La logique la plus élémentaire, dans une guerre, est qu’on désigne l’ennemi. Dans la guerre enclenchée en ce qui fut l’Irak et la Syrie, nul ne désigne vraiment l’ennemi.
Obama parle de « terroristes ».
Il emploie le sigle, ISIL, sans dire ce que le sigle signifie (et sans dire pourquoi il emploie le sigle ISIL plutôt que le sigle ISIS, utilisé par ce qui est présentement l’Etat Islamique). Il prend bien soin de dire que ce qu’il appelle l’ISIL n’est pas musulman, ce qui est logique de la part d’un homme né musulman, mais n’en est pas moins totalement faux et mensonger.
l’Etat Islamique est désormais structuré comme un Etat, même s’il n’est pas reconnu internationalement comme tel
Et il ajoute que ce qu’il appelle l’ISIL n’est pas un Etat, ce qui est tout aussi faux et mensonger: l’Etat Islamique est désormais structuré comme un Etat, même s’il n’est pas reconnu internationalement comme tel.
Une guerre dans laquelle on ne désigne pas l’ennemi part sur un très mauvais pied.
L’autre logique élémentaire dans une guerre est qu’on définisse un objectif et les meilleurs moyens de parvenir à l’objectif. Sembler déterminé à gagner est, par ailleurs, un élément indispensable.
Ses généraux disent que sans troupes au sol, il est impossible de gagner, Obama a proclamé qu’il n’y aurait pas de troupes au sol
Obama a défini un objectif. Mais il n’a pas défini les meilleurs moyens d’y parvenir. Au contraire: il a rejeté les plans de ses généraux pour adopter des plans que ceux-ci définissent comme irréalistes, absurdes, voire dangereux : alors que ses généraux disent que sans troupes au sol, il est impossible de gagner, il a proclamé qu’il n’y aurait pas de troupes au sol. Et alors que ses généraux ont exprimé leurs doutes quant à la fiabilité des milices chiites en Irak, de l’armée irakienne et des milices sunnites en Syrie, il a proclamé vouloir s’appuyer sur cette improbable cohorte, plus les forces kurdes.
En supplément, il n’a pas du tout semblé (et ne semble toujours pas) déterminé à gagner. Dire qu’on a affaire à un simple groupe terroriste, et ajouter aussitôt qu’on se donne un minimum de trois ans pour le vaincre est dire qu’on n’est pas assuré de la victoire tout en disant que l’ennemi n’est pas si imposant. Le cocktail qui résulte est explosif.
Les Etats Unis ne sont pas assurés de la victoire face à un groupe terroriste?
Une guerre dans laquelle on définit un objectif, mais en refusant les meilleurs moyens d’y parvenir est une guerre très mal engagée. Et une guerre qu’on ne mène pas en se disant déterminé à gagner est plus mal engagée encore.
La troisième logique élémentaire dans une guerre est qu’on ne porte pas assistance à l’ennemi (c’est bien le moins), et qu’on anticipe un tant soit peu les suites de la guerre. En armant les milices chiites en Irak, Obama arme non pas l’ennemi d’aujourd’hui, mais l’ennemi stratégique de demain, la République islamique d’Iran, et en armant les milices sunnites de Syrie, il arme des gens que les services de renseignement américains définissent comme non fiables parce qu’ils savent que ces gens sont très susceptibles de rejoindre l’Etat Islamique, avec les armes qui leur auront été fournies. En faisant tout ce qu’il fait, Obama n’anticipe pas, ou, tout au moins, semble ne pas anticiper.
Une guerre dans laquelle on porte assistance à l’ennemi et où on semble ne pas anticiper les suites qui peuvent résulter, tout en les anticipant sans doute (car je pense qu’Obama les anticipe) n’est pas une guerre, mais un acte de sabordage et de trahison.
Je pense qu’Obama est dans le sabordage et la trahison
Je pense qu’Obama sait qu’il ne peut pas gagner, et je pense qu’il ne veut pas gagner.
Je pense qu’il veut perdre, abaisser un peu plus les Etats Unis, préserver l’Etat Islamique en se contentant de le circonscrire et, pour l’heure, faire semblant aux fins de grappiller quelques voix avant les élections de m-mandat.
Je pense qu’il veut le renforcement de l’Iran et une déstabilisation régionale plus large.
