«Mesdames et messieurs, la haine !» Le rideau de la scène du théâtre de la Main d’or s’ouvre. Dieudonné apparaît, hilare. Il porte un pyjama orange de détenu de Guantanamo, traîne des fers aux pieds. Un détail, le mot «quenelle» brodé au niveau de la poitrine. Le décor est minimaliste. Seule la réplique d’un Famas, fusil mitrailleur de l’armée française, attire l’attention sur son pupitre. «L’humoriste» présente ce jeudi soir son nouveau spectacle, «La bête immonde», dans son fief du XIe arrondissement parisien.
Il y a six mois, son précédent show, truffé de saillies antisémites, avait été interdit par le Conseil d’Etat. Dieudonné s’en souvient bien, et ne se prive pas d’en jouer. Il est «l’antéchrist», «le mal». Comme à son habitude, il se met rapidement la salle dans la poche. Il y a «eux» – comprendre le «système» -, et il y a «nous». Les éventuels ennemis, «journalistes et huissiers» qui seraient venus assister à sa première, sont immédiatement raillés. Le public, «venu rigoler avec la bête immonde», est aux anges.
Dieudonné ne traîne pas. D’emblée, il en vient à son fond de commerce, «les juifs». Le mot est prononcé des dizaines de fois en début de spectacle. Le polémiste flirte avec la ligne jaune, mais il reste sur ses gardes, sûrement échaudé par ses précédents dérapages, notamment contre Patrick Cohen.
Le journaliste de France Inter n’aura le droit qu’aux chuintements de la salle quand son nom est prononcé, ainsi que celui de l’acteur Pascal Elbé. Cette mimique imagée, doigt pointé vers le ciel et yeux plissés, en prononçant «Au-dessus, c’est le soleil», est un classique de la galaxie «Dieudonné». Elle signifie que lorsqu’on parle de certains sujets, la Shoah surtout, on s’attaque à ce qu’il y a de plus sacré.
Dieudonné désigne son régisseur, Jacky Sigaud, placé au fond de la salle : «Si on lui met un pyjama et une kippa, il y a moyen de gratter des subventions !», lance-t-il. Et d’enchaîner contre les médias, en faisant mine de tirer dans le public, son Famas de pacotille à la main : «Si je tuais un journaliste, de surcroît juif, ça serait grave.»
Conchita Würst et mariage gay
Il en vient à la concurrence mémorielle, un thème qui lui est cher. Le commerce triangulaire ? C’est «une spécialité juive». Les «négroïdes» en ont été les premières victimes, tel cet ancêtre de Nicolas Anelka, que «l’humoriste» décide d’incarner sur scène. L’homme, esclave, est évidemment aux mains d’un juif néerlandais. D’ailleurs, l’esclavagiste juif n’a-t-il pas «mieux géré l’après-génocide que le nazi» ?
Pendant 75 minutes, Dieudonné parle de lui-même, de l’actualité, des juifs, mais aussi des sexualités. Conchita Wurst, la drag queen autrichienne qui a remporté le dernier concours de l’Eurovision, est le nouveau repoussoir. Pourquoi ne pas désigner un «singe» vainqueur directement, se demande le polémiste ? Le voilà se projetant en 2050 pour les besoins du spectacle. Un temps où «l’hétérosexualité est arrivée à son terme», preuve d’une société qui a changé à partir de l’ouverture du mariage aux couples gays.
Dieudonné incarne d’abord une Québécoise qui vit avec un cochon. Puis un père de famille hétéro, mais qui réalise que ce n’est pas la bonne manière de vivre. Dans son enfance, il regardait «La petite maison dans la prairie». Désormais, les choses ont changé : «A la télé, on encule un âne.» Mais gare ! Dieudonné n’est «pas homophobe». La preuve, il a été témoin d’un mariage gay en prison, entre deux détenus, Germain Gaiffe et Alfredo Stranieri, condamnés respectivement à trente ans de réclusion criminelle et à la perpétuité.
Le spectacle se termine, et le «comique» finit par assumer ses visées politiques : «J’ai opté pour le rire face à l’axe américano-sioniste», dit-il. Son ambition ? Mettre une «quenelle» dans le «fion du système» et «libérer la France du sionisme».
Que sa haine soit son poison et que la maladie l’emporte
Il ne se renouvèle pas beaucoup.
Je dirais même que son discours se réduit de plus à la portion congrue de sa véritable et unique problématique = un problème avec son sphincter anal.
@nemo
Votre commentaire est tres vrai .cette raclure « ecrit » avec son anus et son public est composé de mouche à merde.
Je crois que ce type est salement atteint.
Névrose obsessionnelle sur le thème du « complot juif », trouble identitaire (incapacité à assumer ses origines), paranoia (délire de persécution) narcissisme.. distorsion de la pensée…
Un petit séjour à Sainte-Anne lui ferait le plus grand bien.
Dieu -Donné est une histoire du passé,qu’en même que l’histoire revienne,dans le présent ,c’est toujours la même recette,juifs juifs ,Après ,l’histoire retourne dans son passé.Vraiment Dieu-Donné est un homme qui incarne Satan ,Un sois disant humoriste qui vise seulement une culture une race,il n’est pas qualifié d’humoriste.
C’EST UN ENVOYÉ DE LUCIFER PAR EN PASSANT PAR L’ISLAM,C’EST UN SIMPLE MESSAGER DU MONDE ISLAMISTE AU NOM DE SATAN.
Je pense que ,c’est quelqu’un qui va dissoudre petit à petit,et puis l’on entendra plus parlé .C,est ça qui va arriver,il n’a plus rien à dire Israel , juifs sionistes États-unis .Si Dieu -Donné n’est pas homme démon, s’est que ,un mauvais esprit habite en lui.
Dieudonné est un déçu du show-biz. Je pense sincèrement que tout vient de là.
Car il n’est pas un homme de conviction. Il a le fessier entre quatre chaises : athéisme, christianisme, Islam et anti-colonialisme.
Quand les trois derniers l’embarrassent, il est un partisan du « rien à la base tout ».
Quand le premier ne l’inspire plus, il tente une profession de foi islamo-chrétienne grotesque.
Quand les trois premiers commencent à sentir l’imposture, il se rabat sur sa « négritude » de prétendu « esclave ».
Alors, pour éviter de jongler avec ces supposés « combats » totalement contradictoires qui risqueraient, à terme, de nuire à sa force de vente (perte de crédibilité), il a trouvé une astuce.
« Quel pourrait être le dénominateur commun à cette bougeotte idéologique qui me fera paraître cohérent – comme dirait Soral – aux yeux de mon public de pigeons ? Mais c’est tellement évident : les Juifs ! Ils sont contre mon athéisme, contre ma culture chrétienne, contre mes amis musulmans tout en étant colonisateurs de la Palestine… »
Carré d’as !
Mais tout cette agitation sur internet ne sert qu’à une chose, une pitoyable et narcissique petite chose : se venger de son éviction des plateaux-télé.
En cela il rejoint son camarade Soral dont le combat est plus celui d’un orgueil blessé cherchant par tous les moyens à maintenir les projecteurs sur son propre ego démesuré.
Telle est, aujourd’hui, la « dissidence » française, paraît-il. Tournant en dérision le chant des partisans de la Résistance en ritournelle paillarde, tentant ainsi de ridiculiser ceux et celles qui ont réellement, au prix de leur vie pour certains, œuvré à la libération des opprimés de l’époque, dont les Juifs.
Voilà qui sent la poubelle de l’Histoire à plein nez.
Dieudo est fortement atteint