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Martin Indyk, négociateur pour la paix a reçu un gros cheque de 14.8 millions de dollars du Qatar


Martin Indyk, négociateur pour la paix a reçu un gros cheque de 14.8 millions de dollars du Qatar

Une nation au Moyen-Orient a payé gros pour influencer la politique étrangère américaine… Et ce n’est pas Israël.

Le New-York Times a récemment publié un long rapport d’enquête rédigé par Eric Lipton, Brook Williams et Nicholas Confessore, portant sur  la façon dont des pays étrangers s’achètent de l’influence politique en passant par des équipes de spécialistes à Washington. À en juger selon Twitter et d’autres dénonciateurs certifiés journalistiques, le reportage original du journal avait apparemment disparu presque entièrement non lu par des êtres humains partout sur notre planète.

 C’était dû, en partie, à cause des rédacteurs du Times qui avaient décidé de faire don du scoop d’enquête, portant un titre aussi sec que de la poussière « les Puissances étrangères achètent de l’influence politique chez les Think Tank » qui sonne comme un titre d’un article paru dans une version D.C. de The Onion.  Il y a aussi le fait que les 10 premiers paragraphes de l’article du Times sont consacrés à la Norvège, actrice mondiale très controversée, et à ses tentatives d’acheter des faveurs du « Center for Global Development », dont, je dois l’admettre, je n’avais jamais entendu parler auparavant, bien que je vive à Washington et prenne part aux événements des équipes de spécialistes une ou deux fois par semaine à Washington.

Sauf, qu’enfoui profondément dans le dormant poème épique du Times, se trouve un scoop de niveau mondial, lié à l’une des histoires les plus gigantesques et les plus controversée – quelque chose si bombastique et franchement grotesque, que je me sens le devoir d’en faire la révélation ici :

Martin Indyk, l’homme qui a régi les négociations israélo-palestiniennes de John Kerry, dont l’échec a déclenché la guerre sanglante de Gaza cet été, a encaissé un chèque $ 14,8 millions du Qatar.

Oui, vous l’avez bien entendu : En sa qualité de vice-président et directeur du programme de la politique étrangère à la prestigieuse Brookings Institution, Martin Indyk a pris une somme d’argent énorme d’un gouvernement étranger qui, en top à son rôle bien documenté de fondateur de la terreur sunnite partout au Moyen-Orient, est le patron principal du Hamas – qui est, rappelons-le, l’ennemi mortel de l’état d’Israël et de Mahmoud Abbas, du parti Fatah.

 

Mais loin de claironner son gros scoop, le Times semble l’avoir entièrement manqué, ce qui ne permit pas à Indyk d’émette son avis sur ce qu’est la meilleure façon de modeler la politique aux gouvernements étrangers, « éducation, recherche scientifique indépendante, basée sur des critères objectifs. » Vraiment ? Il est assez difficile d’imaginer ce que les mots «indépendant» et «objectif» signifient venant d’un homme qui, passant par Brookings au service public, retourne encore à Brookings après avoir empoché 14,8 millions de dollars en espèces du Qatar. Le Times aurait pu au moins poser à Indyk quelques questions qui s’enchainent comme : A-t-il encaissé le chèque du Qatar avant sa signature sur son accord de mener les négociations de paix entre Israël et les Palestiniens ? Est-ce que le chèque a été honoré, pendant son séjour à Jérusalem ou à Ramallah ? Ou est-ce que l’argent Qatari a échoué dans le compte de Brookings après qu’Indyk ait accordé des interviews et des discours accusant les israéliens de son échec ? Nous ne le saurons jamais maintenant. Peu importe le côté de l’affaire, elle demeure abjecte.

 

Peut-être alors que les rédacteurs ont décidé que c’était fait à cœur ouvert, et que l’argent n’influence ni le travail qu’Indyk a rendu au gouvernement sur le processus de paix, ni l’analyse de Brookings sur le Moyen-Orient. Ou peut-être que les journalistes ne pensent pas que ça valait la peine de faire un grand tapage sur des conflits d’intérêts évidents qui peuvent influencer la politique étrangère américaine. Il se peut aussi que les $ 14,800,000.- du Qatar n’affectent ni les projets de recherche de Brookings ni ce que les think tank diffusent aux médias, dont le New York Times, sur des sujets brulants, comme le Qatar, le Hamas, Israël, la Turquie, l’Arabie saoudite et d’autres domaines connexes dans lesquels les principaux intérêts du Qatar sont en jeu. Peut-être aussi que l’objectivité vantée du groupe de spécialistes, et l’intégrité personnelle d’Indyk et sa fierté pour sa carrière de fonctionnaire, éclipsent l’argent vulgaire des gros puits de gaz naturel qataris qui conservent les lumières allumées, meublent les bureaux des chercheurs de Brookings et paient les factures de leur téléphone portable et leurs voyages à l’étranger.
Mais les peuples du Moyen-Orient peuvent être un peu moins indifférents envers notre genre de conduite.

