L’État islamique ne cesse d’avancer et ce, malgré les frappes internationales. En Syrie comme en Irak, la situation se dégrade de jour en jour. Comment expliquer l’impuissance de la communauté internationale ? Les djihadistes sont-ils si puissants ? L’analyse de Olivier Hanne et Thomas Flichy, spécialistes de géopolitique.
Depuis un mois et demi, malgré les proclamations de principe et les bombardements sur les positions clés de l’État islamique, celui-ci ne paraît nullement affaibli. Au contraire, les multiples pressions n’y font rien et le monde découvre avec inquiétude que ce proto-État ne sera jamais réductible sans forces terrestres.
La grande coalition semble paralysée par l’inefficacité des frappes aériennes. La Turquie ne s’engage qu’à reculons pour obtenir des gains au nord de la Syrie, gains dont les Kurdes feront les frais prochainement. À terme, la Jordanie peut elle aussi être menacée, tout comme le Liban l’est déjà.
Le Front al-Nosra a cessé depuis septembre toute attaque contre l’État islamique et il faut craindre une réconciliation entre les deux mouvements. Localement, les populations syriennes continuent de soutenir al-Nosra contre les bombardements et les tribus de la province irakienne d’al-Anbar ne semblent pas prêtes à se retourner contre le califat.
On ne sait pas ce que l’on détruit
L’étude de la localisation des frappes de la coalition depuis le mois d’août contraint à réévaluer la menace de Daesh et sa nuisibilité.
Malgré les effets d’annonce sur la précision et l’ampleur des bombardements, un recul critique sur la masse d’informations transmises par le Département américain de la Défense, ainsi que par des organismes semi-privés comme l’Institute for the Study of war, laisse songeur. Entre le 8 août et le 6 octobre, au moins 250 frappes ont eu lieu en Irak et 90 en Syrie.
En réalité, on ne brise que du matériel, des bâtiments éloignés des centres urbains et des colonnes de véhicules trop visibles. Les djihadistes se mélangent en permanence à la population et nul ne sait réellement ce que les missiles occidentaux détruisent à 5.000 pieds. Les images sont faussement parlantes.
L’EI ne cesse d’avancer
Bien sûr, on cible des centres vitaux de l’EI : Raqqa, Deir al-Zor en Syrie, ou encore Mossoul, Sindjar, Haditha et Falloujah en Irak, autant de sites sous contrôle djihadiste depuis plusieurs mois. Mais près de 30 % des opérations de l’aviation américaine concernent les quartiers d’Erbil, Kirkouk, Amerli et Bagdad, villes que l’on disait pourtant encore épargnées par Daesh.
Est-ce à dire qu’elles ne le sont plus ? De violents accrochages ont eu lieu au sud de Kirkouk avec les Peshmergas kurdes les 2 et 3 octobre. Dans cette ville, des bâtiments de la 12e armée irakienne ont été soufflés par une explosion le 6 octobre.
La veille, la ville de Hît, au sud de Haditha, était passée sous contrôle de Daesh dans le plus grand silence médiatique.
Entre le 1er et le 7 octobre, la pression des combattants s’est accrue à l’ouest de Bagdad, sans que les frappes américaines puissent déserrer leur emprise. L’EI est désormais solidement implantée à 40 km de la capitale.
Le 6 octobre, l’EI a affronté la police et les milices shiites près de Aziz Balad, à quelques dizaines de kilomètres au nord de Bagdad. Ramadi, la dernière ville de la province d’al-Anbar à obéir au gouvernement central, devrait bientôt tomber, ainsi que la base aérienne d’al-Asad, non loin de Hît.
Des cartes erronées
La plupart des cartes d’implantation de l’État islamique proposées dans les revues françaises et américaines sont erronées (à dessein ?).
En effet, elles présentent souvent les territoires concernés sous trois appellations : « Zones sous contrôle de l’EI », réduites à de minces fils comme ceux d’une toile d’araignée ; « zones d’attaques récurrentes de l’EI » et « zones de soutien de l’EI ». Or, personne d’autre que Daesh n’a d’autorité sur ces deux derniers espaces.
Ces « zones de soutien » sont plus qu’un réservoir de terres à conquérir, elles sont de facto les territoires de Daesh. Les réduire à de simples lignes le long des axes n’a aucun sens : les espaces intersticiels ne relèvent ni de Bagdad ni des États-Unis, mais seulement du Califat.
L’Occident et ses vieilles tactiques uniformisées
La guerre médiatique lancée par les États-Unis et l’ONU contre l’État islamique cacherait-elle la puissance de cette pieuvre qui s’adapte à son ennemi ?
De fait, cette organisation terroriste est totalement décentralisée, chaque bataillon a son autonomie d’action et multiplie les opérations périphériques, sans nécessairement de concertation. À un Occident réduit à de vieilles tactiques aériennes uniformisées et prévisibles (la guerre « hors-sol ») s’oppose un djihadisme multipolaire, réactif et enraciné.
En outre, la communication militaire de la coalition a souhaité focaliser l’attention de l’opinion publique mondiale sur Kobané et la question syrienne, alors que la situation est d’une autre gravité en Irak : quinze tragédies de Kobané s’annoncent ici…
Pourquoi ce choix ? Les États-Unis ont une prédilection pour le théâtre syrien dont ils veulent écarter Bachar al-Assad depuis des années, quitte à faire intervenir la Turquie en lui donnant des gages, malgré son manque de fiabilité. Kobané tombera de toute façon, même avec l’aide velléitaire d’Ankara.
En attendant, on ne songe plus à l’Irak où la menace grandit. Tous les gouvernements occidentaux répètent désormais la même excuse : sans troupes au sol, on ne peut rien faire. Les opinions publiques sont ainsi progressivement familiarisées à la prochaine étape : l’envoi de soldats ou de commandos en Syrie, et non en Irak.
