Quatre kilomètres carrés et la paix mondiale……..par Shraga Blum
Le mètre carré de terre en Israël a décidément une valeur inestimable. Il est vrai que le retour des Juifs dans leur patrie ancestrale après une si longue absence est un événement unique sur le plan de l’Histoire et que tout ce qu’il se passe dans ce petit pays intéresse au plus haut point le reste de la planète.
Israël est devenu le point névralgique du globe, et il n’en faut pas beaucoup pour que les rédactions internationales s’emballent, que l’activité diplomatique prenne l’ascenseur ou que les réactions offusquées fusent depuis les grandes capitales du monde.
Moi qui réside dans cette magnifique région du Goush Etzion en Judée, j’ai le sentiment d’être aujourd’hui le point de mire de l’intérêt de la communauté internationale. Quel honneur. Quel autre pays du monde peut se targuer d’être observé ainsi à la loupe pour tout ce qui touche au cadastre sur la moindre colline isolée. Comme si la paix mondiale – qui comme tout le monde peut le constater est à portée de main – n’était menacée que par une chose : la construction de logements pour des Juifs. Comme le dit avec ironie le chroniqueur Daniel Greenfield : « Il n’existe pas aujourd’hui d’arme plus efficace de la communauté internationale contre Israël que la construction d’une seule petite maison en Judée-Samarie », rajoutant « que l’ampleur disproportionnée des réactions à cette annonce donne l’impression qu’Israël aurait envahi la France ou le Koweït ».
Soudain, tous les problèmes qui menacent la planète se font marginaux. Paris, Londres, Washington et l’inévitable ONU ruent dans les brancards et condamnent avec une fermeté soudainement retrouvée la décision, même pas de construire, mais de libérer quatre malheureux kilomètres carrés de terrains, qui ne sont pas propriété privée, pour en faire des « terres propriété d’Etat » donc constructibles. Un acte impardonnable si l’on en juge au ton et au contenu des réactions : le Département d’Etat, par la voix de Jen Psaki, exprime « sa vive inquiétude » et le président Obama « exhorte Israël de revenir sur sa décision ». Ban Ki-moon va jusqu’à accuser Israël « de porter un coup presque fatal à la paix » et l’Union Européenne demande à Israël « de s’abstenir de prendre des décisions qui menacent la stabilité ». Vous avez bien lu. Abou Bakr Al-Baghadi doit sûrement faire la tête quelque part dans le désert irakien : ces Juifs avec leurs quelques maisons vont lui voler la vedette.
Les réactions chez les détracteurs israéliens ne manquent pas de piquant non plus. Sans parler de « Shalom Akhshav » dont la seule présence de Juifs en Judée provoque de l’urticaire, pour le centre-gauche « cette annonce survient à un mauvais moment », dixit Tsipi Livni et Yaïr Lapid. Argument pathétique s’il en est car il est brandi de manière pavlovienne, où l’on nous explique à chaque fois « que les circonstances politiques, diplomatiques ou stratégiques ne se prêtent pas à ce genre d’annonce ». Bref, ce n’est jamais le bon moment pour construire. « Mais que vont dire les Nations ? » est devenu un refrain national dans certains cercles non encore guéris de 2000 ans d’exil.
Il est symptomatique de voir l’importance hypertrophiée que prend cette question de la construction juive sur un minuscule territoire alors que le monde arabo-musulman s’entredéchire, que l’Etat islamique étend son emprise, que l’Iran prépare la bombe atomique derrière les sourires mielleux de Rohani et Zarif, que la Russie menace la stabilité européenne et que le Vieux continent fait face à une crise économique, financière et sociale majeure. Et alors qu’Américains et Européens sont incapables de trouver une parade à l’Etat islamique qui prend de l’ampleur ou à Poutine qui avance ses pions, ils ont par contre trouvé depuis longtemps une solution-miracle pour résoudre le conflit israélo-palestinien : stopper la construction juive, cet « éternel obstacle à la paix », expulser des dizaines de milliers de juifs qui vivent en Judée-Samarie et créer un Etat palestinien qui deviendrait rapidement, selon toute probabilité, une Bande de Gaza-bis mais 15 fois plus grande.
S’il ne devait y avoir qu’un seul enseignement de ce qu’il vient de se passer entre Israël et le Hamas et surtout depuis le désengagement de Gaza en 2005, c’est que tout territoire cédé par Israël et vidé de ses habitants juifs est inévitablement transformé en base de terrorisme contre Israël, car les concessions israéliennes donnent de l’appétit. Seuls le maintien de la présence de Tsahal en Judée-Samarie et le renforcement de l’implantation juive dans cette région – en plus des arguments historiques, juridiques et religieux – éviteront à Tel Aviv et Jérusalem de subir un jour le même sort que les localités du Néguev occidental. Et avec des conséquences encore bien plus graves.
Le développement de la population juive dans ces régions est la meilleure réponse au terrorisme, au culte de la mort ainsi qu’aux diverses tentatives de falsifier l’Histoire et nier notre lien antique à cette terre.
Shraga Blum est un journaliste indépendant qui contribue à l’hebdomadaire « P’tit Hebdo » et un analyste politique pour plusieurs sites internet en français dont Israël-flash
http://www.israel-flash.com/2014/09/
C’est un constat de la critique automatique et disproportionnée du monde à l’égard d’israël et la preuve qu’il ne faut pas en tenir compte! Que D. protège Israël !
Et si il n’y a pas de dieu, Israël est foutu ?