Les membres du gouvernement de Netanyahu, dont, probablement, le Premier ministre lui-même, disent qu’ils ne pourront jamais faire confiance à nouveau à Indyk, en partie, en raison de l’article du journaliste israélien Nahum Barnea dans lequel un fonctionnaire américain anonyme familier intime des pourparlers, (Indyk), accusait Israël de l’échec des pourparlers de paix. Certes, Jérusalem a de bonnes raisons de se méfier d’un diplomate américain qui est aussi, par intermittence, un employé très bien payé de la famille régnante du Qatar. Entre autre, le Qatar héberge le chef politique Khaled Mechaal, l’homme qui dirige le feu du Hamas contre l’état juif. En outre, Doha est actuellement le plus grand bailleur de fonds du Hamas – bien que le Qatar ne lance pas lui-même des roquettes sur ​​les villes israéliennes, le Hamas ne serait pas en mesure de le faire, sans l’argent liquide qatari.

Bien sûr, le Qatar, qui parraine fièrement le Hamas, est un problème non seulement pour Israël mais aussi pour l’Autorité palestinienne. Ce qui signifie que les deux parties dans les négociations qu’Indyk était censé de superviser avaient de bonnes raisons de se méfier d’un émissaire américain employé par le promoteur de leur ennemi commun. Rétrospectivement, il est assez difficile de voir comment chaque côté aurait pu faire confiance à Indyk, ou pourquoi l’Administration avait pensé qu’il ferait un bon médiateur, en premier lieu.

 

En effet, la notion qu’Indyk était personnellement responsable de l’échec des pourparlers de paix est difficilement tirée par les cheveux dans un désert moyen-oriental de théories de conspirations. Après tout, qui bénéficie d’une impasse israélo-palestinienne ? Pourquoi, le mouvement islamiste financé par l’émirat arabe dont le nom commence par la lettre « Q » et qui est, selon le New York Times, le plus grand mécène de Brookings ?

 

Il y a de nombreuses questions qui valent aussi la peine d’être posées à la suite de cette puante affaire.

Comme par exemple : Pourquoi au sein de l’opération Bordure de Protection de cet été, Kerry a imposé une trêve fignolée par le Qatar et la Turquie qui serait forcément au détriment des alliés américains – Israël et l’Autorité palestinienne, ainsi que l’Égypte, au bénéfice du Hamas, du Qatar et de la Turquie ? À moins que Kerry ne cherchait qu’à demeurer actif. Ou peut-être qu’Indyk avait chuchoté quelque chose à l’oreille de son ancien patron – de son bureau à Brookings, que la Qatar a payé pour.

Il n’est pas clair pourquoi Indyk et Brookings obtiennent un laissez-passer permanent des journalistes et le Qatar de même. Oui, en tant qu’hôte de la Coupe du Monde 2022 et propriétaire de deux équipes européennes célèbres de football (Barcelone et Paris Saint-Germain), les projets de Doha prévoient une hausse équitable de pouvoir, en l’Europe, pas en Amérique. Bien sûr, Doha héberge la base aérienne centrale US à Al Udeid, mais il accueille aussi Al Jazeera, le réseau anti-américain le plus célèbre de news par satellite dans le monde. Les Saoudiens détestent Doha, tout comme l’Égypte et la quasi-totalité des alliés arabes sunnites de l’Amérique. C’est en partie parce que les Qataris soutiennent non seulement le Hamas, mais d’autres sections de la Confrérie musulmane dans la région et des mouvements islamistes qui menacent les régimes des partenaires traditionnels des États-Unis et se vantent de leur véhément anti-américanisme.  

