Guy Millière- Les élections de mi mandat, ce mardi 4 novembre aux Etats Unis, marqueront vraisemblablement le crépuscule des années Obama.
Sauf retournement de dernière minute, très improbable, elles verront la Chambre des représentants rester largement aux mains des Républicains, et le Sénat basculer lui-même vers une majorité républicaine. Obama deviendra pleinement un lame duck, canard boiteux. Il lui restera deux années à passer à la Maison Blanche. Il finira sa présidence décrédibilisé, lâché très largement par son propre parti dont les membres se conduisent d’ores et déjà comme des rats sur un navire en perdition. En fuyant loin de lui.
Il serait pour autant très hâtif d’en déduire qu’une victoire républicaine sera annonciatrice d’autres victoires lors d’une année électorale plus cruciale, en 2016.
De fait, les thèmes de campagne républicains cette année ont été minimalistes, et n’ont pas été porteurs d’un projet de renouveau dynamique de la société américaine: si un tel projet ne prend pas forme très vite, les mêmes causes risquent de reproduire les mêmes effets, et un déficit d’enthousiasme risque de créer un déficit de mobilisation à même de conduire aisément et sans obstacle le candidat démocrate de 2016 à la Maison Blanche.
De fait, encore, la division du parti républicain entre l’establishment et les gens issus des tea parties reste très vive. Elle nuit à la possibilité qu’émerge le projet susdit, et rend tout à fait possible le fait que le prochain candidat républicain soit issu de l’establishment, et choisi sans l’assentiment des tea parties, ce qui renforcera déficit d’enthousiasme et déficit de mobilisation.
De fait, enfin, ce qui exacerbe ce que je viens d’écrire, il n’existe présentement aucun candidat présidentiel qui fasse la course en tête et qui apparaisse à même de s’imposer. Dix noms au moins circulent en cet instant, et la liste n’est pas close. Arrivent en tête dans les sondages début novembre 2014 : Rand Paul, Jeb Bush, Mike Huckabee, Chris Christie. Nul d’entre eux ne dépasse 12 pour cent lorsqu’on demande aux électeurs républicains potentiels qui ils souhaiteraient voir candidat. La situation est plus nette du côté démocrate où Hillary Clinton fait clairement la course en tête, tout en
bénéficiant du soutien massif des grands médias.
Si l’élection présidentielle avait lieu dans les six mois qui viennent, Hillary Clinton l’emporterait aisément. Et sans bouleversement majeur dans les douze mois à venir, Hillary Clinton l’emportera, malgré les dossiers sombres qui maculent son passé.
Un Obama devenu pleinement lame duck ne sera, par ailleurs, pas mis hors d’état de nuire, très loin de là.
Obama a d’ores et déjà signé des centaines d’executive orders (décrets présidentiels). Il continuera, même s’il le fait en violation de la Constitution, et il se permettra de continuer parce qu’il sait que les Républicains du Congrès, paralysés par un tabou, n’entameront pas de procédure d’impeachment contre le premier Président noir, ce qui le met l’abri.
On peut s’attendre de la part d’Obama, entre autres, à une tentative de régularisation massive d’immigrants illégaux visant à changer la population américaine et à renforcer l’électorat qui vote démocrate, aux fins de parachever le changement radical de la société américaine.
On peut s’attendre à un usage répété du veto présidentiel dès que le Congrès votera une loi qui déplaira à Obama, et donc à une série de blocages dont Obama attribuera la responsabilité aux Républicains.
A l’échelle internationale, une tentative de reconnaissance d’un Etat palestinien par l’administration Obama est très envisageable, ainsi que des pressions exacerbées sur Israël, et des manoeuvres visant à renouer les relations diplomatiques entre les Etats Unis et la République islamique d’Iran, fut-ce au prix de laisser l’Iran accéder officiellement au nucléaire militaire. L’Etat Islamique, lui, pourra perdurer et s’incruster, les bombardements contre lui n’étant, comme je l’avais prévu, que simulacres.
Le crépuscule des années Obama vient, c’est vraisemblable, mais ce sera, le cas échéant, un crépuscule délétère et turbulent qui n’annoncera pas la fin des dégâts causés par Obama aux Etats Unis et au monde. Vraiment pas du tout.
Ce ne sera pas, le cas échéant, le début d’une reconquête du pouvoir par les Républicains. Vraiment pas du tout.
Ce ne sera pas, le cas échéant, la mise d’Obama dans une position où il ne pourra plus nuire. Vraiment pas du tout.
Les deux années à venir vont au contraire être intenses, brûlantes, décisives.
© Guy Millière pour Dreuz.info.
Des slogans qui mobilisent…On devrait tous s’y mettre,cherchons des slogans, des « bons mots qui tuent ». En France on en a besoin aussi! Malheuresement personnellement je ne suis pas trés bon dans ce domaine.
Je propose un petit CONCOURS de mots qui tuent les noirs,les démocrates et gauchistes. N’ayons pas peur si les mots ne sont pas bons,on ne les utilisera pas,voila tout. Il faut le sens de la poésie,de la réplique et de la psychologie! C’est pour cela que ce n’est npas à la portée de tous ais c’est UNE ARME FATALE EN POLITIQUE. Par exemple,la fameuse réplique du MONOPOLE DU COEUR, la rose etc. Aus USA cela marche aussi. Quant à la traduction ce n’est pas un problème,si ça marche enfrançais cela marchera en anglais et les traducteurs ne manquent pas. Donc en français, en anglais ou une autre langue peu importe. AIDONS LES REPUBLICAINS.
VIVEMENT THIS IS THE END !!!!!!!!!!!!!!!