toute l'information et l'actualité sur Israel, sur l'Europe, les news sur Israël et le Moyen Orient

.

L’Ukraine, inexistence et humiliation de l’Europe et triomphe du Tsar Poutine


L’Ukraine, inexistence et humiliation de l’Europe et triomphe du Tsar Poutine

Les événements dramatiques qui se passent en ce moment à Kiev prouvent, en tous les cas, deux choses : d’abord, que l’’Europe n’existe pas, ensuite, que l’empire des Tsars a retrouvé toute sa puissance. A dire vrai, on pouvait se douter de ces deux évidences depuis bien longtemps.

J’ai questionné certains de mes amis de la communauté ukrainienne ici en Israël et d’autres de la communauté russe – Pas de tensions palpables mais une très grande inquiétude. – Leurs mots

Poutine réactive la guerre froide, anticipe le repli européen et américain sur la scène internationale assène un coup à l’Ouest pour affirme sa stratégie sur l’est. Il sait qu’une Ukraine coupée en deux sera un nouveau départ et lui permettra d’asseoir son hégemonie gazière. Cela risque d’être lourd

La rédac

Entre d’innombrables balivernes, les Eurolâtres nous avaient raconté que l’Union européenne garantirait à tout jamais la paix sur tout notre vieux continent. Or, cette fameuse Europe n’a rien pu faire pour empêcher des années de tueries dans l’ex-Yougoslavie ni pour arrêter le massacre des Tchétchènes par les troupes de Poutine. Elle assiste aujourd’hui, impuissante, les bras ballants, à une répression particulièrement sanglante et à un début de guerre civile en Ukraine.
Le regard embué par leurs larmes de crocodile habituelles, François Hollande et Angela Merkel brandissent ce matin des menaces de sanctions et font des moulinets avec leurs sabres de bois, sans se rendre compte à quel point ils sont ridicules. On imagine l’éclat de rire que ces dérisoires rodomontades du couple franco-allemand ont pu provoquer aussi bien à Kiev qu’à Moscou, chez le dictateur ukrainien Viktor Ianoukovitch et chez son maitre et protecteur russe Vladimir Poutine.
En substance, si Ianoukovitch n’arrête pas immédiatement de faire tirer à l’arme lourde sur ses opposants dans les rues de sa capitale, lui et ses amis ne pourront plus… obtenir de visas pour venir faire leurs courses en Occident. Et encore faudra-t-il que toutes les capitales de l’Union se mettent d’accord pour adopter une telle sanction.
L’Europe est grotesque dans cette affaire. Et elle l’est d’autant plus que « la crise » ukrainienne a éclaté précisément à cause de l’Europe, parce qu’une moitié des Ukrainiens (en gros, les populations de l’ouest du pays) souhaite se rapprocher de l’Europe, pour ne pas dire s’y rattacher, alors que l’autre moitié (les gens au pouvoir, Ianoukovitch, sa clique et les populations de l’est) nostalgique de l’URSS d’autrefois, veut au contraire se mettre davantage encore sous la domination de Moscou.
Et l’Europe est incapable de voler au secours de ses propres partisans ! On peut penser que l’attitude actuelle des capitales européennes va calmer l’europhilie de ces Ukrainiens qui se font massacrer aux cris de « Nous sommes européens ».
Naturellement, personne ne souhaite que des troupes européennes se précipitent à Kiev pour arrêter la répression. Il n’y a d’ailleurs pas de troupes européennes. Mais les naïfs auraient pu imaginer que les grandes capitales européennes -Paris, Berlin, Londres, Varsovie, par exemple- avaient assez de poids, d’autorité, d’influence pour imposer à Ianoukovitch un cessez-le-feu et l’amorce de négociations.
Mais l’Europe n’a ni armée, ni diplomatie, ni la moindre influence. Elle n’est finalement qu’une coquille creuse, qu’un ramassis de technocrates sans légitimité qui ne peuvent qu’imposer des normes souvent absurdes à leurs vassaux, avec, pour faire bonne mesure, des politiques qui eux, de sommet en sommet et de conférence et conférence, ne peuvent faire que des ronds de jambe, des communiqués fumeux et des déclarations d’intention vides de sens, tout en ingurgitant des petits fours.
Le petit tyranneau ukrainien peut donc s’asseoir confortablement sur toutes les déclarations, toutes les condamnations, toutes les menaces des Européens. Non seulement il sait que l’Europe n’existe pas -même si c’est l’Allemagne d’Angela Merkel qui en a pris ostensiblement, résolument, implacablement le commandement- mais qu’en plus et surtout il a le soutien inconditionnel du tsar Poutine qui entend, bien évidemment, reconstituer l’empire de jadis et reprendre en main, petit à petit, toutes les « colonies » d’autrefois que l’Occident s’imaginait naïvement pouvoir récupérer. Après la Géorgie, c’est le tour de l’Ukraine.
Comme Assad en Syrie, Ianoukovitch en Ukraine sait parfaitement que Poutine ne l’abandonnera jamais et que toutes les puissances occidentales, après avoir fait mine, au nom de la démocratie, de soutenir ses opposants finiront par capituler piteusement dès que le maitre du Kremlin froncera un peu les sourcils.
Quand à Poutine lui-même, il sait qu’à Washington, Londres, Paris et Berlin on préfère regarder pudiquement les JO de Sotchi plutôt que ce qui se passe à Alep ou à Kiev.
Ces JO d’hiver ont un petit quelque chose qui rappelle étonnement les JO de 1936. Mais il ne faut sûrement pas le dire…

