Les exactions de l’État Islamique (EI) en Irak et en Syrie, issu de l’orthodoxie sunnite, nous rappellent la véritable nature de l’islam, porté au djihad, c’est-à-dire à la conquête violente, et au ”califat universel”. Elles rappellent aussi aux Européens que nous sommes, nous aussi, à terme, menacés, du fait de la présence croissante sur notre sol de l’islam et de sa version intégriste, l’islamisme, parfaitement conforme à la violence prônée dans le Qoran.
Protéiforme, le djihad est implacable
Il se déploie logiquement dans la barbarie des sunnites de l’IE, notamment contre les chrétiens et les yazidis, mais aussi les Kurdes et les chiites : déportations, destructions, spoliations, massacres, lapidations, décapitations, crucifixions, viols, razzias. Rien de nouveau en islam. Le djihad, ou guerre sainte, est devenu un fait incontournable, sous toutes ses formes, celles de la ruse et de la progression souterraine – comme chez nous – ou celles de la violence ouverte, comme au Moyen Orient, au Mali, en Lybie, au Nigéria.
Il ne s’agit pas du tout d’une exception extrémiste ” qui n’a rien à voir avec l’islam”, comme on le rabâche partout, mais d’une option stratégique, qui est largement partagée dans l’umma musulmane, même sous le voile de la ruse et de l’hypocrisie.
D’ailleurs, l’Arabie saoudite et le Qatar, respectables pétromonarchies dictatoriales officiellement alliées de l’Occident, adeptes du double discours, financent et arment en sourdine les bandes armées islamiques, tout comme elles financent les mosquées en Europe. La politique étrangère française s’en accommode : elle a abandonné toute idée gaullienne de souveraineté et d’indépendance comme toute cohérence géopolitique.
En réalité, c’est l’islam dans son ensemble qui est toujours tenté, consubstantiellement, par cette intolérance totalitaire et barbare. On notera qu’au tintamarre orchestré pour soutenir les Palestiniens dans la bande de Gaza bombardés par l’armée israélienne en représailles des attaques du Hamas n’ont répondu aucune manifestation d’envergure pour protester contre les persécutions des chrétiens pacifiques dans tout le Moyen-Orient, qui sont autrement plus meurtrières. Les autorités musulmanes en Europe et ailleurs, soi-disant ”modérées”, se sont tues ou bien ont protesté avec une mollesse hypocrite contre les exactions de leurs coreligionnaires. Tarik Ramadan ne s’est pas signalé par ses condamnations. Il n’y a pas eu de désolidarisation claire et forte des hiérarchies musulmanes officielles, ce qui est inquiétant.
L’Europe dans la ligne de mire
Écoutons le terrible et lucide avertissement, politiquement incorrect de Mgr Amel Shimon Nona, archevêque catholique chaldéen de Mossoul (Corriere della Sera, 09/08/2014) : « Nos souffrances actuelles sont le prélude de celles que vous, les Européens et les chrétiens occidentaux, allez souffrir dans un proche avenir […] Vos principes libéraux et démocratiques ne valent rien ici. Vous êtes aussi en danger. Vous devez prendre des décisions fortes et courageuses, même si elles contredisent vos principes. Vous pensez que tous les hommes sont égaux, mais ce n’est pas vrai ; l’islam ne dit pas que tous les hommes sont égaux. Vos valeurs ne sont pas leurs valeurs. Si vous ne comprenez pas ceci très vite, vous allez devenir les victimes de l’ennemi que vous avez accueilli chez vous ».
Méditons aussi sur les propos d’un salafiste à Samuel Laurent, auteur de Al-Qaïda en France, cités par Yves de Kerdrel (Valeurs Actuelles, 28/08/2014) : « Dieu a ordonné aux musulmans de conquérir le monde entier. Le drapeau du djihad doit flotter sur le balcon de la Maison Blanche ! Aux fenêtres de l’Élysée. Nous forcerons chaque État à adopter l’islam et la charia ».
