Tendance à la hausse des crimes d’honneur dans les territoires de l’Autorité palestinienne. La faute à qui ?
I / Vingt-sept femmes ont été assassinées cette année dans ce qu’il est convenu d’appeler des « crimes d’honneur» dans les zones sous contrôle palestinien.
C’est plus de deux fois le nombre de victimes de l’an dernier. La dernière victime, Rasha Abu Ara, 32 ans, une mère de cinq enfants, a été battue à mort et pendue à un arbre fin Novembre. Son père et son mari sont actuellement retenus dans l’enquête. Son crime présumé était l’adultère.
Certains résidents locaux pensent que les lois laxistes et une réticence à identifier publiquement les suspects conduisent à un environnement dans lequel les tueurs potentiels sentent qu’ils peuvent agir en toute impunité.
Dans la ville d’Aqqaba , où ce cas récent a eu lieu, le maire Jamal Abu Ara, qui est lui-même un parent éloigné de l’accusé, a déclaré: « Cet acte n’a pas de religion – il remonte à une pensée tribale fermée venue du fond des âges de l’ignorance. Ici, les gens sont perplexes, ils veulent savoir qui a fait ça et pourquoi. Bien sûr, c’est la première fois que cela arrive ici »
Dans la Jordanie voisine, sur une population d’environ 6,3 millions, les crimes d’honneur se montent en moyenne à 15-20 par an, selon les chercheurs. Par comparaison, la population palestinienne n’est que de seulement 4 millions. Bien sûr, les meurtres ne sont pas signalés, de sorte que les chiffres ne sont pas exacts, mais une étude menée auprès des jeunes de Jordanie en Juin par l’Université de Cambridge a fait ressortir qu’un tiers des répondants sont favorables à la pratique.
Un faible niveau d’éducation, « une vision du monde patriarcale et traditionnelle, l’accent mis sur la vertu des femmes et une croyance plus générale que la violence contre les autres est moralement justifiée », ont été cités comme raisons possibles.
Certains militants mettent cette augmentation sur le compte des pressions sociales et économiques, mais Soraida Hussein de Muntada, en charge du groupe des droits de l’homme et du suivi pour cette année, met en avant le fait que cette pratique est ancrée de longue date et a des racines profondes dans la communauté.
«Il n’y a pas d’équilibre de pouvoir dans les relations entre les sexes. Il y a une mentalité patriarcale … comme toujours, la force et la pression dans la société sont transférées du fort au faible» dit-elle.
L’inaction du parlement palestinien, qui ne s’est pas réuni depuis la guerre civile de 2007 entre le Hamas et le Fatah, contribue à au vide juridique que des modifications juridiques pour améliorer la situation auraient pu combler. Dans la loi palestinienne actuelle le statut de la violence conjugale est différent de celui des autres crimes violents.
«Il y a eu une détérioration, une pression financière et psychologique sur notre société, la pauvreté. Mais il y a aussi certains héritages culturels qui doivent être combattus» a déclaré la ministre palestinienne aux Affaires des femmes, Rabiha Diab.
Elle n’a pas hésité à accuser Israël, cependant en disant : «L’occupation israélienne est une pratique de la plus grande violence … c’est la principale chose qui nous empêche de progresser»
Le sujet des crimes d’honneur est rarement abordé dans la presse. « Lorsque vous touchez de telles histoires, vous vous heurtez à un tabou social », explique la journaliste arabe Naela Khalil.
Faire des campagnes de sensibilisation sur la question peut conduire à des critiques et même des menaces contre les militants et les journalistes, ce qui peut expliquer en partie sa faible diffusion au public.
Des bulletins de presse à l’occasion notent la découverte du corps d’une femme dans ce qu’on appelle des «circonstances floues» – un euphémisme habituel pour indiquer les crimes d’honneur. Les noms ne sont pas révélés et ces nouvelles restent sans suite.
« Ici, la famille est plus forte que les forces de sécurité. Je pourrais critiquer Mahmoud Abbas plus facilement qu’un père ou un frère qui a tué sa femme. Cela pourrait signifier une lutte de toute une famille ou d’un village» dit-elle.
http://www.breakingisraelnews.com/rising-trend-palestinian-honor-killings/
II / Commentaires sur la responsabilité de ces crimes d’honneur par Elder of Ziyon
Il semble fou de blâmer Israël pour ces crimes violents envers des femmes arabes, mais pourquoi l’Autorité palestinienne serait-elle différente des ONG de l’UE et The Lancet?( EU-based NGOs and The Lancet?]
C’est, l’exemple même du racisme socialement acceptable de la gauche. Tout progressiste de gauche semble d’accord: les Arabes palestiniens ne sont pas matures ou suffisamment responsables pour agir en adultes. Quand ils agissent comme des animaux, il est parfaitement naturel et compréhensible, que c’est la faute d’Israël.
Pourtant, ces mêmes gens, tellement convaincus de la nature de sous-hommes des Arabes pensent cependant, que ces mêmes Arabes sont suffisamment matures pour signer et respecter un traité de paix.
