« On ne va pas se laisser insulter par un dessin du prophète »
« Madame, me dit-elle, on ne va pas se laisser insulter par un dessin du prophète, c’est normal qu’on se venge. C’est plus qu’une moquerie, c’est une insulte ! » Contrairement au précédent, cette petite pesait ses mots, elle n’était pas du tout dans la provoc. À côté d’elle, l’une de ses amies, de confession musulmane également, soutenait ses propos. J’étais choquée, j’ai tenté de rebondir sur le principe de liberté et de liberté d’expression. Puis c’est un petit groupe de quatre élèves musulmans qui s’est agité : « Pourquoi ils continuent, madame, alors qu’on les avait déjà menacés ? »
Plusieurs élèves ont tenté de calmer le jeu en leur disant que Charlie Hebdo faisait de même avec les autres religions. Leur professeur de français avait eu l’intelligence de leur montrer les unes de Charlie pour leur montrer que l’islam n’était pas la seule religion à être moquée. Mais ils réagissent avec ce qu’ils ont entendu à la maison.
Tout cela a divisé les élèves
Ce qui me désole, c’est la fracture que cet événement tragique a créée dans des classes d’habitude soudées. Tout cela a divisé les élèves. Il régnait aujourd’hui une ambiance glauque, particulière. Cette classe de 4e sympa, dynamique, était soudain séparée en deux clans. Les communautarismes ont resurgi d’un coup. Et ça me fait peur pour la suite.
L’école doit transmettre nos valeurs, mais on est parfois un peu trahis par les parents. On apprend les principes républicains aux enfants, mais une fois à la maison ils en font bien ce qu’ils veulent. Ils n’ont plus confiance en nous, professeurs. Ils ne nous prennent pas pour des alliés, mais pour des ennemis. En tant que prof, tu te demandes ce qu’ils peuvent penser de toi, de nous enseignants, nous qui avons la foi de leur apprendre. Nous avons devant nous des jeunes citoyens qui ont des idées telles qu’on est obligé de se demander : « Où allons-nous ? »
Compilation réalisée par source
Un enseignant du 95 témoigne, ses éléves justifient l’attentat contre Charlie Hebdo
Cela fait trente ans qu »on abandonné l’école à la violence , l’insubordination, la complaisance , le racket . Là où un devoir de piété s’imposait à tous , on récolte ce qu’on a semé. On aurait pu s ‘en rendre compte avant .Réagir, mais comment? Maintenant le devoir de piété s’impose à tous aussi avant.
hi
c’est salopard de prof dez gauchh pro hamas , pro palods , pro muzz
anti occidentale , antisemite etc…
ils n ont que ce qu’ils meritent ..
ils ont fait le nacassaire pour facilité leurs ennemis afin qu’ils detriusent les juifs , et l’occidenta patriotes
mais maintenant leur monstres ce retournet contre eux
et la ils crient au scandale des vieges effarouchée
qu’ils ce rasure la multiculturalisme ,l’islamofaschsime genocidairfe les rattrappe
et c’est eux qui vont ce retrouvée egorgé par leusr eleve muzz
dans les court d’ecole
et meme la ils continueront a accusée les juifs , lezs patriote , les usa d’etre les fautif
les prof de gauch dhimmis non pas fini de s’en prendre plein la gueuele , ce n’est que le debut dhimmis
by
les élèves doivent écouter et exécuter les ordres de leurs professeurs
un point c’est tout !! les élèves manquent de civismes et de respect envers leur prof et vis à vis des victimes innocentes qui ont été exécutés par les islamistes .. c’est une chose qu’ils doivent comprendre …
en tout cas je pense que c’est de la faute des parents qui n’ont plus aucune autorité sur leurs enfants et c’est eux qu’il faut rééduquer !
Eric Ciotti a demandé de leur retirer les allocations familiales !
Ce sont des fils et filles d’immigrés qui parlent le plus clairement de la situation :
– Lydia Guirous, d’origine kabyle, bravo à elle : http://www.bfmtv.com/mediaplayer/video/lydia-guirous-l-invite-de-ruth-elkrief-1401-388947.html
– Malek Boutih (un cran en dessous, mais quand même, au sein du PS il détonne) : http://www.bfmtv.com/mediaplayer/video/malek-boutih-l-invitac-de-ruth-elkrief-1201-388924.html
Quant à parler de provocations d’ados, le recteur d’opérette dont il est question dans l’article devrait se rendre compte d’une chose élémentaire : les enfants répètent ce qu’ils ont entendu à la maison, très souvent. Et c’est bien ça qui est préoccupant.
La seule parade est le retour de l’autorité des maîtres à l’école. Finkie le répète depuis des dizaines d’années.
Quant la propagande des profs, il y a des commissions de discipline.