Le député PS Armand Jung ne votera pas pour la reconnaissance d’un Etat palestinien au côté d’Israël discutée ce vendredi si elle est maintenue « dans ces termes ». Interview.
Armand Jung est député PS de la première circonscription du Bas-Rhin, président du groupe d’amitié France-Israël à l’Assemblée nationale. Défenseur de la reconnaissance d’un Etat palestinien au côté d’Israël, il ne votera pas la résolution discutée vendredi 28 novembre à l’Assemblée dans les termes dans lesquels elle a été rédigée. Il explique pourquoi à « L’Obs ».
Vous avez exprimé plusieurs fois des réserves concernant la résolution pour la reconnaissance de la Palestine qui sera discutée vendredi 28 à l’Assemblée et votée par les députés le mardi 2 décembre. Pourquoi ?
– Tout est bloqué au Proche-Orient. Même les Américains qui ont jeté leurs dernières forces dans la région n’y arrivent pas. Historiquement, la France a toujours eu comme position, depuis François Mitterrand, de défendre deux Etats sous ce même ciel. Et c’est dans cette lignée qu’un certain nombre de parlementaires de la Commission des Affaires étrangères dont je fais partie, se sont également placés, désireux d’avoir, peut-être, une utilité dans la relance des pourparlers de paix dans la région.
C’est ainsi que la Grande-Bretagne, avec une poignée de députés présents, a voté un projet de résolution pour demander la reconnaissance d’un Etat palestinien. La Suède l’a fait par forme de décret, sans passer par le Parlement, et l’Espagne via un texte que j’aurais tout à fait pu signer également.
Mais le projet actuel de texte français revêt un certain nombre d’insuffisances.
Lesquelles ?
– Tout d’abord, la réciprocité n’est pas suffisamment claire et réaffirmée. Nous demandons, et à juste titre, la reconnaissance d’un Etat palestinien. Mais on ne sait pas lequel : quels sont ses contours et sa gouvernance ? Or nous avons en face un mouvement, le Hamas, qui représente plus de la moitié des Palestiniens, qui a dans sa charte la volonté de détruire l’Etat d’Israël et non pas de le reconnaître. Il y a un problème de réciprocité. Celle-ci n’est pas suffisamment clairement affirmée, contrairement aux textes adoptés en Grande-Bretagne Suède ou Espagne.
Par ailleurs, ce texte ne condamne pas de manière forte et claire tous les actes antisémites qui se sont multipliés ces derniers mois et dernières années en France. Lorsque, dans des manifestations, on crie « mort aux juifs », ce qui n’était pas arrivé depuis longtemps, une telle résolution doit le condamner clairement.
En outre, et c’est ce qui me touche le plus en tant que président du groupe d’amitié France-Israël à l’Assemblée nationale, nous écrivons dans le texte : un « Etat démocratique et souverain ». J’avais demandé qu’il soit ajouté « laïc ». Or le texte proposé vendredi par mon groupe ne reprend pas ce terme. Il faut savoir qu’à Gaza c’est la loi de la charia qui règne encore et toujours et je ne reconnaîtrai pas un Etat qui pratique la charia.
Enfin, il y a le problème de l’opportunité. Notre rôle n’est pas de mettre de l’huile sur le feu. Or, il y a des incidents quotidiennement à Jérusalem et dans le reste du pays en ce moment. Or, nous pouvons craindre qu’une telle résolution attise la haine et soit contre-productive. J’aurais préféré qu’on repousse cette discussion et ce vote et que le président de la République et le ministre des Affaires étrangères nous indique un moment plus opportun que celui où des drames quotidiens se déroulent.
Y-aura-t-il jamais un moment opportun ? Rares sont les périodes de calme dans la région…
– Je peux comprendre cet argument du « ce n’est jamais le bon moment, ça suffit ». Mais j’oppose l’autre : il ne faut pas sous-estimer l’impact d’une telle résolution. Le moment est particulièrement mal choisi. Je crains qu’Israël ne rompe ses relations diplomatiques avec la France. Ils ne l’ont pas fait avec la Grande-Bretagne car le texte n’était pas le même. Le Premier ministre israélien a évoqué il y a quelques jours lors d’un entretien télévisé « des conséquences très graves » en cas de vote par la France de ce texte. Israël ne l’acceptera jamais. Et, dans ce cas, on aura vraiment tout raté.
Vous ne voterez donc pas ce texte ?
– Le texte a considérablement évolué depuis le départ. Le premier était presque caricatural. Mais le texte espagnol était bien plus acceptable. J’espère que d’ici vendredi le groupe le fera évoluer. Aujourd’hui, le texte met un certain nombre de députés mal à l’aise. En l’état, je ne le voterai pas mardi prochain. Et je ne suis pas le seul au sein de mon groupe politique : nous sommes quelques uns dans ce cas au Parti socialiste.
On dirait un socialo qui sort du lot !!!
non c est un vrai socialo et peut etre meme tres tres chretien et ca ne veut pas dire qu il soit laic dans la sphere publique.
Armand Jung ,malgré ses bonnes paroles a voté pour l’état palestinien! son jeu n’est que politique! de plus la France a une vocation de « prostitution »! l’Europe, quelle honte, elle qui a permis la shoah!!! quant à la France, elle devrait avoir le prix Nobel de prostitution!!!
J’ai honte de ce vote de l’Assemblée de mon pays ,qui perd de plus en plus le sens de l’honneur , de la justice et du courage !
Vote insensé ,ignominieux et lâche qui approuve et encourage le terrorisme le plus abject et le plus inhumain que l’ Humanité ait jamais connu !!
Les totalitarismes communistes et nazis étaient des enfants de choeur à côté de ces bandes de lâches tueurs de femmes et d’ enfants du hamas et autres bandes d’islamistes …
Les conséquences de ce vote irresponsable vont être dramatiques ….
Quant à vous mr A . Jung ,vous n’avez eu qu’ un peu de courage en vous abstenant ,un tout petit peu , sinon vous auriez voté non ! !
Pensez -vous être assez courageux pour rester le président du groupe amitié france- Israël à l’assemblée nationale ??
Plus que jamais ,et tout de suite , Israël a besoin d’amis vrais ,courageux ,fidèles et prêts avec , Lui , cette Grande Nation , à porter et supporter bien des épreuves ! Paix et Bénédiction à tous le Hommes de bonne volonté !