Les autorités bâloises subventionnent une crèche qui signe son appartenance musulmane. Elle est gérée par une association dont le secrétaire est un islamiste notoire… qui traîne par ailleurs le canton devant les tribunaux.
« Mini Ummah», telle est l’appellation d’une crèche de Bâle campagne. Les autorités ont ainsi accepté qu’un organisme subventionné marque son appartenance religieuse et son militantisme pour la grande communauté musulmane, la oumma. Qui n’a cure des nations.
Ce n’est pas tout. Comme le révèle un article de la Basellandschaftliche Zeitung, la Communauté musulmane de Bâle qui gère la crèche a pour secrétaire Aziz Osmanoglu qui s’est illustré par des propos fanatiques dans un reportage TV. Et qui est en procédure contre les autorités bâloises. Il refuse en effet que ses filles participent aux cours de natation et a fait recours contre l’amende infligée par le canton, d’abord au tribunal administratif, puis au Tribunal fédéral, enfin à la Cour européenne de justice. Elle n’a pas encore tranché.
Mais comment sait-on que le secrétaire, très actif dans l’information donnée au public sur la crèche, est un islamiste?
Originaire de Turquie, il a confié ses convictions religieuses à la journaliste Karin Bauer lors du tournage de « Derrière le voile », émission de la TV alémanique diffusée par Temps présent le 20 mai 2010, que je recommande vivement à ceux qui ne l’auraient pas vue. J’en ai retenu quelques séquences.
Bouche cousue…
Aziz apparait comme de bien entendu barbu. Il dit souhaiter imiter le bien-aimé Mahomet jusque dans ses vêtements (VIIe siècle). Sa femme turque est en Suisse depuis dix ans, mais ne parle pas allemand. Elle porte un voile littéralement cousu sur la bouche, qui ne laisse voir que son nez et ses yeux. L’homme ne serre pas la main des femmes. Leur deux filles (8 et 10 ans au moment du reportage) portent déjà le foulard, et témoignent qu’elles ont parfaitement intégré l’idéologie sexiste des parents. Leur père ne manque pas de rappeler que les femmes cheveux au vent « seront punies dans l’au-delà ».
Tout ce petit monde vit de l’aide sociale. Il faut dire qu’Aziz, après deux ans d’apprentissage, est retourné en Turquie afin d’enseigner dans une école islamique. Lorsque les écoles coraniques ont dû fermer, il est tout naturellement revenu faire profiter la Suisse de son expérience.
Aziz parle sanctions à Karin Bauer : «En Suisse, on donne une amende si on est mal garé. Pour qu’on ne recommence plus. En islam, on coupe la main des voleurs ou on leur donne des coups de fouets. C’est une réponse adaptée… Oui, je serais pour que la charia soit introduite en Suisse.» Et encore : «L’homme a besoin de sexe. En dernier recours, si sa femme se refuse, il peut la battre.»
Acquitté au nom de la liberté d’expression
Ses propos lui valent la plainte d’un UDC pour incitation au crime et à la violence. Il sera acquitté, ses propos étant protégés par la liberté d’expression, considère le juge. De plus, l’accusé n’a incité personne à mettre en pratique ce qu’il soutenait, il n’a fait qu’émettre un souhait. Un recours de la procureure aboutira à un nouvel acquittement.
Osmanoglu est resté secrétaire de son association. On peut en déduire que ses convictions sont pleinement en phase avec elle. Ce qui n’émeut nullement les autorités bâloises.
Pour en revenir à notre crèche, son site ne proclame pas l’appartenance de l’association à l’islam, mis à part deux petits croissants verts sur les « i » de Mini. Le discours est conforme à ce genre de structures et il n’est nulle part question de religion, ce qui ferait tomber la subvention. Mini Ummah fait partie du système cantonal de répartition des places.
Malik, Boltoni, Mirza…
Le président de l’association a signé la demande de permis de construire de la crèche sous le nom de Claudio Malik Moltoni Mirza. Ce dentiste a depuis prudemment repris son (probable) nom de baptême, Claudio Boltoni. L’article cite un extrait de post paru sur sa page Facebook (disparue depuis) où il « … se demande si Darbellay est la réincarnation de Hitler cachée dans la fourrure de mouton du PDC ».
