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Ne traînez pas des terroristes en justice. Par Daniel Pipes


Ne traînez pas des terroristes en justice. Par Daniel Pipes

Image à la Une : Rendu artistique de l’audition d’Abu Khattala le 28 juin au  Federal U.S. District Court à Washington, D.C.

L’administration d’Obama a traduit en justice à Washington, l’inculpé Ahmed Abu Khattala, terroriste libyen. Son récit nous révèle comment le gouvernement se mesure à la menace islamiste, et le résultat est affligeant. Heureusement, il existe une alternative bien meilleure.

Abu Khattala est accusé d’avoir comploté/collaboré à l’assassinat d’un ambassadeur et de trois autres américains à Benghazi, en Septembre 2012. Suite à une enquête outrageusement lente au cours de laquelle le suspect avait joui de toute sa liberté et avait de façon provocatrice, accordé des entrevues aux médias, l’armée américaine le captura le 15 juin courant. Abu Khattala fut transféré par mer et par air à Washington D.C., où il fut incarcéré et nanti d’un avocat de défense, Michelle Peterson. Khattala plaida non coupable de l’unique charge de conspiration, après son inculpation, interpellation et l’écoute d’une traduction en arabe du protocole, et ne manqua pas de réclamer un régime halal. Potentiellement, il fait face à la prison à vie.

Ce scénario comprend deux problèmes. Tout d’abord, Abu Khattala bénéficie de toute une panoplie de protections offerte par le système juridique des États-Unis (Ses droits Miranda lui furent énoncées, dont celui de garder le silence et de consulter un avocat), ce qui rend la condamnation incertaine. Comme le New York Times l’explique, démontrer les accusations portées contre lui sera «particulièrement difficile» en raison des circonstances de l’attaque qui tint place dans l’œil d’une guerre civile, dans un pays hostile aux USA. À cela il faut ajouter les préoccupations de la sécurité qui contraindront les détectives américains à patienter des semaines avant d’avoir accès aux scènes du crime et glaner des preuves. L’accusation dépendra bien entendu, des dépositions de témoins libyens lesquels doivent être amenés aux États-Unis. Témoins qui risquent bien d’osciller sous la contre-investigation.

En second lieu, à quoi servirait une condamnation ? Si tout se déroule bien, un opératif mineur sera supprimé de la commission, ne laissant que des sources idéologiques, un dispositif de financement, une structure de commandement et de contrôle, et un réseau terroriste intacte. L’encombrant, couteux et pompant effort qui s’étendit sur une année entière, ne prouvera qu’un point, sans endommager l’ennemi. Si Abu Khattala est reconnu coupable, les responsables de l’Administration pourront hurler leur triomphe, mais les américains n’en seront que marginalement à l’abri.

Cette futilité rappelle les années 1990, lorsque les attaques terroristes étaient systématiquement désignées comme incidents criminels et traitées par des tribunaux, plutôt qu’en guerre, nécessitant l’usage de la force militaire. Je m’étais, en réponse, plaint en 1998 que le gouvernement américain considérait la violence terroriste « pas comme une guerre idéologique, mais comme une série d’incidents criminels discontinus », approche erronée qui transforme l’armée américaine « en une sorte de force policière mondiale, qui requiert un niveau de certitude anormalement élevé, avant de pouvoir passer à l’action ». Niveau qui l’oblige à recueillir des preuves conformes au genre indispensable dans une cour de justice américaine

George W. Bush rejeta le paradigme pénal quand dans la soirée du 9/11, il déclara de façon spectaculaire, la «guerre contre le terrorisme ». Bien qu’elle ne soit qu’une phrase maladroite (comment peut-on faire la guerre à une tactique ?), elle devint plus connue sous le nom de doctrine Bush, possédant le grand avantage de déclarer la guerre – par opposition à une action de la police – à ceux qui attaquent les Américains. Mais à présent, 13 ans plus tard, et en partie en raison du succès de cette guerre, l’Administration d’Obama reprit l’approche pré-9/11 d’appréhender les criminels.

Au lieu de cela, la réponse des USA aux attaques terroristes ciblant des citoyens américains devrait être immédiate et mortelle. Comme je l’ai écrit il ya 16 ans, « toute personne qui nuit aux américains doit savoir que le châtiment sera garanti et sévère…. Lorsque des preuves raisonnables exposent des terroristes du Moyen-Orient ayant porté atteinte aux américains, la force militaire des États-Unis devra être déployée. Si l’auteur n’est pas connu de façon précise, punir ceux qui ont abrité des terroristes. Traquer les gouvernements et les organisations qui soutiennent le terrorisme, et pas seulement des individus ».

Omettre l’analyse méticuleuse sur ceux qui ont exécuté l’attaque. La sécurité ne dépend pas des procédures judiciaires complexes, mais du record de la dissuasion américaine créée par des « années de représailles terribles contre quiconque portant atteinte à un citoyen américain ». Les ennemis doivent s’attendre à faire face à toute la fureur des USA quand ils nuisent à ses citoyens, de ce fait les dissuadant de commettre de telles attaques à l’avenir.

 Les contribuables américains virent plus de 3 billions de dollars par année au gouvernement fédéral et, en retour ils s’attendent à être protégés contre les menaces étrangères. Cela tient doublement pour les citoyens qui s’aventurent à l’étranger au nom de leur pays, comme les quatre membres du personnel de l’ambassade tués à Benghazi.

Daniel Pipes

Adaptation française : Thérèse Zrihen-Dvir
http://therese-zrihen-dvir.over-blog.com/2014/07/ne-trainez-pas-des-terroristes-en-justice.html







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