Traduction Europe-Israël
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III / Rappel de l’enquête sur les femmes palestiniennes par la journaliste suisse Mireille Valette
On savait les Palestiniens sous l’emprise de la religion, mais le type d’islam qu’ils souhaitent est proprement effarant. Un sondage en témoigne.
Lorsque ces résultats ont été publiés fin avril accompagnés d’un communiqué lénifiant, les journalistes n’ont pas relevé. Ou pas remarqué. C’est en l’examinant pour une autre raison que j’ai découvert cette réalité : les Palestiniens des Territoires (Gaza et Cisjordanie) soutiennent la version la plus fanatique de l’islam. Leur conception des châtiments physiques, du statut des femmes ou du rôle politique de l’islam est comparable à celle des Afghans, des Irakiens ou des Nigérians.
Pew est un institut américain qui cherche à savoir ce que pensent les citoyens à propos de multiples sujets. Celui-ci, «Les musulmans du monde: religion, politique et société» a été réalisé dans 39 pays qui comprennent chacun plus de dix millions de musulmans. Quelque 38’000 interviews ont été menées en face à face. Dans les Territoires palestiniens (nous nous limiterons à eux), le sondage a eu lieu entre décembre 2011 et 2012.
LE PLUS STUPÉFIANT:
81% des Palestiniens sont favorables à la lapidation pour adultère.
72% à des châtiments tels que le fouet ou la mutilation pour les vols
66% à la peine de mort pour ceux qui quittent l’islam.
33% pensent que les crimes d’honneur (qu’il s’agisse d’un homme ou d’une femme) sont souvent ou quelquefois justifiés. Le pourcentage augmente de 4% si la coupable est une femme.
Peu de populations sont autant que ces Palestiniens en relation avec l’Occident, son humanisme et ses libertés : des milliers d’ONG, autant ou plus de bénévoles, l’UNWRA (dépendant de l’ONU) qui les entretient, tant de femmes qui montrent de quoi elles sont capables… Rien n’y fait: l’islam du fond des âges règne dans les âmes. Les mains, elles, manient sans complexe la technologie occidentale: 81% possèdent un téléphone portable, la moitié utilisent internet et parmi ceux-ci plus de 4 sur 5 voguent sur les réseaux sociaux.
Religion et politique
On ne s’étonnera donc pas que 89% des Palestiniens souhaitent que la charia soit la loi officielle de leurs territoires, que le même pourcentage estime que seul l’islam peut conduire à la vie éternelle et que 82% sont complètement ou le plus souvent d’accord que les musulmans doivent tenter de convertir les autres. Parmi ceux qui sont favorables à la charia, 39% considèrent que cette loi doit s’appliquer tant aux musulmans qu’aux autres citoyens et les trois quarts que des juges religieux sont les plus à même de trancher les problèmes familiaux et les conflits de propriété.
Descartes n’étant pas un prérequis parmi les sondés, 85% des Palestiniens sont satisfaits que les membres d’autres religions puissent la pratiquer chez eux et plus de la moitié préféreraient la démocratie à un leader à poigne.
Les partis islamiques sont-ils pires, meilleurs ou pareils que les autres? Une partie importante des Palestiniens ne semblent pas avoir en haute estime leurs représentants. Pour 29%, ils sont pires que les partis non-islamiques, le plus haut score des 19 pays soumis à cette question (semblables 44%, meilleurs 21%).
Les bombes humaines contre des civils ou d’autres violences sont-elles souvent ou parfois justifiées pour défendre l’islam ? Les Palestiniens arrivent en tête des sondés avec 49%.
Statut des femmes
89% sont d’accord qu’une femme doit toujours ou le plus souvent obéir à son mari.
81% sont opposés au mariage d’une musulmane avec un non-musulman.
51% estiment qu’il faut favoriser les fils dans l’héritage (40% d’hommes sont pour l’égalité et 47% de femmes).
Les femmes ne doivent pas avoir le droit de divorcer, affirme une bonne majorité : 57%.
Une minorité d’hommes, 44%, estiment que ce sont aux femmes de décider si elles veulent porter le foulard, 61% de femmes veulent décider elles-mêmes (total général : 53%).
Religion et morale
Est-il nécessaire de croire en Dieu pour être moral? Oui: 86%. Les athées sont donc par essence immoraux… Où l’on comprend pourquoi l’Occident est tellement détesté (entre autres, voir la liste suivante) pour son «immoralité».
EST IMMORAL:*
Le sexe hors mariage (93%), l’alcool (92%), le suicide 90% (0% de moralement acceptable, sauf, rappelons-le, pour les bombes humaines: 49%).
L’homosexualité (89%), l’avortement (77%).
La polygamie est acceptable pour 48%, condamnable pour 20%. Les hommes la souhaitent avec plus d’ardeur que les femmes (18% de plus).
Le divorce est moralement acceptable pour 32%, condamnable pour 26%.
Limiter le nombre d’enfants est moralement acceptable pour 33%, condamnable pour 30%. Les Palestiniens sont parmi les moins ouverts à cette option.
Par Mireille Valette – découvrez son blog – JSSNews
*Les interviewés pouvaient aussi répondre que le thème n’était pas une question de morale
(Article paru dans lesObservateurs.ch)