Menacé d’expulsion de son théâtre par les propriétaires, l’antisémite verra son dossier de nouveau examiné le 29 avril. Son avocat a demandé la récusation du tribunal, jugé «partial».
Dès lors on peut s’attendre à ce que l’antisémite Dieudonné, qui se sent aux abois et « fini » si il perd son théâtre, tente de récuser chaque juge et soulever toutes formes d’exception afin de gagner du temps.
Il serait bon que la Justice s’occupe également de son absence de licence pour son théâtre ce qui l’empêcherait définitivement de faire la moindre représentation publique…
Sept semaines. C’est le nouveau répit que Dieudonné vient de gagner face aux propriétaires du théâtre de la Main d’or (XIe), qui veulent l’en expulser au motif que le contrat de location n’est plus valable. L’avocat du polémiste maintes fois condamné pour antisémitisme, François Danglehant, a réservé ce mardi à la 18e chambre du tribunal de grande instance de Paris un spectaculaire numéro, en demandant la récusation des trois magistrats chargés de l’affaire.
Motif : l’assignation délivrée par la SCI Passage d’or, propriétaire du théâtre, serait irrecevable et entachée de nullité. A ses yeux, dans un «dossier aussi complexe», «le président doit faire appel au juge de la mise en état» pour trancher les points de procédure. Faute de quoi, il considère le tribunal comme «partial».
La présidente de la 18e chambre a décidé de renvoyer l’audience au 29 avril, «le temps que la cour d’appel examine cette requête en récusation». Un nouveau délai qui ne semble pas déranger Dominique Cohen-Trumer, l’avocate des propriétaires des lieux, des hommes d’affaires juifs soucieux de discrétion.«On fait avec le temps judiciaire, c’est normal, a-t-elle expliqué dans les couloirs du palais de justice de Paris. Mais j’ai quand même l’impression que mon confrère ne veut pas aborder le fond du dossier. Pourtant, il faudra bien qu’il y vienne un jour.»
La justice devra alors trancher entre les deux parties. D’un côté, les propriétaires, qui estiment que le bail de neuf ans signé en 2010 par Bonnie Productions, l’ancienne boîte de prod de Dieudonné, n’est plus valable, puisque l’entreprise a été radiée du registre du commerce et des sociétés en septembre 2013. La nouvelle société de Dieudonné, les Productions de la plume, constituerait «un occupant sans droit ni titre».
Dans le camp d’en face, le polémiste et ses conseils arguent qu’«ayant dépassé les deux ans d’occupation sans contestation de la part des propriétaires, les Productions de la plume jouissent d’un bail commercial de fait». François Danglehant promet de continuer à se battre : «On récusera les juges jusqu’au bout, c’est des pourris.»
Quelques militants anti-Dieudonné étaient présents lors de l’audience.
@ Philippe Legarrec pour Europe Israël