Je pense qu’il reste, fondamentalement, un révolutionnaire « anti impérialiste »
Je pense que les dirigeants de l’Etat Islamique ont pris la mesure d’Obama, et ont, en réalité, provoqué Obama pour qu’il agisse comme il le fait.
Obama les désigne comme ennemi, ce qui est une publicité extraordinaire pour eux, et une forme de légitimation.
Il n’ose pas les désigner pour ce qu’ils sont: ce qui leur permet de dire qu’ils font peur et que l’Amérique est lâche.
Obama se met en posture de défaite, ce qui leur permettra bientôt de dire qu’ils gagnent.
Les conséquences risquent d’être catastrophiques. J’y reviendrai. J’aurai des occasions d’y revenir, hélas.
Nombre de pays se sont engagés derrière Obama avec prudence et parcimonie : leurs dirigeants voient qui est Obama et ils voient ce qu’il est.
François Hollande a engagé la France derrière un mauvais chef aux intentions troubles. Cela relève d’une fuite en avant très irresponsable.
Les journalistes en France n’utilisent plus désormais que le mot « Daesh », ce qui montre qu’ils ont l’esprit libre
Et François Hollande fait mieux qu’Obama en matière de pusillanimité : il ne dit ni ISIL, ni ISIS, ni Etat Islamique, il dit « Daesh », ce qui est l’acronyme arabe de l’Etat Islamique. Je ne sais qui il espère tromper ainsi. Je vois que tous les journalistes en France n’utilisent plus désormais que le mot « Daesh », ce qui montre qu’ils ont l’esprit libre.
On disait il y a dix jours sur toutes les chaînes de télévision française, d’un ton triomphal, que la France avait commencé à Frapper « Daesh ». En parallèle, l’Etat Islamique s’emparait d’un fragment supplémentaire des régions kurdes de Syrie, et chassait cent trente mille personnes de plus vers un exode désespéré.
Un Français a, depuis, été pris en otage par un groupe rattaché à l’Etat Islamique et agissant en Algérie : la décapitation lui a été promise et a eu lieu.
Des menaces très concrètes ont été énoncées par l’Etat Islamique envers les infidèles partout où ils se trouvent, et les sympathisants de l’Etat Islamique sont invités à tuer des infidèles partout sur terre.
L’Etat Islamique est plus riche qu’al Qaida l’a jamais été, et dispose de plus d’armes que l’armée française. Il dispose même d’armes chimiques, qu’il utilise. Cela promet.
Présentement, deux cent frappes ont eu lieu contre l’Etat Islamique, en un mois. Lors d’une campagne aérienne efficace (celle menée contre les talibans en Afghanistan en 2001, par exemple) il y a deux cent frappes par jour.
Présentement, l’Etat Islamique est aux portes de Bagdad, et tient la frontière avec la Turquie.
La Turquie d’Erdogan vient de rejoindre la « coalition », mais Erdogan ne cache pas que ses objectifs ne sont pas du tout ceux affichés officiellement par l’administration Obama : Erdogan veut, surtout, endiguer les forces kurdes.
Binyamin Netanyahou a fort bien résumé les choses à New York : affaiblir un ennemi tel que l’Etat Islamique tout en permettant à un ennemi autrement plus dangereux de se renforcer, l’Iran des mollahs, peut donner l’impression de gagner une bataille, mais conduit en réalité à risquer de perdre la guerre.
Je pense qu’Obama veut que les Etats Unis perdent la guerre
C’est la première fois dans l’histoire qu’un Président des Etats Unis veut que les Etats Unis perdent la guerre.
Vous me direz qu’il va intensifier les bombardements, envoyer des troupes au sol, se montrer ferme face à l’Iran ?
J’en doute très fortement.
En parlant avec Binyamin Netanyahou à la Maison Blanche et en faisant parler son porte-parole immédiatement après, il a montré où se situait à ses yeux le vrai danger : pas dans l’Etat Islamique, non, pas dans l’Iran des mollahs, moins encore dans le Hamas bien sûr. Le vrai danger à ses yeux est dans la construction de logements à Jérusalem !
Les années Obama nous font vivre une époque formidable.
© Guy Millière pour Dreuz.info.
Excéllent article !!!!!!!!
