Excellents, les numéros anti-Dieudonnesques de Nicolas Bedos chez Ruquier (« on n’est pas couché »).
Dont son service après-vente assuré le samedi 8 février.
Mais n’est-ce pas un mea culpa ?
Car n’ayons tout de même pas la mémoire sélective.
Nos anciens disaient «הפוסל במומו פוסל» (on ne critique que ses propres défauts), et le business familial « Bedos Père & Fils » n’est pas innocent de marketing aux principes semblables à ceux qu’ils reprochent à Mbala Mbala.
Exemple récent : la sortie du père concernant Nadine Morano, cible trop facile car femme et politicienne dite de droite, fut digne d’un Dieudonné fatigué.
Comme Dieudonné, père et fils font depuis longtemps, certes de l’humour, mais surtout pas mal d’idéologie au biais bien arrêté.
Souvent superficiels, volontiers palestinolâtres, ils surfaient fréquemment sur un politiquement correct ambiant qui les incitait, box-office oblige, à traiter la problématique israélo-arabe conformément aux vœux d’un public commanditaire.
Voire aux vœux de ceux qui prétendent le représenter ; sinon à l’idée qu’ils s’en font.
Des vœux que père et fils contribuaient longtemps à façonner.
S’efforçant de maintenir la prétention d’une barrière étanche entre antisémitisme et antisionisme, ils prêchaient le second, feignant ignorer d’attiser le premier.
Pourtant Dieudonné, antisémite condamné qui fonda jadis un parti antisioniste, sévit depuis au moins dix ans, fournissant inlassablement la preuve du chainon manquant entre les deux tares idéologiques.
Mais mercenaires occasionnels de la caution morale, les Bedos prétendaient ne rien savoir en y rajoutant « innocemment » des couches.
On dirait que Père et Fils avaient perdu le Saint Esprit sur le chemin de la banque.
Mais à bien décortiquer les séquences vidéo de chez Ruquier, il semble que le fils soit conscient du problème.
Sa véhémence aurait-elle d’autre finalité que de le faire oublier ? S’agirait-il d’un retournement de veste de circonstances ?
Car, une veste retournée deux fois, ça reprend son état normal.
Si c’est le début de la sagesse, merci Dieudonné, merci Vals. Mais le doute est permis.
Au jeune Bedos: tous les intéressés ne sont pas dupes.
© Kalman Schnur pour Dreuz.info.