Une explication brillante de l’inadaptation du modèle français à un monde mondialisé est donnée par Laurent Cohen-Tanugi, dans son livre What’s Wrong with France ?
L’auteur de « What’s Wrong with France » évite d’égrener la liste aujourd’hui rebattue des retards français, mais s’interroge sur leurs racines. Selon lui, la globalisation est particulièrement crainte en France parce qu’elle suppose une évolution absolument opposée à ce qui, depuis toujours, fonde le modèle français : une société homogène et hiérarchisée « structurée autour d’un Etat fort dans un monde organisé et cloisonné en Etats-nations ». Résultat, ses piliers se fissurent les uns après les autres, à commencer par la sélection de son personnel politique. L’auteur n’y va pas de main morte, sa volée de bois vert est roborative.
Des politiques déconnectés : « La voie d’accès à la politique était traditionnellement une carrière brillante dans la haute fonction publique. » Celle-ci ayant perdu son aura, elle n’a plus son aspect formateur des élites. « Résultat, on rentre en politique de plus en plus jeune pour se retrouver ministre ou député sans grande expérience du monde réel »… « Tout membre de l’appareil du parti a vocation à exercer des responsabilités gouvernementales… le cocktail d’inexpérience, d’inculture économique, de dogmatisme idéologique et d’ambition personnelle qui caractérise une partie de la classe politique actuelle nuit à la qualité et à la cohérence des décisions publiques avec, parfois, des effets dévastateurs pour le pays ».
La démagogie comme conséquence : « La politique devient d’autant plus un « métier » que nombre de ses praticiens sont incapables d’en exercer un autre, ce qui accentue leur longévité sur la scène publique et fait obstacle au renouvellement des générations. Cette dépendance renforce la tendance des gouvernants à flatter l’opinion plutôt qu’à montrer la voie aux électeurs. » Schröder, Merkel, Blair… ; « Ces systèmes démocratiques ont su faire émerger des hommes neufs en phase avec leur temps, pourquoi pas nous. » Ces dysfonctionnements du système politique seraient atténués « si la vie du pays en dépendait un peu moins ».
Tous coupables : Dans ce pays où l’on feint de croire qu’un gouvernement peut, par incantations et quelques tours de passe-passe technocratiques, « inverser la courbe du chômage », tous sont coupables, les médias qui « oscillent entre complaisance et naïveté », le dépérissement des corps intermédiaires, les classes prépa qui forment des mandarins et des notables, pas des innovateurs. « Cette homogénéité étouffante des profils » isole la France, qui stagne dans un monde qui avance.
What’s Wrong with France ? Par Laurent Cohen-Tanugi, Grasset, (118 pages, 10 euros.)
Le mal est connu : le pays est celui des fonctionnaires par des fonctionnaires et pour les fonctionnaires.
Et la consanguinité entre eux :on est ministres entre époux et concubins, entre fonctionnaires et ministres…
Et ce petit monde prône la « diversité »… pour les autres mais pas pour eux !
80 % des élus, dans les partis dits de gouvernements, – il n’y a de ce point de vue ni droite ni gauche mais des compères- sont issus de la fonction publique ce qui explique le blocage total des tentatives de réforme par ces gens.
La rupture est là : sortir de cette impasse par l’obligation faite à tout fonctionnaire candidat à une élection comme à une fonction ministérielle de démissionner de la fonction publique (c’est la règle en Grande Bretagne) et exiger la parité privé-public dans les désignations de candidats aux élections et pas seulement hommes-femmes; ce quota étant encore trop large puisque la fonction publique ne représente que, facialement, 25 % des « actifs » ce qui est 10 % de plus que nos voisins.
Mais qui proposera et mettra en oeuvre cette réforme ?
La France en panne d’élites politiques
Les personnages qui se font élire dans des circonscriptions en marge, pour la gauche « PLURIEL » c’est-à-dire : socialiste, écologiste et extrême gauche, ils ne peuvent être élu qu’en pactisant avec les mosquées et les islamistes
Quant à la DROITE et AU CENTRE ils ont le même problème mais inversé, c »est-à-dire « s’allier » avec l’extrême DROITE. Ces alliances sont incontournables dans le système électoral Français.
Malek Boutih : a raison pour les motifs évoquées ci-dessus « Des élus locaux et nationaux corrompus ont pactisé avec les gangsters et les islamo-nazis »