Le ‘’racisme’’ d’Amir Benayoun. Par Victor Perez
Le chanteur israélien Amir Benayoun a commis, aux yeux de certains, ‘’l’irréparable’’. Il a écrit et chanté une chanson qui s’en prend à « Ahmed (qui) aime Israël » et rêve de devenir ‘’martyr’’ afin de rejoindre les soixante-douze vierges promises par leCoran.
Ahmed désire « Envoyer un Juif ou deux en enfer » en leur plantant « une hache aiguisée dans le dos » ou en leur ‘’tirant directement dessus’’. Voire songe à faire exploser les ballons de gaz de l’école maternelle située près de son lieu de travail.
Pour certaines personnes ce texte est raciste ! L’est-il ?
Selon Yariv Oppenheimer, secrétaire général de Shalom Ahshav, ou encore Muhammad Baraké, député du parti communiste Hadash, il suffit de changer le prénom Ahmed en un prénom aux consonances juives, tel David, Salomon ou Isaac, pour s’apercevoir du degré de racisme que contient cette chanson.
En effet ! Chanter que David ‘’rêve d’envoyer un civil musulman ou deux en enfer en leur plantant une hache dans le dos, en leur tirant dessus ou en faisant exploser des ballons de gaz’’ est antisémite au possible car nul Juif de par le monde n’a cette pratique.
Et quand bien même, il serait aussitôt jugé et condamné par le peuple juif dans sa quasi-totalité. Et certainement arrêté et expédié en prison pour le restant de ses jours par les autorités israéliennes si ce crime a lieu sur son territoire.
Saines réactions qui n’ont pas lieu dans le monde musulman. Bien au contraire !
Des masses, peu négligeables, applaudissent et fêtent les actes barbares dénoncés dans cette complainte ou similaires. Certains distribuent dans les rues des friandises dès l’acte commis et connu.
D’autres rémunèrent les criminels et/ou leurs familles à vie, voire tente d’en tirer un bénéfice politique dans le but de nuire davantage aux victimes.
Deux comportements opposés !
S’il est bien sûr évident qu’une majorité de musulmans, par trop silencieux, ne sont pas des Ahmed, voire en sont écœurés, il n’en reste pas moins que celui-ci est un ‘’bon musulman’’ respectant à la lettre une lecture des mœurs et coutumes ayant lieu dansl’Islam depuis des centaines d’années.
Le dire n’est donc pas raciste !
Aucun des cinquante-six pays musulmans n’a dénoncé et encore moins combattu la terreur qui s’en prend, au nom d’idées politiques, aux civils, qu’ils soient des hommes, des femmes, des enfants ou des vieillards.
Peu d’intellectuels et d’organisations humanitaires musulmans en ont fait de même et se sont organisés pour cet objectif. Par peur évidente d’en pâtir directement. Le terrorisme fait peur, surtout lorsqu’il est d’état.
Face à cette évidence, il est désolant de voir tant d’Israéliens s’opposer voire sanctionner une telle réalité.
Dénoncer les actes et intentions d’Ahmed n’est donc pas raciste mais salutaire. Aussi bien pour l’Ouma, dont chacun espère son aggiornamento, mais surtout pour ces israéliens droits de l’hommistes si prompts à extrémiser ceux qui refusent le politiquement correct qui nuit tant aux démocraties.