Olivier Hanne / Thomas Flichy
Tout le monde regarde le monde se faire détruire et personne ne bouge
C’est comme si tout le monde la voulait cette guerre
Et la turquie qui regarde en espérant que les Kurdes se fassent exterminés et tout le monde en fait autant
N’ayez crainte vous l’aurez cette guerre
C’est désolant !!!!!!!!!!!!!
Obama fait semblant d’attaquer ces groupuscules. Il joue double jeu. Étant lui même de la partie, ne peut vraiment pas faire le travail des USA.
Les américains sont trahis profondément, c’est ce qu’ils ont voulu d’ailleurs !
Si non, ils n’auraient pas voté 2 fois de suite pour cet énergumène qui les trompe ouvertement.
Quant il partira dans 2 ans, il aura transformé et laissé le monde et les Usa dans une piteuse état. Il aura fait son travail de sape aidé par Sarko et Hollande pour faciliter la pénétration de l’islam à tout les niveaux du monde occidental.
Il finira par être décoré par les djihadistes.
Les Turcs se prennent pour des Européens ? ils ne sont même pas combattant,
qu’en ferions nous ?
La Turquie et complice avec l’État islamique d’un nettoyage ethnique des communautés chrétiennes, yézidis et kurdes par la non assistance au communautés en danger de mort sur ses terres légitimes.
Après cela, la Turquie espère entrer dans l’Europe des chrétiens pour jouer le loup dans la bergerie.
Ils sont peut être en train de se rendre compte qu’il n’est pas si facile de lutter contre des terroristes disséminés au milieu de la population et l’utilisant comme bouclier humain …. après avoir hypocritement déblatérer sur Israël !
Si au moins, l’Occident pouvait aider les kurdes qui sont décidés à se battre chèrement pour leur liberté !
Je suis d’accord avec Misterclairvoyant concernant la Turquie, coupable de non assistance à communautés en danger.
Eradiquer ‘etat islamique c’est comme lutter contre une maladie infectieuse, si tu soignes rien qu’avec des medicaments externes la maladie continue son oeuvre, freinée certes mais elle continue, il faut donc des injections et des antibioitiques etc… Il en est de même pour daesh il faut des troupes au sol sinon ils vont continuer a avancer.
Les Kurdes sont très courageux et l’occident bien lâche, ou sont les armes promises aux Kurdes??? c’est tellement triste de voir ces VAILLANTS GUERRIERS, se battre contre un monstre qui n’est pas le leur.
Hussein Obama complice. Il s’est fait élire avec son Plan défini très clairement dans sa tête. J’ai l’espoir que quelqu’un lui « fasse sa fête » comme à J.F. Kennedy. Après Sarkosy dont Khadafi avait payé à hauteur de 50 millions d’Euros la campagne présidentielle et le Qatar à hauteur de 3 millions d’Euros (entre autres cadeaux) que son ex-épouse, Cécilia, réclamait pour accepter le divorce, Hollande et les responsables des pays de l’UE touchent aussi du Qatar et de l’Arabie saoudite. Argent contre accusations envers Israël (« massacre », « carnage », etc..). Argent (de poche) distribué aux médias pour accuser et enfoncer Israël. L’argent achète tout, les âmes, les consciences et l’honneur. France, spécialiste de la collaboration (avec les Allemands et les musulmans). D’autre part, heureusement que l’UE a fait traîner les choses quant à l’entrée de la Turquie en son sein. Si la Turquie faisait partie de l’UE, nous nous retrouverions avec une frontière commune avec la Syrie et serions directement menacés par ISIS et ses décapiteurs !
Il faudrait d’abord savoir qui soutient l’ei, et les surprises sont grandes !
Déjà un agent de la DGSI repéré une fois mort et il n’est pas le seul !
Si cette affaire ne pue pas le Total à plein nez, c’est qu’il ne pleut plus sur les terres sévenoles tuées par les chimies agricoles !
La France avait déjà fait massacrer un million de rwandais pour du coltan, ce ne sont pas les cadavres qui vont stopper les régimes socialistes ou gaullistes !!
Les tactiques occidentales ne fonctionnent pas pour une raison simple: tel un parasite, l’EI se nourrit de la guerre, du pillage, des prises d’otages, des subventions du Qatar. Pour éradiquer une tumeur, il faut la priver de l’accès au sang dont il se repaît: prévenir les candidats otages (humanitaires et journalistes pro palestiniens) qu’aucun centime ne sera déboursé pour qu’ils restent en 1 seul morceau, détruire les installations pétrolières, organiser un coup d’état qu Qatar et plus si affinité (les 800.000 esclaves immigrés ne demandent qu’à régler leurs comptes avec les 200.000 Qatariens). Au lieu de cela, Obanul cherche à se rabibocher avec les mollahs- alors qu’au contraire, il suffirait de laisser le champ libre à l’EI pour les obliger à se démerder seuls et dégonfler leur bluff nucléaire et paralyser le Hezbollah.
« Déjà un agent de la DGSI repéré une fois mort et il n’est pas le seul ! » (Moshé_007)
Effectivement, et sans doute, la philosophie politique du « christianisme », relevant de son « Modèle-des-Modèles », fait comme mourir et ressusciter, d’années en années, plein …
… de mondes, hélas ! – 13 oct 2014 / 19 tichri 5775 –
En Fronce, les médias ne parlent que de leurs « djihadistes » (sunnites), pas un mot sur les français aux côtés du hizbollah et du régime el assad, et si il y a un millier de « djihadistes » fronçais du côté sunnite, il y en a le triple côté hizbollah, sachez-le !