En France, dans nombre de ”cités”, de ”quartiers” et de zones de non-droit, l’intégrisme islamique progresse. Les barbus veulent imposer la charia, selon la logique de l’extension territoriale. La criminalité généralisée marche main dans la main, comme facteur d’intimidation, avec la progression de l’islamisme. Les Français de souche fuient. L’antisémitisme se développe chez les populations immigrées musulmanes, pour l’instant de basse ou de moyenne intensité.
Sidérées, les élites juives ne savent plus quoi penser alors que pourtant, l’équation est simple à comprendre. Une partie de la gauche, jadis pro-juive, redevient antisémite dissimulée sous le concept d’”antisionisme”, tout simplement parce qu’elle veut plaire aux lobbies islamiques.
Tout le montre et les services de renseignements intérieurs font des rapports qui ne sont pas vraiment pris en compte. L’oligarchie boit son champagne : pour combien de temps encore ?
Non seulement les populations immigrées musulmanes sont toujours plus nombreuses en France, du fait des arrivées incontrôlées et d’une démographie supérieure, mais elles sont de plus en plus pratiquantes, islamisées, radicalisées et, surtout, jeunes. La démographe Michèle Tribalat (Assimilation : la fin du modèle français, Toucan, 2013) rappelle que dans les familles musulmanes immigrées, le taux de transmission de l’islam aux enfants était de 43% dans les années 60, et de 80% à partir des années 80. Parallèlement, la sécularisation explose chez les Français catholiques : les pratiquants tendent à devenir vieux et minoritaires alors que chez les musulmans, les pratiquants sont jeunes et majoritaires. La réislamisation est massive. La forte progression du voile, des interdits alimentaires, des constructions de mosquées témoignent de ce séisme. Aujourd’hui, 90% des musulmans élevés en France épousent un conjoint musulman, qu’ils vont souvent chercher à l’étranger, ce qui aggrave encore les flux migratoires – mais au moins limite les unions mixtes….
Ne nous faisons pas d’illusion : la barbarie de l’État islamique et de ses émules ailleurs fascinent de nombreux jeunes musulmans présents en France, qui rêvent d’en découdre à leur tour et de mettre le pays à feu et à sang. Certains sont galvanisés par les vidéos d’égorgement diffusées sur le web. Et tous ceux qui rentreront en France après avoir combattu dans les rangs des bandes terroristes au Moyen Orient, aguerris, risquent d’être le fer de lance d’insurrections, d’exactions et d’attentats sanglants. Ils se sentent en d’état d’hostilité contre la France et l’Europe, avec l’échec de l’assimilation et de l’intégration, qui provient d’ailleurs de leur propre choix et pas du tout de la moindre ”exclusion” contre eux. Au refus agressif de notre civilisation s’ajoute un esprit de révolte revanchard et conquérant, légitimé par une fanatisation dans la version la plus simpliste de l’islam. L’islamisation de la France devient une obsession de plus en plus répandue. Avec, comme toujours, le prétexte de la libération des opprimés, cas de figure classique chez les agresseurs qui est de se victimiser. À la propagande incessante des imams et des agitateurs barbus dans les cités, les prisons, les lieux de culte s’ajoutent les effets ravageurs d’Internet et des réseaux sociaux.
Le tropisme totalitaire et collabo de la gauche
Toutes les pièces du puzzle sont en place, mais les élites autoproclamées ne veulent rien voir ou ne comprennent rien.
Ce n’est pas la première fois dans l’histoire que les dirigeants français, aveuglés et plus ou moins incompétents (en général de gauche), se soumettent aux totalitarismes avant de comprendre leur erreur. Par exemple, face au nazisme : après les accords de Munich, cela s’est terminé par la défaite de 1940 et le régime de Vichy, qui fut, contrairement à la réécriture politiquement correcte de l’histoire, dominé par un personnel largement issu de la gauche socialiste et communiste. La droite patriote ralliait la Résistance ; et le Parti communiste, au départ collaborateur, n’a changé son fusil d’épaule qu’après l’opération Barbarossa contre l’URSS.
