Le Financial Times affirme que l’UE a payé les salaires de milliers de fonctionnaires palestiniens de la Bande de Gaza qui n’y travaillent plus depuis jusqu’à 6 ans, pour certains. C’est ce qui ressort du rapport de la Cour des comptes Européenne qui s’est penché sur le programme d’aide de l’UE à la Palestine, « Pégase », qui constitue la principale source externe de revenus pour l’Autorité palestinienne.
Le rapport indique que l’UE a payé 2,9 milliards d’euros depuis 2007 pour des projets dans les territoires palestiniens, ce qui représente près d’un cinquième de son budget consacré à la « neighbourhood policy », c’est-à-dire les fonds utilisés comme instrument politique pour exercer des influences sur les pays proches. Dans le cas de Pégase, il s’agissait d’offrir un soutien direct à la population palestinienne, pour contourner le problème de l’impossibilité d’aider le Hamas, reconnu comme une organisation terroriste auprès de l’UE.
La majeure partie de ce budget, a été affectée aux paiements des salaires des fonctionnaires de l’autorité palestinienne, pour lesquels l’UE aurait déboursé 1,4 milliard d’euros depuis 2007. Les fonctionnaires bénéficiaires devaient remplir certaines conditions définies par l’UE.
Mais au cours de son audit, la cour des comptes a constaté que la CE n’avait pas doté le programme d’indicateurs de performance, ne l’avait pas conditionné à la réalisation de réformes, et que l’on ne vérifiait pas systématiquement que tous les fonctionnaires qui en bénéficiaient travaillaient effectivement pour l’autorité. Jusqu’à 24% des personnes ainsi rétribuées ne s’étaient pas présentées pour travailler depuis 2010; des salaires avaient également été versés à 90 fonctionnaires déclarés inaptes au travail. 3 des 10 personnes qui ont été interrogées ont déclaré ne pas travailler pour l’autorité palestinienne, et une autre ne s’est même pas présentée.
« Même si Pégase a pour but de soutenir les services publics au bénéfice de la population palestinienne, le paiement de fonctionnaires qui n’y travaillent pas ne sert pas cet objectif », observent les auditeurs de la Cour des comptes.
Le rapport invite la Commission «à s’engager dans une revue d’ampleur » du système, à cesser de rétribuer les fonctionnaires qui ne travaillent plus, à faire des appels d’offres concurrentiels pour déléguer le contrôle des paiements versés, et à relier les fonds distribués aux progrès réalisés par l’autorité palestinienne en matière de réformes.
Il se demande également si une « attention suffisante » a été accordée à la « fongibilité » de ces financements qui ont permis de payer des bénéficiaires qui ne remplissaient pas les conditions prévues par l’UE, y compris des membres des forces de sécurité. « La nature informelle de ces canaux d’information entre les fonctionnaires de la Bande de Gaza et l’autorité Palestinienne de Ramallah rend le système des rémunérations vulnérable à la corruption par des acteurs de tous niveaux », y lit-on.
En Juin, on avait appris que de les auditeurs de la Cour des Comptes européenne ne savaient pas comment les 1 milliard d’euros versés à l’Egypte par l’UE pour soutenir la démocratie et les droits de l’homme avaient été utilisés. Selon Karel Pinxten, basé à la Cour des comptes européenne, on ne sait même pas ce qu’il est advenu de 60% des fonds versés à l’Egypte, et l’on s’inquiète qu’ils se soient vaporisés au travers de fraudes et de gaspillages. Pinxten a même évoqué un «trou noir».
note de la rédaction
Le FMI en 2011 avait réclamé un exclaircissement sur les fonds palestiniens et notamment ceux gérés par Arafat. Bien évidemment la première visée était Souha Arafat, la veuve de l’égyptien sanguinaire. Elle n’a alors pas hésité à faire appel à ses acolytes qataris, lesquels ont fait naître le mensonge de l’assassinat d’Arafat au polonium. Ce mensonge permis à Souha d’éviter toute expertise. Ainsi l’U.E revient à la charge, mais sur la gestion actuelle de l’Autorité Palestinienne.
Il semble que l’Europe et les U.S.A en crise économique cherchent à s’éloigner des imbroglios moyen-orientaux. C’est une bonne initiative, d’ici peu, les palestiniens seront à sec, sans argent, ni de quoi se nourrir. Israel dans sa bonté naturelle alimentera un temps ces assistés internationaux avant que ces derniers acceptent de rentrer chez eux, dans les pays arabes.
La crise ça a du bon, du très bon.