Certains croient, de bonne foi, que cela fera exister l’interlocuteur d’Israël, afin de mieux négocier. (Qu’auraient-ils dit si, avant de négocier la fin de la guerre d’Algérie, on avait d’abord proclamé un État algérien ?) De fait, l’interlocuteur existe mais ne reconnaît pas l’État juif, ou maintient des positions irréductibles.
Restent les raisons d’opportunité : Rallier l’électorat musulman des quartiers, paraître à la pointe de la libération des peuples, complaire aux Etats arabes. Mais comme souvent, l’opportunisme ne voit pas loin.
La France ne sera pas mieux considérée dans le monde arabo-musulman, ni moins méprisée dans les quartiers et les banlieues, surtout par ceux dont elle devance les souhaits sans contrepartie.
Et elle ne contribuera pas à ladite libération. En effet, la « cause palestinienne » est à double face, une face nationaliste et une face intégriste, ancrée dans l’islam radical, qui s’exprime par le djihad. Aujourd’hui, il est de plus en plus en plus clair que la face intégriste a pris le dessus (largement financée par des Etats très intégristes) ; elle promeut les fondamentaux les plus agressifs envers les « gens du Livre », terme coranique pour les juifs et les chrétiens.
C’est pour cela que cette cause est devenue le fer de lance du refus islamiste de toute souveraineté juive.
Apporter sur un plateau à cette face djihadiste la reconnaissance d’un État, certes à moitié fantôme, est une prime à l’extrémisme.
Ce même type de djihad, (inspiré, non par le désespoir, mais par l’espoir d’un monde meilleur, sans autre qui vous gêne), a réglé son compte à la présence chrétienne au Moyen-Orient, qui est passée, ces dernières années, de 20 % à 4 % de la population.
Les versets pieux contre les « associateurs » (c’est-à-dire les chrétiens, qui associent Jésus à Dieu) y sont pour quelque chose. La lâcheté de gouvernants occidentaux a fait le reste.
Mais l’ancrage chrétien dans cette région, et même en Palestine, est moins marqué que l’ancrage juif sur la terre des Hébreux. L’existence d’Israël semble inexpugnable.
Or, c’est sur elle que bute la cause palestinienne. Si le Hamas reconnaissait l’existence de l’État juif, ainsi que le Fatah, la paix serait accessible, l’aménagement des frontières serait possible. Mais on ne prend pas ce chemin, et de tels votes renforceront ceux qui refusent de le prendre et qui radicalisent le conflit.
Quelques faits : C’est l’évacuation de Gaza qui a rendu problématique celle de la Judée et Samarie (« Cisjordanie »), puisque Gaza, sitôt libérée, est devenue une base de tirs permanents contre des populations.
Qui d’entre vous peut garantir que l’évacuation totale de la Judée et Samarie (« Cisjordanie ») ne transformerait pas cette région en une base djihad virulent, vu que le Hamas y dispose, d’après les sondages, de 65 % des voix ?
Cela indique que cette majorité s’impatiente de faire comme ses frères de Gaza dès que possible ; et que la Judée et Samarie (« Cisjordanie ») serait un foyer de djihad sans la présence israélienne ; c’est triste mais c’est ainsi.
Certains croient, de bonne foi, que cela fera exister l’interlocuteur d’Israël pour mieux négocier. (Qu’aurait-il dit si avant de négocier la fin de la guerre d’Algérie, on avait d’abord reconnu un État algérien ?)
Le problème, c’est que l’interlocuteur existe mais ne reconnaît pas l’État juif ou maintient des positions irréductibles.
En outre, ces deux territoires, quand ils étaient sous un pouvoir arabe, égyptien pour Gaza, jordanien pour l’autre, personne ne parlait d’en faire un « Etat palestinien » ; c’est en passant par les mains des Israéliens que ces territoires sont « à restituer » d’urgence.
Israël est prêt à le faire, pour presque toute la Judée et Samarie (« Cisjordanie »), s’il a en face de lui un djihad qui le reconnaît.
Ce n’est pas le cas, car la question identitaire est cruciale dans ce conflit, elle a des racines millénaires ; et vous risquez de reconnaître comme Etat, une force qui, dans son état actuel, non seulement ne reconnaît pas l’État juif mais voudrait sa disparition.
Le cliché selon lequel l’État français est prêt à sacrifier les Juifs pour complaire au monde arabe serait-il, à ce point actuel ?
Cela concorde en tout cas avec l’attitude officielle qui, d’une part voue presque un culte aux morts de la Shoah et d’autre part n’arrête pas ceux qui attaquent les synagogues ; par peur de l’ameutement fanatique.
L’Etat français a peur de l’islam, c’est devenu une évidence, et un tel vote semble inspiré par cette même islamophobie, que le double discours consensuel ne cesse pourtant de dénoncer.
Cela dit, il n’y a pas de quoi s’affoler : Ce que certains croient avoir fait, avec leurs voix plutôt précaires, l’histoire le défait, avec violence ou en douceur.
On lira avec profit le discours de l’ambassadeur arabe d’Israël à Oslo : Lire Georges Deek : Mon histoire familiale en 1948, de la fuite de Jaffa à notre avenir en Israël).
Source : Daniel Sinony
France : collabo un jour (avec les nazis), collabo toujours (avec l’islam). Ah elle est belle la France !
les lâches , ils auront la guerre et le déshonneur