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Révélations sur l’arrêt des approvisionnements d’armes US à Israël pendant la guerre de Gaza, par P. David Hornik


Révélations sur l’arrêt des approvisionnements d’armes US à Israël pendant la guerre de Gaza, par P. David Hornik

Le 14 août dernier, le Wall Street Journal a signalé qu’en juillet, après qu’Israël eut lancé opération bordure de protection dans la bande de Gaza, Washington avait surpris Israël en baissant une demande israélienne d’« un grand nombre de missiles Hellfire ». Les Hellfires sont une arme importante de précision air-sol, adaptée à la nature de la guerre que mène Israël contre le Hamas et d’autres groupes terroristes à Gaza.

Mais comme Amir Rapaport, un auteur chevronné d’affaires militaires israéliennes, et éditeur du site défense d’Israël, a rapporté depuis :

« Toute la vérité… est beaucoup plus grave : Apparemment, pendant l’opération bordure de protection, les USA avaient complètement cessé toutes les connexions avec la délégation des marchés publics de défense d’Israël basée aux Etats-Unis. Pendant des jours, aucune arme que ce soit n’a pu être expédiée. Le pont aérien prévu des munitions américaines n’était même jamais arrivé à son point de départ. »

La crise a commencé environ une dizaine de jours lors de l’opération bordure de protection, suite à des allégations selon que le pourcentage des décès de civils non impliqués dans la bande de Gaza était extrêmement élevé (IDF a admis qu’environ une moitié de tous les morts palestiniens étaient probablement civils qui n’avaient pas participé aux combats).

À ce stade, l’Organisation de la défense israélienne aux Etats-Unis a demandé différents types de munitions, y compris les missiles Hellfire, pour reconstituer les stocks en diminution de l’armée…

L’ordre d’arrêter le traitement de toutes les demandes israéliennes provenait d’un échelon supérieur — probablement la Maison Blanche, entre autres raisons, parce qu’Israël a ignoré les initiatives du Secrétaire d’État John Kerry et a préféré mettre fin à l’opération par un canal direct avec les Égyptiens. Le département d’Etat avait été ennuyé par Israël depuis plusieurs mois, puisqu’il a été révélé que ministre israélien de la défense Moshe Ya’alon avait qualifié Kerry de « messie » lors de séances à huis clos.

Pas moins de trois raisons sont données ici pour la colère de Washington envers Israël.

En ce qui concerne la première raison — les nombreuses victimes civiles palestiniennes — une étude en cours par le centre d’Information et Intelligence de Meir Amit a trouvé, à ce jour, que le taux de mortalité était en effet environ de 50 % – 50 % entre combattants palestiniens et civils.

Cela se compare favorablement avec des ratios de trois civils tués pour chaque combattant en Afghanistan, et quatre civils pour chaque combattant en Irak et au Kosovo.

En ce qui concerne « l’ignorance » d’Israël pour les « initiatives » de J. Kerry, celles-ci impliquaient de négocier un cessez-le-feu avec le Hamas par l’intermédiaire de la Turquie et du Qatar, un geste qui était farouchement à l’encontre des positions d’Israël et de l’Égypte du fait que la Turquie et le Qatar sont manifestement des acteurs pro-Hamas.

Quant à Yaalon qui avait addoubé Kerry du titre de « messie », il l’avait fait dans le contexte du « processus de paix » israélo-palestinien de Kerry, dans lequel les responsables politiques et militaires américains avaient usurpé l’autorité de Yaalon comme Ministre de la défense israélien en prévoyant un retrait militaire israélien de la vallée du Jourdain — une étape que Yaalon considère comme incompatible avec la sécurité d’Israël.

Dans tous les cas, A. Rapaport qualifie la suspension des munitions de « refroidissement majeur dans les relations israélo-américaines » qui a déjà eu des répercussions.

Entre autres conséquences, il rapporte qu’au sein de l’établissement de la défense israélienne, cette affaire récente a conduit à une réévaluation de la dépendance presque automatique d’un pont aérien des munitions des États-Unis dans le cadre de pratiquement tous les scénarios en temps de guerre.

Parmi les mesures en cours d’examen c’est … une transition massive des munitions de fabrication israélienne faites aux USA.