Ensuite, pendant des décennies, l’intelligentsia française et ses relais dans la classe politique et médiatique, n’ont jamais cessé de soutenir le totalitarisme communiste : celui du bloc soviétique et du stalinisme, de l’Albanie, de Cuba, de la Chine maoïste, voir du Cambodge de Pol Pot et de la Corée du Nord. Les repentances ont été très tardives dans les rangs de ces gauchistes bourgeois, travaillés plus ou moins par le trotskisme, et aujourd’hui au pouvoir. Le même phénomène se reproduit avec l’islamisme : son totalitarisme fascine la pensée de gauche, au fond très peu attachée à la notion de ”liberté”. L’appel à la ”laïcité républicaine” n’est qu’un faux semblant. À cela s’ajoute la paralysie mentale de la xénophilie antiraciste dogmatique qui implique que tout ce qui vient de l’étranger est par essence inoffensif et meilleur ; mais aussi le sentiment ancré que les immigrés sont les nouveaux prolétaires opprimés et que l’islam est leur juste bannière.
Le problème, c’est que le totalitarisme islamique, enraciné dans la longue histoire, ethniquement appuyé par une colonisation de peuplement, invasif, doté d’une dimension religieuse primitive mais efficace chez les masses toujours portées au fanatisme, est nettement plus dangereux que le nazisme ou le communisme. Il est à craindre que les élites françaises, comme toujours, découvriront la réalité quand il sera trop tard.
Quant on pense qu’on a inventé le concept dément d’islamophobie, punissable, comme si nos élites voulaient neutraliser dans l’œuf toute velléité de résistance de la part de leur propre peuple ! S’il ne s’agit pas de ”collaboration”, de quoi s’agit-il ? Pendant l’Occupation, déjà, la germanophobie était poursuivie. Il y a un parallèle à faire… Quant on pense aussi que ces mêmes élites capitulardes dénoncent le ”populisme” comme le principal danger en Europe (c’est-à-dire la défense des populations autochtones) alors que la menace majeure et l’ennemi principal sont non seulement négligés mais présentés comme des bienfaits et des chances ! On marche sur la tête. On croit aussi rêver lorsque entend partout la machine à désinformation désigner la Russie de Poutine comme le danger et l’ennemi principal…
Il faut se préparer au pire pour réagir
Qui peut savoir ce qui se passera ici au fur et à mesure que l’islamisation souterraine progresse avec l’immigration incontrôlée et le différentiel démographique ? Plusieurs de celles et ceux qui lisent ce texte ne seront plus là pour le voir, mais leurs enfants, si. Les chrétiens et les autres, non –musulmans, se croient à l’abri pour toujours en France. Ils ont tort. A la fin du IVe siècle, les Romains se croyaient bien à l’abri derrière leurs murailles, protégés des désordres de l’Empire. En 410, ils ont brutalement déchanté quand les barbares d’Alaric ont commis le premier sac de Rome, prélude à la fin de leur civilisation. Et encore, c’était moins grave qu’aujourd’hui puisqu’il s’agissait d’envahisseurs d’origine ethnique proche, des Germains.
Optimisme béat, angélisme, aveuglement, esprit masochiste de collaboration, syndrome de Stockholm, provoqué par la peur et la lâcheté, ou tout simplement haine de soi et de sa propre civilisation très répandue dans l’intelligentsia : le djihad compte sur ces pathologies mentales parfaitement repérées pour neutraliser les résistances à l’inondation islamique de la France et de l’Europe. La seule chose, dans l’histoire, qui fasse reculer le djihad, c’est la riposte et la contre-offensive déterminées. Ses adeptes ne comprennent et n’ont jamais compris dans l’histoire qu’un seul langage : non pas celui de la négociation, de la transaction, des pactes (toujours provisoires, car pour eux la parole ne compte pas) mais celui de la force.
