Organisé à Tournai, le festival Ramdam «du film qui dérange» a été annulé en raison de menaces d’attentats. Le film «Timbuktu» y était notamment programmé.
Rarement manifestation n’aura aussi bien porté son slogan : «Le festival du film qui dérange.» La cinquième édition de Ramdam, à Tournai en Belgique, s’est ouverte mardi soir et devait se prolonger jusqu’au 27 janvier. Jeudi, on apprenait son annulation «en raison de menaces terroristes liées à la programmation» suspectées par les autorités belges d’après le journal Le Soir.
Toujours d’après le quotidien, deux films en particulier auraient représenté des cibles potentielles d’actions terroristes. Programmé jeudi soir, le documentaire suédois Essence of Terror, signé Andreas Rochsén, raconte le périple de deux journalistes suédois «blessés, capturés et condamnés à onze ans de prison pour terrorisme dans la région d’Ogaden en Ethiopie, un territoire sous la coupe de militaires tortionnaires». Le documentaire propose des images de leur arrestation illégale ainsi que des preuves d’exactions (torture, viols, génocide) en cours dans cette zone:
Le film franco-mauritanien Timbuktu de Abderrahmane Sissako, toujours projeté dans plus de 300 salles françaises, était également programmé par le festival. Le film, qui rencontre en France un succès critique et public, se déroule dans un petit village malien soumis à la terreur de djihadistes imposant un mode de vie strict et violent. En France, la semaine dernière, le maire UMP de Villiers-sur-Marne l’a retiré du cinéma municipal par peur des débordements, il ne sera diffusé que la semaine prochaine.
Sur le site officiel du festival, les organisateurs affirment prendre acte de la décision judiciaire prise jeudi de fermer le complexe Imagix, lieu d’accueil de la manifestation, pendant la durée du festival. «Depuis sa création en 2011, le Ramdam Festival a donné la parole à des sensibilités plurielles et a prôné des valeurs d’ouverture sur le monde, de dialogue, de tolérance, de liberté et d’échange. Son succès auprès d’un public toujours plus important et le soutien des artistes sont la preuve de l’attachement de tous à la liberté d’expression», affirme également l’équipe, qui assure être «plus que jamais» confortée dans l’envie de poursuivre son action.
La décision de justice s’explique par le climat actuel tendu en Belgique. La semaine dernière, les forces de l’ordre belges avaient démantelé à Verviers une cellule terroriste soupçonnée de préparer un attentat. L’intervention avait fait trois morts, et la Grèce s’est depuis engagée à extrader un complice présumé de la filière islamiste en question.
bravo et merci pour ceux qui ont le courage de montrer ses films qui dérange…
c’est du Charlie Hebdo version cinéma….pour ceux qui ont peur de soit le diffuser ou d’aller dans une salle de cinéma je donne une suggestion aux producteurs de le faire diffuser sur internet et je suis même disposer a payer pour voir ses films qui un jour sera comparer au film * * le dictateur * * de Chaplin
Un film ne plait pas aux muzz … on menace d’un attentat, … le film est déprogrammé ;
Une peinture ne plait pas aux muzz, … on menace d’un attentat, … la peinture est retirée ;
Un roman ne plait aux muzz, … on menace d’un attentat, … le roman est retiré ;
Ras-le-bol, et même au-delà, de ces capitulations quasiment automatiques.
Inversons les données et imaginons que demain, un mufti quelconque se livre à une diatribe anti-bouddhiste (simple exemple), qui ne me plaira pas du tout, … je menacerai les muzz d’un attentat vengeur, … et je me retrouverai incarcéré pendant des années avec une montagne de chefs d’inculpation et une nuée de parties civiles droitdelhommistes à indemniser.
Mon sens de la logique et de équité n’arrive plus à suivre.