Par exemple, les missiles Hellfire, que les américains ont échoué à fournir, peuvent être remplacés par des missiles de l’IAI [Israel Aerospace Industries], tandis que le guidage de précision des munitions par Rafael Industries qui peuvent remplacer des munitions air-sol fabriqués aux États-Unis.

Depuis l’opération bordure de protection, les industries de la défense israélienne ont déjà reçu des commandes d’approvisionnement urgentes pour des armes et des munitions de plusieurs milliards de Shekels.

Rapaport fait remarquer, cependant,  que la question des armes a été résolue vers la fin de l’opération bordure de protection et … malgré les événements récents, les relations de défense stratégique entre les deux pays continuent encore aujourd’hui, y compris une coopération vaste de renseignements.

US DOD [ministère de la défense] et IMOD [ministère de la défense à Israël] ont également procédé à de nombreux projets conjoints de recherche et développement et l’aide de la défense américaine restera un élément substantiel du budget israélien de la défense, qui permet à Israël d’acquérir ces systèmes extrêmement coûteux, comme le futur avion de combat F-35.

Les américains ont également augmenté leur soutien au projet Iron Dome au cours de l’opération bordure de protection…

Tout compte fait, cet épisode pourrait être le signal d’un apprentissage important pour Israël et un pas vers sa maturité en tant que pays : Réaliser que les États-Unis sont un pays ami et allié, mais ce n’est pas un grand frère fiable à qui on remet son destin entre ses mains.

En revanche, le compte rendu de Rapaport et d’autres sur la relation stratégique américano-israélienne profondément institutionnalisée, celle-ci survit et elle est même florissante dans l’ère Obama. Mais cela ne signifie pas qu’une administration idéologiquement hostile comme celle d’Obama, n’exploitera pas la dépendance d’Israël pour le punir pour les « torts » perçus, malgré — et surtout — le fait que le pays a été, l’été dernier, attaqué à partir de milliers roquettes du Hamas

Puisqu’il peut bien y avoir d’autres administrations idéologiquement hostiles à Israël à l’avenir, il est bon de savoir qu’Israël a réévalué sa « dépendance quasi automatique » à l’égard des ponts aériens américains et de tenir compte d’une « transition massive des munitions de fabrication israélienne ».

Ce serait beaucoup plus réaliste.

Source : P. David Hornik, adaptation Mordeh’aï pour malaassot.com

 

 





Psychosociologue, consultant sur les questions de conflits, crises, violences et débriefing dans tous les secteurs où ces problèmes se posent.



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  • 7 thoughts on “Révélations sur l’arrêt des approvisionnements d’armes US à Israël pendant la guerre de Gaza, par P. David Hornik

    1. Akerman Michel Netanya

      Lorsque la France, en 1967 sous le gouvernement de de Gaulle a appliqué un embargo sur les armes et sur les avions Mirage à destination d’Israël, notre industrie de défense a commencé à vraiment se développer. Les Américains ont remplacé la France mais cela leur rapporte et les améliorations proposées par Israël est primordial pour eux comme pour nous. Ils nous ont empêché de construire le Lavi et nous ont vendu le F16 que nous avons considérablement amélioré. La coopération avec des pays comme l’Inde, nous permettra peut-être un jour de nous passer totalement des armes américaines. Beau résultat pour cet Hussein Obama, prix Noble de la paix pour les pays musulmans mais au détriment de l’industrie américaine. Il est grand temps de les Américains réagissent, leur pays se fait ridiculiser par la majorité hostile à Israël qui règne sur l’ONU.

    2. abraham

      Révélations sur l’arrêt des approvisionnements d’armes US à Israël pendant la guerre de Gaza, par P. David Hornik

      J’ai apprécié l’excellente analyse de David HORNIK, mais, il oublie de préciser que ce n’est pas la première fois que les U.S.A agissent de la SORTE :
      Rappelez-vous la GUERRE DITE de KIPPOUR où plus de 5000 jeunes israéliens furent massacrés sur les bords du canal de Suez, parce que les U.S.A avaient « oublié » d’informer Israël des mouvements de troupes Égyptiennes et Syriennes vers les frontières JUIVES..

    3. Robert Davis

      Sur le plan politique il vaut toujours mieux se débrouiller seuls aussi souvent que possible car cela ferme le bec du fournisseur même plus ou moins ami! Aujourd’hui après l’épisode hellfire je suis sûr que obolabama et son kerry-bags boy seront beaucoup moins arrogants et même le couard national netanyahou pourra se permettre de remettre à sa place obola s’il se fait pressant. La provoc. a généralement un grand effet sur les c.du genre obola!