Interrogé par le quotidien, Hansjörg Lüking, chef du Service de la jeunesse du canton de Bâle-Campagne, n’est pas le moins de monde ébranlé. Il affirme que la crèche remplit toutes les conditions pour être subventionnée et que ces établissements sont régulièrement contrôlés, de même que les qualifications des responsables. Que demander de plus?
Je laisserai le mot de la fin à Me Marc Bonnant :
«En ce qui concerne l’islam, nous nous trouvons face à ce que d’aucuns appellent une guerre des civilisations. Et à cet islam triomphant, cette religion virile, à cette ferveur, qu’opposons-nous? Des raffinements juridiques, de la mollesse, de la tolérance, un sympathique pacifisme.»
Mireille Valette – Blog
Journaliste, écrivain suisse, auteur de « Boulevard de l’islamisme »
http://boulevarddelislamisme.blog.tdg.ch/archive/2014/08/08/mini-ummah-creche-laique-subventionnee-geree-par-des-islami-258619.html
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« Islamophobie ou légitime défiance? » est accessible en ligne
Ce sont les nouveautés de l’été dans ce blog: «Islamophobie ou légitime défiance ?» est désormais téléchargeable gratuitement (cliquer sur la couverture). Son propos central : la démonstration que tous les porte-paroles et imams qui s’expriment dans l’espace public helvétique sont fondamentalistes, et pour la plupart membres ou proches des Frères musulmans. C’est par leurs propres déclarations que sont démasqués, parmi beaucoup d’autres, les frères Ramadan ou Hafid Ouardiri. L’ouvrage n’est pas neuf, mais il n’a hélas pas pris beaucoup de rides… sinon par un excès d’optimisme.
Quant à « Boulevard de l’islamisme » il est accessible, mais en lecture seule (et provisoirement) sur ce lien:
http://issuu.com/xeniabooks/docs/165-vallette-bat/0
Pour les navigateurs néophytes, cliquer sur « plein écran », tout à droite de la barre d’outils (flèches en diagonale) et parcourir au moyen du traitillé au bas de l’écran. Table des matières page 221.
Cet ouvrage montre l’essor du radicalisme islamique en Suisse et en Europe. Sujets illustrés de nombreux exemples: régression de la liberté d’expression, évolution des législations destinées à sanctionner les esprits critiques, rapports officiels qui décrivent de très inquiétantes réalités, etc. Un livre « formidable » selonG.-W. Goldnadel, « si vous n’êtes pas candidats au suicide » (27.05.2013).
A vous de voir…
Je n’interviendrai plus avant septembre. En attendant, je publie à nouveau ce qui serait mon testament d’islamo-lucide si le destin contrariait mes projets de retour. Et je vous souhaite de belles semaines d’été.
Quand la cécité face à l’islam guérira
Lorsqu’elles ont allongé leurs vêtements et cerné leur visage d’un foulard, elles ont admis: leurs hommes ont la chair si faible, des pulsions si fortes, elles doivent par ces vêtements les protéger. Nous n’avons pas approuvé, mais nous avons accepté.
Lorsque l’étoffe a enserré la tête de fillettes sommées de quitter l’enfance, de devenir de petites femmes s’entraînant à protéger les garçons de leurs charmes, nous nous sommes aveuglés.
Lorsque nous avons appris que leurs porte-voix étaient en si grand nombre Frères musulmans, wahhabites ou pire encore, leurs paroles confites nous ont rassurés. Les fanatiques ont pu prospérer.
Lorsque l’étoffe a caché les visages féminins, nous avons sourcillé. Ils nous ont expliqué: nous ne sommes pas extrémistes, mais interdire ce signe d’extrémisme nous blesserait infiniment. Nous avons n’avons pas résisté.
Ségrégation
Lorsque nous avons vu s’étaler chaque jour la misogynie des mosquées, les hommes dans l’espace privilégié, les conférences et les activités ségréguées, ils nous ont rappelé: la liberté de religion est notre droit. Aucun de leurs pays ne l’a jamais accordée? Leurs textes l’interdisent? Rien ne nous a perturbés. Ils ont triomphé.