Thierry Desjardins

 

Court net et précis pour notre ami Yvan Roufiol et tellement réaliste





Journaliste québécois, pro-atlantiste, pro-israélien,pro-occidental



Avertissement de modération: Nous vous rappelons que vos commentaires sont soumis à notre charte et qu'il n'est pas permis de tenir de propos violents, discriminatoires ou diffamatoires. Tous les commentaires contraires à cette charte seront retirés et leurs auteurs risquent de voir leur compte clos. Merci d'avance pour votre compréhension.

Signalez un commentaire abusif en cliquant ici


Merci de nous signaler les commentaires qui vous semblent abusifs et qui contiendraient des propos:
  • * Antisémites
  • * Racistes
  • * Homophobes
  • * Injurieux
  • * Grossiers
  • * Diffamatoires envers une personne physique ou morale

  • 4 thoughts on “L’Ukraine, inexistence et humiliation de l’Europe et triomphe du Tsar Poutine

    1. Robert Davis

      Ne nous plaignons surtout pas du fait que l’europe n’a pas une armée puissante car à chaque fois que cela a été le cas elle s’en est servi pour massacrer des MILLIONS de personnes! A côté de cette europe,la russie ou l’ukraine sont de charmants enfants! Alors …pourvu que cela dure! Les socialos français ont tourné nazis,si en plus ils avaient la …wehrmacht,ce serait TOUT DE SUITE la 3ème guerre mondiale,alors qu’avec l’iran on peut détruire ses centrales ou même tout le pays,c’est plus facile que la wehrmacht…

    2. Serge Belley

      Et c’est pas tout..

      Le président ukrainien Viktor Ianoukovitch a tenté samedi 23 février de corrompre des gardes-frontières à Donetsk (est) pour qu’ils laissent son avion décoller, a déclaré un porte-parole des gardes-frontières.

      Viktor Ianoukovitch a été destitué de facto par le parlement samedi, qui a voté la tenue d’une élection présidentielle anticipée le 25 mai.

      Il a quitté Kiev et s’est rendu à Kharkiv (est) où il a donné une interview télévisée, mais on ignorait où il se trouvait samedi soir.

      « Un avion privé, qui devait décoller de l’aéroport de Donetsk (est), n’avait pas ses autorisations en ordre. Quand les responsables sont arrivés pour vérifier les documents, ils ont été accueillis par des hommes armés qui leur ont proposé de l’argent pour pouvoir décoller sans autorisation », a déclaré le porte-parole des gardes-frontières, Sergiy Astahov, ajoutant que cette offre a été refusée.
      Fuite vers la Russie ?

      « Peu après, deux véhicules blindés se sont arrêtés près de l’avion et le président en est sorti et a quitté l’aéroport », a-t-il ajouté.

      Le porte-parole n’a pas pu préciser la destination de l’avion, mais le chef de l’Etat tentait de s’enfuir en Russie, selon le nouveau président du Parlement, Olexandre Tourtchinov, issu de l’opposition.

      « Il a essayé de prendre un avion à destination de la Russie, mais il en a été empêché par des gardes-frontières. Il se cache actuellement quelque part dans la région de Donetsk », a-t-il assuré plus tôt samedi, cité par l’agence Interfax.
      Donetsk est la région natale de Viktor Ianoukovitch et un fief de ses partisans.

      L’Ukraine a vécu samedi une folle journée, qui a vu quasi-simultanément la destitution de facto du président Viktor Ianoukovitch et la libération-surprise de l’opposante Ioulia Timochenko, qui est immédiatement revenue à Kiev retrouver ses partisans.

      Les violences qui ont culminé cette semaine ont fait 80 morts après trois mois de crise aigüe, un niveau de violence inédit pour ce jeune pays issu de l’ex-Union soviétique.

    3. Serge Belley

      Les violences qui ont culminé cette semaine ont fait 80 morts.

      Tous tués d’une balle dans la tête ou au cœur. De sacrés bons tireurs avec des armes pour faire le job. Peut-être des Spetznats des forces spéciales de police russe.

    Laisser un commentaire

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

    0 Shares
    • Facebook
    • Twitter
    • LinkedIn
    • More Networks
    Copy link
    Powered by Social Snap