Loin d’être repentante du génocide arménien, la Turquie, sous la direction du Premier ministre Erdogan, comme son ancêtre ottoman, cible encore et toujours les Arméniens; elle sème de nouveau la mort et le démantèlement.
Photo à la Une : Des djihadistes parrainés par la Turquie posent avec le drapeau islamique après leur conquête de la ville arménienne chrétienne de Kessab
Dans les premières heures au matin du 21 mars, les djihadistes islamiques proches d’al – Qaïda sont entrés en territoire syrien depuis la frontière turque et ont lancé un djihad contre la ville chrétienne / arménienne de Kessab. Entre autres, « des snipers ciblaient la population civile et lançaient des attaques au mortier sur la ville et les villages environnants.» Selon les informations, quatre-vingts personnes ont été tuées.
Les djihadistes plus tard ont fait une vidéo de la ville dévastée. Aucune traduction n’est nécessaire, car la phrase principale criée tout au long de cette séquence est le cri de triomphe et de guerre de l’islam, « Allahu Akbar » (ou selon la traduction du sénateur John McCain « Dieu Merci »[Note du traducteur : en grand ignorant, John Mac Caïn envoyé sur le front syrien il y a quelques mois, a minimisé le sens de ce cri de guerre, se refusant d’ y voir une volonté de djihad contre l’occident. Il s’est même fait photographier avec des membres d’al-Nusra] ).
Des témoins oculaires affirment que les djihadistes ont franchi la frontière turque en direction de la Syrie, « en passant ouvertement devant des casernes militaires turques. Selon les rapports des médias turcs, les assaillants ont par contre, transporté leurs blessés vers la Turquie pour des traitements dans la ville de Yayladagi».
Environ deux mille Arméniens ont été évacués vers des zones plus sûres proches de Basit et Lattaquié. Plusieurs de ces familles vivent actuellement dans les églises de ces villes. Dix à quinze familles dont les membres sont trop âgés pour fuir sont restées à Kessab et leur sort est actuellement inconnu.
Les troupes syriennes ont lancé une contre-offensive, mais les djihadistes liés à al-Qaïda « sont entrés une fois encore dans la ville de Kessab, ont pris le reste des familles arméniennes en otage, ont profané trois églises arméniennes de la ville, pillant des résidences locales et occupant la ville et les villages environnants.»
Des rapports indiquent en outre que » les attaques de l’organisation al-Nusra et du Front islamique liés à al-Qaïda ont été appuyées par des tirs d’artillerie à partir des unités d’artillerie turques. Un MIG -23 syrien qui a participé aux opérations contre les groupes terroristes a été abattu par les forces aériennes turques le 23 Mars».
Bachar al-Assad a naturellement dénoncé devant les Nations Unies, le soutien de la Turquie aux terroristes – même si dans le même temps certains dirigeants européens, comme le Premier ministre danois Helle Thorning- Schmidt, ont fait l’éloge de la Turquie pour sa soi-disant démocratie et ses droits de l’homme en plein essor et continuent de soutenir l’insertion de la nation islamique au sein de l’Union européenne, indifférents au fait que M. Erdogan interdit Twitter en Turquie après que des tweets ont fait état des corruptions de son gouvernement.
Les arméniens comme les autres ne manquent de voir l’importance du rôle de la Turquie. Dans une déclaration écrite, le Comité national arménien – International a condamné le rôle actif de la Turquie, son aide et sa complicité en faveur des groupes djihadistes qui persécutent les chrétiens:
« Pendant des mois, nous avons mis en garde la communauté internationale de la menace imminente des combattants étrangers extrémistes contre la minorité chrétienne de Syrie. Ces attaques haineuses et spontanées contre la ville et villages du Kessab peuplés d’Arméniens sont les derniers exemples de cette violence, activement encouragée par la Turquie voisine. Nous appelons tous les Etats ayant une influence quelconque dans le conflit syrien à utiliser tous les moyens disponibles pour faire cesser ces attaques contre la population civile pacifique du Kessab, et lui permettre de retourner dans ses foyers dans le calme et la sécurité. Au cours des cent dernières années, c’est la troisième fois que les Arméniens sont forcés de quitter Kessab et dans les trois cas, la Turquie est l’agresseur ou du côté des agresseurs. »
Le 24 mars, Samvel Farmanyan, un membre de l’Assemblée Nationale arménienne, s’est rendu en Syrie pour rencontrer la communauté disloquée des arméniens de Kessab: «Je dois dire que l’impression fut choquante», a-t-il dit. «La situation est semblable à celle que nous avons lue dans les manuels scolaires et la littérature sur le génocide arménien, dans les mémoires de survivants du génocide …. Ce sont des événements tragiques, qui ne peuvent que susciter des parallèles évidents avec les événements d’il y a 100 ans – le génocide arménien».
Des entrevues vidéo avec les Arméniens déplacés récemment de Syrie entretiennent ce sentiment. Un homme âgé dit: «Nous sommes ici depuis 97 ans,depuis qu’ils nous ont massacrés en Turquie. Ces ‘rebelles’ d’al -Qaïda sont les petits-fils d’Abdul Hamid» (le sultan ottoman qui a commis le premier génocide systématique des Arméniens).
Photo : Des arméniens de Kessab sont déplacés en masse et cherchent refuge dans l’église voisine de Lattaquié
Ces premiers massacres ne se limitaient pas aux Arméniens non plus, mais ciblaient plutôt les chrétiens en général. Comme me le signale une femme syro- américaine qui m’écrit à l’instant : «Les massacres hamidiens (1894-1896) ont conduit à l’exode massif des chrétiens du Levant vers les Etats-Unis. Mon grand-père était l’un de ceux qui ont fui la persécution. Son père avait été fusillé par un Turc ottoman, en face de leur maison ancestrale. Sept enfants étaient restés orphelins. Mon grand-père, le fils aîné, a quitté la Syrie, et a voyagé sous contrat à travers le Mexique, pour trouver la liberté et la sécurité aux Etats-Unis. Toute la famille l’a rejoint par la suite».
Telle est la continuité et l’interconnexion de l’histoire. En raison des campagnes de nettoyage ethnique de l’Empire Ottoman et de déplacements en masse des arméniens, certains des derniers survivants avaient échoué dans des endroits comme Kessab. Aujourd’hui, grâce à l’appui de la Turquie moderne aux djihadistes islamiques, les Arméniens de Kessab sont une fois de plus tués et déplacés.
Les années, les décennies et les siècles passent ; les noms, les récits et la rhétorique changent ; les utopies et les rationalisations matérialistes se multiplient. Pourtant, la même histoire, la même hostilité – de la Turquie envers l’Arménie, ou plus précisément, l’hostilité musulmane envers la chrétienté – reste vivace, quand bien même les contextes et les formats diffèrent.
Par Raymond Ibrahim 26 mars 2014 in Muslim Persecution of Christians
Traduction Nancy Verdier
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Obama et UE travail très fort ( mon C _ _ ) pour la protection des chrétiens
dans le monde arabe
Les musulmans ne sont par près de changer! La chose chose qui peut ,les freiner c’est la critique et les sanctions occidentales totalement absentes commeon le voit! Il semble presque que l’occident les félicite pour leurs exactions contre les chrétiens,leurs massacres et leurs provocations! La gauche en est je crois totalement responsable. Vivement le départ des hollande,obamama et autres novégiens,danois etc. Espérons qu’un gouvernement FN-UMP pourra encore changer ce chaos!
Quand même!!!80 arméniens massacrés en un jour et AUCUN média n’en parle!!!!!!!!!!!!!