Lorsque par dizaines de milliers, ils ont exigé de faire entrer leurs rites, leurs croyances, leur ségrégation à l’école, à l’hôpital, dans l’entreprise, lorsqu’ils nous ont grisés du mot diversité, nous avons reculé.
Lorsque malgré nos concessions, nos démissions, leurs voix ont dénoncé des discriminations, réclamé d’autres concessions, d’autres démissions, nous nous sommes inclinés. Ils n’ont pas été rassasiés.
Fièvre
Lorsque la fièvre des rites les a saisis, nous n’avons pas pensé que nos anciens dévots et nos ex-bigots revenaient sous une autre apparence, avec la même assurance, le même dogmatisme, la même envie de contrôle des croyants. Nous avons ignoré le danger. Nous les avons même parfois admirés.
Les tribunaux de la pensée ont accepté leurs vérités. Les tribunaux de la justice ont accablé ceux qui éventaient leur perfidie. Pour protéger les tartufes, les rets des lois se sont resserrés.
Lorsqu’ont éclaté les émeutes, lorsque les écoles ont brûlé, lorsque les discours de haine et les violences se sont multipliés, l’immense ballet des modérés a excusé: « La discrimination, le chômage, vous comprenez… Vous nous avez mal intégrés! » Il nous fallait expier.
Lorsqu’ils ont crié au manque de respect de leur prophète par tels dessins, telle exposition, telle œuvre culturelle, lorsqu’ils ont proféré des menaces de mort contre leurs auteurs, nous nous sommes défilés. Ils se sentaient si offensés.
Amalgame
Lorsqu’ils ont dit que les mariages forcés, la misogynie, la criminalité, tous les maux que nous voyions n’étaient pas le vrai islam, qu’il fallait cesser de critiquer, nous avons obtempéré.
Lorsqu’au son des versets et au nom de la charia, des adultères étaient fouettées jusqu’à la mort, des gays saisis d’épouvante devant le gibet, des apostats terrorisés par la traque, ils nous ont dit: «pas d’amalgame!» Nous avons abandonné notre défiance. Nous avons admis leur silence. Ils en ont abusé.
Lorsque par dizaines de milliers, des bombes ont foudroyé des vies, ensanglanté des corps au nom de leur religion, ils ont dit encore: «pas d’amalgame». Leurs paroles apaisantes nous ont apaisés. Ils nous ont encore abusés.
Lorsque dans les pays régis par leur religion, les derniers chrétiens étaient meurtris, pourchassés, décapités, nous avons élevé quelques murmures. Mais cette fois nous savions: pas d’amalgame. Leur saisissant silence a couvert les murmures. Nous avons abdiqué.
Mystère
«Pas d’amalgame ?…ont osé quelques voix. Est-ce à dire que vous vous distanciez des préceptes de vos textes qui jettent l’effroi dans les cœurs et transpercent les corps?» Ils n’ont jamais répondu allant répétant que leur islam, le vrai, est autre chose… un mystérieux islam dépourvu de toute haine, de toute incitation à tuer, de tout châtiment inhumain. Nous avons voulu les croire. Nous n’avons pas vérifié, c’était trop compliqué.
Lorsque des milliers de jeunes nés dans l’Occident des Lumières sont allés torturer et massacrer en Syrie, nous avons été choqués. Mais nous n’avons pas fait d’amalgame. Nous avons plaint les familles, écouté les prêcheurs des mosquées. Ils étaient innocents. Internet seul était coupable. Nous les avons dédouanés.
Lorsque leurs prédicateurs leur ont appris à détester l’Occident, à condamner les sociétés qui les accueillaient, les soignaient, les entretenaient, leur accordaient tant de libertés, nous avons approuvé. Notre civilisation était si coupable. Il fallait la changer. Ils allaient s’en charger.
Lorsque nous avons compris le danger, nous avons voulu nous lever. Il n’y avait plus de liberté, plus de droit de dénoncer. La démocratie avait fait place à la diversité des rites, des mœurs, des coutumes. En dans cette nuit obscure du mélange des valeurs, les fanatiques se préparaient.