S’incliner bien bas pour saluer le ‘roi’ d’Arabie, qui n’est que le descendant d’une tribu du désert dont le chef, à l’époque (1924) avait bousculé et démis le gardien de la Mecque, Abadallah père de Fayçal, prouve l’allégeance de cet homme, qui représente la Grande Amérique, vis à vis du berceau de l’islam
dans ce geste, pour nous inconsidéré, mais pour Obama, mûrement réfléchi, nous prouve que cet homme a rabaissé l’Amérique
c’est un traître à l’occident et ses valeurs
je l’ai dit depuis le début que ce traître d’Obama a organisé une coalition aussi nombreuse que inefficace, de telle sorte que cet ensemble devienne tellement ingérable afin que la situation soit bénéfique aux islamistes qui profitent du bordel pour continuer leur conquêtes territoriales en massacrant les populations civiles ; c’est pour cela que Hussein Obama mériterait d’être traduit devant le TPI et se voir condamner à perpétuité pour crimes de guerre.
On le sait depuis toujours, Obama est un islamiste, et c’est inimaginable que l’Amérique ne le voit pas. Nixon a été démis pour moins que ça. Pourquoi ne destitue t’on pas quelqu’un qui est un traître à l’Amérique ?
Le plan d’Obama pour attaquer la Syrie, sous couvert de la lutte contre l’EIIL extrait d’un article (en anglais) de Glen Ford (September 6 2014) EIIL/ISIS Syrie USA Obama Bachar al-Assad CIA Arabie Saoudite) adapté et repris d’une traduction de Sam La Touch). En réalité, dans sa vision de pseudo-pacifiste (islamiste convaincu en réalité), le président Obama tente d’imposer sa vision personnelle, d’une intervention en Syrie et en Irak, en espérant qu’il arriverait à ne pas impliquer directement les USA, en fait s’appuyant sur l’EIIL (comme le fit naguère un de ses prédécesseurs, en Afghanistan avec Ben Laden). Seulement encore une fois, il a sous-estimé la loyauté de cette ‘armée’ et la vision mystique et religieuse de ses chefs, alors que son but était visiblement, d’accélérer le changement de régime en Syrie. Cette méconnaissance, a fatalement entraîné le retournement, contre ses maîtres ; les USA, l’Arabie Saoudite, le Qatar et la Turquie pour viser maintenant la création de leur propre califat ! Désormais, les médias américains reconnaissent que les soi-disant rebelles syriens «modérés» pour lequel Obama demandait 500 millions de dollars, sont pratiquement inexistants. Ils n’auront été qu’un mirage créé pour la propagande ‘bien pensante occidentale’ ! Certes, les islamises pouvaient être l’une des forces, pouvant remettre en cause l’armée syrienne sur le champ de bataille, mais maintenant ils se rallient à l’EIIIL ou s’enfuient. Et, Obama ne sait plus vers qui se tourner, alors, il fait semblant de bombarder quelques positions de l’EIIL en Syrie ou en Irak, (n’entraînant que la mort d’une poignée d’hommes, ce qui ne surprend personne curieusement !, mais en leur abandonnant au passage plus de 60 villes ou villages kurdes et ses habitants, que les barbares pourront violés, dépouillés et tués. Remettant à plus tard le plan qui consistait , à ce que les djihadistes renversent le président Assad pour permettre au final, à l’OTAN et aux rois de la péninsule arabique, de choisir les prochains dirigeants de la Syrie. La CIA rejouant à nouveau à l’apprenti sorcier en pensant que viendrait le temps de partager le butin avec ces ‘gentils djihadistes’ ! pour mémoire ce même plan, stupide à déjà été utilisé en Libye, où l’OTAN et le même gang de voleurs financés et armés par les monarchies arabes sont parvenus au renversement de Mouammar Kadhafi avec l’effondrement et le désordre que l’on connaît, puisque déjà, les djihadistes libyens, n’ont finalement pas coopérer, mais au contraire armés à leur tour, les futurs terroristes de demain !
