Image à la Une : Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu arrive à une réunion du cabinet à son bureau à Jérusalem Juin 29 2014. REUTERS / Dan Balilty / Pool
(Reuters) – Dimanche, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a exprimé son soutien à un Etat kurde, une position qui semble s’opposer à la préférence des États-Unis de garder une unité en Irak qui est secoué par des conflits sectaires.
Israël a maintenu discrètement des liens militaires, de renseignements et d’affaires avec les Kurdes depuis les années 1960, voyant dans le groupe ethnique minoritaire un tampon contre des adversaires arabes communs.
Les Kurdes ont saisi l’occasion des récents chaos sectaire en Irak pour étendre leur territoire autonome du nord avec Kirkouk, où se trouve de vastes gisements de pétrole qui pourraient rendre viable économiquement l’état indépendant dont beaucoup rêvent.
Mais les Kurdes irakiens, qui ont des compatriotes ethniques en Iran, Turquie et Syrie, ont hésité à déclarer toute indépendance, par crainte entre autres, de la réponse craindre des pays voisins.
« Nous devons soutenir … l’aspiration kurde à l’indépendance », a déclaré Netanyahu au Think-Tank INSS de l’Université de Tel-Aviv, après avoir rappelé ce qu’il a décrit comme l’effondrement de l’Irak et d’autres régions du Moyen-Orient dans les conflits entre Arabes sunnites et chiites.
Les Kurdes, a déclaré Netanyahu, « sont un peuple de combat qui a prouvé son engagement politique, sa modération politique, et mérite l’indépendance politique ».
Washington veut restaurer l’unité de l’Irak en ruine. Mardi dernier, le secrétaire d’Etat américain John Kerry a visité les dirigeants kurdes irakiens et les a exhortés à rechercher l’intégration politique avec Bagdad.
JERUSALEM (Ecrit par Dan Williams, édité par Ralph Boulton)