Il y a deux semaines, j’ai participé au dîner annuel du CCOJB, le Comité de Coordination des Organisations Juives de Belgique.
Dans son excellent discours, le Président Maurice Sosnowski a parlé du climat d’antisémitisme qui règne dans certaines villes de Belgique: agression à Anvers de juifs orthodoxes, impossibilité à Bruxelles de prendre le métro en portant une kippa sans se faire agresser (alors que les voiles fleurissent), protection policière des lieux de culte et de la vie associative juive ainsi que de l’école juive Maïmonide où les élèves ne peuvent se rendre à pied à la station de métro la plus proche car c’est trop dangereux !
Monsieur Sosnowski a conclu son discours par ces mots: « la communauté juive inquiète est sur le qui-vive ». Et de fait, les actes antisémites se multiplient à Bruxelles.
Dans sa réponse, ou plutôt sa non réponse, pas une seule fois le Premier Ministre Elio Di Rupo n’a mentionné la spécificité et les auteurs des attaques antisémites en Belgique. Il a systématiquement associé l’antisémitisme au racisme et à la discrimination ou à la « haine de l’autre », ce qui est une façon de ne pas reconnaître qu’il y a un antisémitisme bien spécifique, de plus en plus présent, de plus en plus virulent, qui sévit dans nos villes. Pas question bien sur de reconnaitre que ce nouvel antisémitisme n’a plus grand chose à voir avec la vieille extrême droite européenne mais bien avec la radicalisation d’une partie de la communauté musulmane.
Le Premier Ministre a aussi réaffirmé «l’absolue nécessité d’enseigner la Shoah dans nos écoles »… mais il sait très bien qu’elle n’est plus enseignée dans la plupart des écoles du nord de Bruxelles. Lui, et son parti qui préside le Gouvernement de la Communauté française, pas plus que le CDH aux commandes de l’enseignement, n’ont strictement rien fait pour faire respecter le programme scolaire !
Devant une telle démission au plus haut niveau de l’Etat, l’antisémitisme en Belgique a, hélas, de beaux jours devant lui.
Je suis fier d’avoir été au Sénat à l’origine de l’étude du CEGES portant sur la déportation des Juifs de Belgique. Ce sont les conclusions de cette étude qui ont permis à Guy Verhofstadt et Elio Di Rupo de présenter des excuses au nom de la Belgique.
Mais quand j’entends, par le premier ministre, cette dénonciation purement formelle de l’antisémitisme allant de pair avec une démission de fait dans l’action pour lutter contre l’antisémitisme, je suis vraiment inquiet pour les Juifs de Belgique.
A ma table, un citoyen belge juif dont le grand-père avait fui l’Autriche devenue nazie après l’Anschluss confiait qu’il avait sincèrement conseillé à ses enfants de ne pas construire leur futur en Belgique. Cela m’a fortement interpellé.
NB : Les deux discours de Maurice Sosnowski et Elio Di Rupo sont en ligne sur le site du CCOJB.
Alain Destexhe
De toutes les façons, je ne prédit pas un avenir rose à la Belgique et je le regrette car j’ai toujours eu de l’affection pour ce pays que j’ai le temps de le voir se transformer en nazilamistes land.
Le clash se fera surtout en la wlamsbblock et l’invasion maghrébine en grande partie marocaine. Et ceux ne sont pas ces derniers qui en sortiront
vainqueurs…
Coté wallon, les italo-belges ne vont pas se laisser faire, d’ici que les flamands et les wallons s’allient ils feront d’une pierre deux coups….
Virer les mahométans et faire la paix entre eux..(miracle…)