Trois questions au philosophe Shmuel Trigano
Esther Benfredj : Les violences anti-juives de ces dernières semaines montrent une résurgence de l’antisémitisme au sein de la société française. Selon vous, quelle place la société et les pouvoirs publics accordent ils aux juifs de France ?
Shmuel Trigano : La France accorde aux juifs la place qu’elle se reconnaît à elle-même. L’identité juive française d’après la Seconde guerre mondiale était totalement inscrite dans la citoyenneté et l’identité nationale. La remise en question de ce cadre par le multiculturalisme étatique autant que social l’ébranle dans ses fondements. La « République », sans cesse invoquée, semble n’être plus qu’un décor de théâtre vide. Que peuvent y devenir les juifs sinon une minorité marginalisée, voire paria ? Leur isolement social, depuis quatorze ans, a atteint un niveau maximal, sans que personne ne s’en rende compte. La citoyenneté, et donc l’égalité des individus, n’est plus pour eux protectrice dans la mesure où la référence n’est plus l’individu mais les « minorités » qui, elles, sont d’inégale grandeur (puissance, agressivité, conviction). Mais, d’ici là, les forces vives juives seront, sans doute, déjà parties vers des cieux plus cléments.
Quelles conséquences aurait l’exil des juifs de France sur l’avenir de notre pays et, plus largement, sur celui de l’Europe ?
Il faudrait renverser la question : c’est l’unification européenne qui conduit la France, vieux pays centraliste et sûr de lui-même, à s’amoindrir en son sein-même. Au profit d’un néant identitaire abyssal qui est le meilleur agent de la décomposition morale, sociale et politique. Le recul de l’Etat-nation ne peut qu’engendrer la disparition de la démocratie.
Le caractère non-démocratique du pouvoir européen la met en œuvre dès maintenant, bien sûr au nom des « droits de l’homme ». A-t-on remarqué que leur invocation est devenue la façon dont on réduit à néant les « droits du citoyen » ?
Le rejet par l’Europe de toute idée d’identité profite-il aux islamistes ?
Au plus fort d’une surenchère identitaire planétaire, le renoncement officiel de l’Union européenne à ses fondements culturels et identitaires nous montre que les civilisations peuvent aussi se suicider. L’islam du djihad mondial est sans doute l’acteur majeur du clash des civilisations dont l’Europe et ses pourtours sont l’arène principale. Il est fort probable que l’Union européenne – tout spécialement la France – connaîtra dans les années à venir de graves conflits identitaires que l’Etat, affaibli au maximum, ne pourra plus juguler. Qui en sortira vainqueur ? Rien n’est encore dit.
De Gaulle disait des français qu ils étaient des veaux rien à change le monde arabe l à envahie lentement mais profondément depuis la fin de la guerre d Algérie
Mais quel intérêt à EU la France après tous ces jeunes qui ont combattu pour normaliser la situation en France de millions de musulmans maghrébin et africains ??????
La l état se ŕd compte que c est trop tard les mosquées fleurissent les Inès qui viendront renforcer les rangs de 15 millions conversions à l islam vont bon train l insécurité pour les juifs est telle qu ils ne songent qu à quitter la patrie pour la préserver d une libanisation
L état n à d autre choix que de partager sa plolitique avec celle dictées par les influençes arabes ..les juifs qui ont été chassés du magreb ne resteront pas israeĺ ou ailleurs cette France la ne sera plus la leur ils la laissent aux arabes …
L état d ailleurs est tétanisé il ne réagit pas il ne légifère pas il ne punit pas ..il est otage de la meute pour motif de paix civile et Demain!!!!!!
De plus après l aire Boutflika il y aura surmener au moins 5 millions d alger
Moi, tout ce que je sais, c’est qu’en France, les juifs payent leurs impots, vivent pas du social et respectent la France et ses services publics. Je respecte profondémment cette communauté. En France certains ont toujours rien compris.la France aujourd’hui c’est, colombey les deux mosquées, donc Forcément ça aide pas. Une pensée également pour les Chrétiens Martyrs en Irak…
Eurabia, L’axe euro-arabe. (Par Bat Ye’or. Editions Jean-Cyrille Godefroy. 348 pages). Voici un extrait d’article écrit par Michel GURFINKIEL :
« Eurabia, L’axe euro-arabe décrit cette nouvelle étape. Ou plus précisément, la mise en place, sous couvert de partenariat entre les pays européens et les pays arabes, de structures favorisant l’islamisation de l’Union européenne. » Il faut distinguer l’Europe de ses dirigeants « , dit Bat Ye’or. » Les peuples européens n’ont jamais accepté ou ratifié l’axe euro-arabe ou euro-islamique. Mais les milieux dirigeants ont passé outre. Avec des motivations multiples et variées : les intérêts économiques, les souvenirs de l’époque coloniale ou les sentiments de culpabilité liés à cette époque, l’espoir de créer une Europe indépendante des Etats-Unis, l’illusion d’un dialogue interreligieux, la peur du terrorisme .
L’axe euro-arabe est né en 1975, lors du premier choc pétrolier. Diverses associations pro-arabes (faut-il parler de » lobbies » ?) militent alors pour un » Dialogue euro-arabe » . Elles se regroupent au sein d’un Comité européen dont le siège est à Paris et qui publie un journal appelé Eurabia. Deux thèmes immédiats : le soutien à la cause palestinienne et l’hostilité envers les Etats-Unis, principal allié d’Israël. Mais à l’arrière-plan, il s’agit aussi de mettre en valeur » des liens de voisinage et un héritage culturel commun » entre les peuples des deux rives de la Méditerranée. Cela implique d’abord, selon un responsable belge du Comité, Tilj Declercq, » une politique à moyen et à long terme… afin de réaliser une coopération économique par la conjugaison des réserves de main d’œuvre et de matières premières arabes, d’une part, de la technologie et du management européens, d’autre part.
Cette thématique – que Bat Ye’or appelle désormais » projet Eurabia » ou » Eurabia » tout court – est reprise presque mécaniquement, au cours des années suivantes, par de nombreuses institutions bilatérales ou ONG, mais aussi par les Etats membres de la Communauté européenne, et enfin par la Communauté elle-même. Elle survit, dans les années 1980, au reflux des prix du pétrole. Elle se retrouve, à partir des années 1990, dans le corpus de l’Union européenne. Mieux, elle se transforme peu à peu en » stratégie » : » Dans un discours prononcé au Caire en 1996, le président français Jacques Chirac définit le dialogue euro-arabe comme la construction d’une communauté méditerranéenne « , note Bat Ye’or. Quatre ans plus tard, le 19 juin 2000, le Conseil européen scelle ces choix géopolitiques dans un document intitulé, en effet, Stratégie commune pour la région méditerranéenne.
Cette alliance contractée entre l’Europe et le monde Arabe sous entend toujours qu’il y ait un accord politique commun concernant Israël. Il est entendu que les gouvernements Européens doivent avoir la même position que les peuples arabes au sujet d’Israël. Par conséquent l’Europe soutient systématiquement la Palestine et considère qu’Israël doit retourner dans les frontières indéfendables de 1948. Tout est fait en Europe pour faire passer dans l’opinion publique le point de vue du monde arabe et faire passer Israël pour une nation belliqueuse, puissance occupante d’un territoire qu’elle doit rendre.
Vous comprenez maintenant pourquoi les médias européens et surtout français son propalestiniste