C’est pourquoi, bien sûr, le Qatar a sagement choisi de passer en revue les chefs de l’opinion publique américaine et de faire appel à l’élite politique- stratégie qui a commencé en 2007, quand le Qatar et Brookings ont conclu un accord pour ouvrir à Doha une branche de l’organisation basée à Washington. Depuis, la relation a évidemment progressé, au point que les soupçonneux se demandent si le Qatar a effectivement acheté et payé l’homme de pointe de John Kerry au Moyen-Orient, de la même manière qu’il a payé pour l’avion offert au sec. Général Ban Ki-Moon de l’ONU – lequel lui a servi pour survoler la région durant la récente la guerre de Gaza cet été.

En effet, le roman d’amour Doha-Brookings est si ardent qu’il a apparemment déposé Haim Saban, homme d’affaires israélo-américain et grand mécène du programme moyen-oriental de Brookings. L’inventeur des Power Rangers financera encore le forum annuel Saban, mais au printemps dernier, Brookings a effacé son nom de ce qui était autrefois connu comme le Centre Haim Saban pour la politique du Moyen-Orient, de sorte que maintenant c’est juste the Center for Middle East Policy. Peut-être que le Centre qatari pour la politique au Moyen-Orient ne sonne pas assez objectif.

Un autre fait, enterré profondément au Times, est qu’Israël, pays souvent présenté comme une pieuvre dont les tentacules contrôlent tout débat de politique étrangère en Amérique – est classé exactement comme le 56eme des donateurs étrangers des Think tanks à Washington. Le gouvernement israélien ne remplit pas des chèques ni n’achète de dîner, parce qu’il n’en a nul besoin. Le curieux paradoxe est qu’un pays qui a le large soutien des américains riches et pauvres ensemble, des donateurs juifs des grandes agglomérations jusqu’aux dizaines de millions d’électeurs chrétiens du centre – soit accusé d’avoir en quelque sorte influencé abusivement la politique américaine. Alors qu’un pays comme le Qatar, dont le comportement est régulièrement vil et si ouvertement anti-américain, qu’il n’a d’autre alternative que d’acheter l’influence et peut-être aussi des agents responsables, et soit exempté au sein des décideurs d’opinion.

Il s’avère qu’en fait, les critiques de la politique étrangère des États-Unis comme Andrew Sullivan, John J. Mearsheimer et Stephen Walt ont eu raison : L’intérêt national est vulnérable aux machinations sordides des membres de D.C- lobbyistes, think tank, et personnalités politiques qui tirent des profits dans leurs postes gouvernementaux passés et futurs. Mais les coupables ne sont pas les conservateurs du « plat » et les auteurs du lobby israélien qui les accusent d’être. En fait, ils l’obtiennent à reculons. Et ne vous attendez pas à ce que d’autres, comme Martin Indyk corrigent l’erreur, car ils ont un intérêt à maintenir l’illusion que le problème avec la politique du Moyen-Orient de l’Amérique est le lobby pro-israélien. Dans le cas d’Indyk, nous savons maintenant exactement combien l’intérêt est grand.

 

 

Lee Smith

Adaptation française Thérèse Zrihen-Dvir







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  • 4 thoughts on “Martin Indyk, négociateur pour la paix a reçu un gros cheque de 14.8 millions de dollars du Qatar

    1. FANNY

      le Qatar verse de l’argent et investit partout: rie de nouveau sous le soleil, en France aussi, beaucoup. D’où le panarabisme français.
      Richissime, il devrait financer la reconstruction de Gaza; ça éviterait que l’UE finance avec nos impôts et sans notre accord cette reconstruction, nos impôts qui seraient mieux employés á lutter contre le djihadisme installé chez nous en Europe et qui a fait asset de victimes..

    2. the scorpion

      It’s a pity that someone who seems to be so very well versed in politics writes such a biaised comment.

      First you despicably are trying to discredit the autor who benevolently translated a very long and strenuous post, then you start talking about Israel being involved in lousy intrigues when it is its survival that stands in the balance.

      Mr. Indyk is at the head of the think tank and the money went to his institution… it is indirectly to his pocket. But where is his conscience when he fully knows that Israel’s security and futur are being in jeopardy because of this money and his absence of integrity,

      France, isn’t going to be spared anyway. Qatar and the arab world used the money they gain from western countries in selling them their oil… and which is now serving them to purchased and invade the west,
      But isn’t that something common to the human nature ? To sell their soul for money which Indyk has simply accomplished without any remorse. Is he a jew… it doesn’t realy count .

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