Le réseau djihadiste mondial que les Etats-Unis et les Saoudiens ont créé dans les années 1980 a déclaré son indépendance et Washington n’a personne pour les remplacer. Observer ce ‘Grand changement’ ou « Big Switch » car qui peut douter un instant que si Obama souhaitait écraser l’EIIL, son meilleur et plus logique allié serait le président syrien Assad, dont l’armée a jusqu’ici résister, contre toutes les sortes de djihadistes que les Etats-Unis ont été en mesure de jeter contre lui. Personne, plus que la Syrie et ses soldats, ne veut que l’EIIL soit battu, car des soldats syriens sont morts, dans cette guerre diligentée par les Etats-Unis dans des proportions plus importantes que tout autre groupe. Si l’objectif d’Obama était de défaire l’EIIL, il aurait coordonné ses mouvements avec l’armée syrienne, mais en bon musulman, il ment – tout comme l’administration Bush a menti pour faire en sorte que le peuple américains croit que Saddam Hussein était responsable du 11/9 alors que l’objectif était d’envahir l’Irak. De la même façon, Obama, dont l’objectif reste de renverser le président laïc Assad devra pallier à la défection de l’EIIL aussi, il est prêt a raconter n’importe quel mensonge, pour arriver à envoyer des bombes US sur le gouvernement syrien, sous couvert de la lutte contre l’EIIL. On peu être certain qu’il finra par trouver un prétexte, pour faire de cette défaite stratégique annoncée, des Etats-Unis une excuse pour attaquer finalement la Syrie. Sauf que ce qui rend cette période si dangereuse, c’est qu’en face, il y a les Russes et plus modestement les Chinois, qui eux ne l’entendent pas de la même façon…
Extrait et adaptè du ‘Black Agenda Report’, le rédacteur en chef Glen Ford peut être contacté à [email protected]
OBAMA UN LEURE ISLAMISTE
Obama veut-il perdre la guerre ? Quelle guerre ?
Il est vrai qu’Obama s’en va en guerre tout azimut et on ne sait quand il s’arrêtera. Mais nous ne savons pas à qui il fait la guerre et pourquoi ?
En apparence les Etats-Unis sont en guerre contre l’internationale de la terreur islamique depuis le 11septembre 2001. Des opérations étaient engagées en Afghanistan et en Irak lorsque Obama a été élu président des Etats-Unis.
En fait de héros de la paix l’ambiguïté de ses décisions politiques interpellent le candide occidental sur les engagements politiques du Président des Etats-Unis.
Sa première décision politique a été de tenter de dédouaner les odieux criminels des tours de New York et ses gesticulations pour supprimer la prison de Guantanamo
.Les opérations militaires en Irak et en Afghanistan avancent difficilement mais obtiennent des résultats satisfaisants qu stoppait l’invasion du terrorisme isl1amique. Obama et ses alliés décident de quitter l’Irak abandonnant cet Etat à la fureur terroriste pour la combattre en Afghanistan.
Aussitôt il retire son commandement au chef de l’armée qui avait la prétention de gagner la guerre contre le terrorisme. Les combats s’enlisent dans la torpeur des combats.
La capture rocambolesque de Ben Laden présentée comme une victoire décisive dans la stratégie d’Obama suivie de la déclaration de ce dernier décrétant la fin de la guerre contre le terrorisme pose la question du sens politique du président.
Les nations d’Afrique du Nord aux régimes et aux gouvernements musulms responsables internationalement entretenant des relations internationales avec l’occident protégeant l’occident de l’invasion du terrorisme.
Le président Obama se dote d’une doctrine di devoir d’ingérence
Avec la complicité l’ONU et de ses alliés il embastille les chefs d’Eta ou les fait assassiner pourquoi ? Pourquoi ?
Tout simplement afin d’y installer l’anarchie de l’internationale de la terreur islamique qui y impose par le meurtre sa loi. Laquelle ? l’islam évidemment.
Un groupe terroriste intitulé DAESH apparaît spontanément puissamment armé en Irak. La CIA réputée voir tout n’a pourtant rien vu. Ni les armes d’origine américaines ni se poser la question du financement de cette terreur pour amener le président des Etats-Unis à évoquer la diplomatie avec l’Etat islamique et voir la Suède proposer de reconnaître c terrorisme comme un EtatN
Alors vous avez raison de poser la question Obama veut-il perdre la guerre ? Je dirai plutôt Obama veut-il que l’internationale de la terreur islamique gagne la guerre ?
Il n’y a pas de guerre contre l’état islamique puisque celui ci n’existe pas. Mais il y a une guerre de pétrole au moyen orient enfin de créer ded mini etats.
Ce sont les bandits prohibitionnistes du pétrole. Si on veut gagner la guerre contre le terrorisme islamistes, la première étape doit consister à légaliser et réguler les drogues.