    4. Hansi

      @abraham
      Le Gvt Israëlien était tout à fait au courant de préparatifs Egyptiens, Golda Meir n’a pas donné l’ordre de frapper comme en 67 afin d’éviter de passer pour une va t’en guerre et se mettre le monde à dos.
      Sa décision a faillit être fatale à l’Etat Juif.

    5. Lassaigne jérôme

      D’accord avec Akerman Michel Netanya. Sauf que l’embargo français répondait à un diktat américain. Mon père disait que Big Brother c’est très bien, mais c’est tout Big Brother ou rien. Grace à l’embargo Israel a vendu des Kfir, et surtout des pièces et rétrofit Mirage qui ont fait beaucoup de mal à la France. Et aujourdui Big Brother compte sur Israel pour mettre au point le F-35, et améliorer l’Iron Dome, Hier le copain de ma fille me demande: c’est quoi un Desert Eagle ? C’est un pistolet qui tire des cartouches de revolver, on fait pas mieux.. Il fallait être juif pour avoir une idée aussi hérétique..

    6. Albert

      « Cette leçon vaut bien un fromage » dit la Fable. On voit ce qu’une confiance aveugle d’un gouvernement israélien peut entrainer un danger national destructeur. Obama s’est fait signaler depuis longtemps comme un opposant maudit du pays d’Israël. Il eut été bien pire sans le soutien traditionnel du Congrès américain, constitution oblige. Carter avant lui, s’était illustré par son amertume à l’égard de l’Etat juif. D’accord, les gouvernements d’Israël n’ont pas les moyens de contrer ou adoucir les décisions du muzz Obama. Ils doivent faire avec jusqu’à la fin de sa législature en 2016, la mort dans l’âme. Ils le feront grâce à ce que les diplomates appellent « la résilience » que développe le premier ministre Benyamin Netanyahou. L’affaire lâche gaulliste de l’arrêt de livraisons d’armes lors de la guerre de six jours, aurait pu servir de leçon, mais hélas, les gouvernements israéliens n’aiment pas retourner les coups revanchards et les ruptures fracassantes. Ils ont raison, car ils savent que les coups bas font partie des intérêts nationaux de chaque pays. Cela se pratique au vu et au su de tout le monde. Depuis les époques lointaines, Israël connut des trahisons multiples et catastrophiques lui causant des blessures graves. Les guerres romaines, l’inquisition espagnole, les pogroms russes, la Shoah etc. ont réduit le peuple juif à une portion congrue. Les juifs à l’intérieur ou à l’extérieur d’Israël continuent à essuyer une haine systématique des gouvernements et des peuples étrangers, à quelques exceptions prés. Aujourd’hui, le « machin » ONU, le Goliat goy, est une nouvelle arme diabolisant le petit David. En fait, cette institution internationale, qui se veut modératrice et arbitre des conflits mondiaux s’est transformée en une horrible caisse de résonance anti israélienne. Les Etats arabes la dominent totalement et y dictent leur volonté totalitaire et immorale sans craindre aucune opposition occidentale, du moment qu’ils agissent désormais en tant que grands créanciers de l’Occident via leurs énormes fonds souverains. Le monde arabe enflamme la planète « terra nostras »par son terrorisme et ses querelles internes sauvages, rejetant l’Occident dans une apathie pathologique, au point que ce dernier, lâche honteusement ses coreligionnaires chrétiens qui se font massacrer par milliers dans ces mêmes pays amis arabes. Aujourd’hui, la formation académique et universitaire israélienne est une des meilleures du monde, au vu des prix Nobels décrochés, donnant à la recherche une impulsion décisive et supérieure à celle d’autres nations. Cette capacité intellectuelle saura remettre « l’église au milieu du village » dans le monde américain et occidental. Contrairement aux préjugés de ses ennemis, l’avenir travaille pour Israël. AM ISRAEL HAÏ. .

    7. goldberg Raymond

      N’oubliés pas lors du devloppement du chasseur LAVI ce sont ces mêmes Américains qui ont Saboter cette conception reussie elle faisait de l’Ombre a leurs F16

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