Le régime iranien vient d’exécuter par pendaison, la jeune femme accusée d’avoir tué son violeur.

Selon des sources fiables citées par cet expert, Morteza Abdolali Sarbandi aurait agressé physiquement et sexuellement la jeune femme qui, cherchant à se défendre, l’aurait poignardé avant de s’enfuir et d’appeler une ambulance.
La justice iranienne avait accordé plusieurs délais pour obtenir de la famille de la victime qu’elle accorde son pardon, ce qui, selon la charia (loi islamique) en vigueur en Iran, permet à un condamné à mort pour meurtre d’échapper à l’exécution et purger une peine de prison.
La famille de la victime refuse le pardon
Mais la famille de Sarbandi a refusé, exigeant, selon les médias iraniens, que Reyhaneh Jabbari dise «la vérité». «Dans ses aveux, elle a déclaré qu’un homme était dans l’appartement au moment où mon père a été poignardé, mais elle refuse de donner son identité», déclarait Jalal, le fils de Morteza Abdolali Sarbandi, à la presse en avril. «Si elle dit la vérité, elle sera pardonnée, sinon elle subira la loi du talion» et donc la pendaison, avait-il poursuivi.
En vertu de la charia, le meurtre, le viol, le vol à main armée, le trafic de drogue et l’adultère sont passibles de la peine capitale.
Depuis, des artistes et des personnalités de la société civile avaient appelé à la clémence, tout comme des organisations internationales des droits de l’Homme. Sans être entendu. Samedi après-midi, les Etats-Unis ont condamné l’exécution et mis en avant de sérieux doutes sur le déroulement du procès. «Nous joignons notre voix à celles qui demandent à l’Iran de respecter l’équité des procès garantie à son peuple par la loi iranienne elle-même ainsi que ses obligations internationales», a indiqué la porte-parole du département d’Etat, Jennifer Psaki, dans un communiqué.
En 2013, au moins 500 personnes ont été exécutées en Iran, en majorité pour des affaires de drogue, selon l’ONU.