Même le Pape François et la hiérarchie vaticane, pourtant affligés d’une mollesse affligeante avec leur doctrine de la Paix à tout prix, avec leurs larmoiements ridicules sur l’accueil des ”réfugiés”, en majorité musulmans, commencent à réagir à ce qui passe au Moyen Orient. Il serait temps. Mais quand réagiront-ils à ce qui risque de se produire en France et en Europe et qui les balaiera ? Les exactions de l’EI en Irak et en Syrie pourraient peut-être être positive et utiles si elles pouvaient ouvrir les yeux à certains de nos dirigeants, qui ne comprennent pas que les brandons du futur incendie couvent déjà en France.
Le plus grave (bien que très grave) n’est pas tant ce qui se passe au Proche-Orient que ce qui risque de se produire en Europe. Les ripostes aériennes américaines contre l’EI sont très insuffisantes, comme toutes les réactions occidentales, humanitaires ou militaires. Si l’État islamique s’effondre, il ressurgira ailleurs sous une autre forme, comme le Phénix ou l’Hydre de Lerne dont les têtes coupées repoussaient. Le djihad islamique n’est pas lié à une ”organisation” ou à des leaders (à l’inverse des totalitarismes laïcs du XXe siècle), mais à une mentalité fanatique enracinée et expansive, partout dans le monde.
La France de Sarkozy puis de Hollande a suivi une stratégie catastrophique, à la botte des Etats-Unis (dont la politique étrangère est une sorte d’égoïsme improvisé et brouillon) et des pétromonarchie (Arabie, Qatar) qui, elles, savent ce qu’elles veulent. On a renversé ou affaibli les dictatures arabes nationalistes et ”laïques” qui protégeaient les minorités (chrétiens et autres) et les femmes, qui faisaient barrage à la barbarie islamique et qui assuraient le développement économique et la lente émergence de classes moyennes. De ce fait, négligeant tous les enseignements de Machiavel et de Carl Schmitt, l’Occident pusillanime et à courte vue a, depuis en fait le soutien américain aux Talibans afghans contre la Russie de Brejnev, redonné vie au djihad islamique. Celui-là même qui est l’ennemi principal de l’Europe depuis le Moyen âge.
Maintenant que le mal est fait et que nous avons laissé pénétrer sur notre sol une immigration musulmane de peuplement, c’est ici, d’abord, en Europe qu’il faut réagir et combattre, car le ver est dans le fruit.
Et, au delà d’un certain seuil numérique de présence immigrée musulmane, nous seront pris au piège. En géopolitique comme en polémologie ou en démographie, il est dans certains cas aisé pour les esprits lucides de prévoir à peu près l’avenir. Les grandes lignes de catastrophes sont prévisibles, pas les détails. L’éclatement des guerres, leurs protagonistes et les lieux où elles se passeront ne sont pas un mystère. L’Europe et, en particulier la France, doivent se préparer à cette hypothèse. Ce qui va supposer un réarmement moral – entre autres…
Guillaume Faye
« La France de Sarkozy puis de Hollande a suivi une stratégie
catastrophique, à la botte des Etats-Unis (dont la politique étrangère
est une sorte d’égoïsme improvisé et brouillon) et des pétromonarchie
(Arabie, Qatar) qui, elles, savent ce qu’elles veulent. »
Ce n’est pas exact, les Etats-Unis ont toujours tenu tête au bloc islamique, alors que la France a surtout suivi sa propre politique Arabe, l’ingérence croisée franco-arabe est très ancienne, et quasiment anti occidentale.
J.Chirac, F.Mitterrand, VGE jusqu’à De Gaulle étaient encore pires à ce niveau que les deux derniers en réalité.
EMPECHEZ LE PIRE
http://www.notrepetition.com/petition-pour-expulser-tous-les-djihadistes-et-islamistes-du-territoire-francais-et-les-dechoir-eux-et-leur-famille-de-la-nationalite-francaise/