Alors que l’Europe se prépare à marquer le 75e anniversaire de la Nuit de cristal ce week-end, il y aura un certain sentiment de déjà vu dans l’air. Les cérémonies d’autrefois avaient été caractérisées par des discours émotionnels et l’analyse complexe quant à la façon dont s’était produite la Kristallnacht. Cette année, le 75e anniversaire des pogroms contre les Juifs, leurs maisons, leurs entreprises et leurs synagogues, sera marqué, – vous l’aurez deviné – par de nouveaux appels au boycott du commerce juif !
Mais rien n’en sera dit lors des commémorations qui suivront un schéma bien connu. Les erreurs des générations passées seront condamnées en termes les plus durs possibles, mais tout parallèle avec la situation d’aujourd’hui sera automatiquement rejeté. Vous pouvez dire ce que vous voulez, tant qu’il n’y a pas de rapport avec aujourd’hui. Telles sont les règles non écrites des interminables commémorations dans les parlements nationaux et les mairies à travers l’Europe.
Cette année, toutefois, il sera plutôt difficile de prétendre que l’antisémitisme appartient uniquement au passé. Un Parlement après l’autre, les partis néo-nazis gagnent du terrain. Cela est également vrai du Parlement européen à Bruxelles, où les partis d’extrême droite sont censés marquer de nouvelles victoires aux élections du printemps prochain, et où la Commission européenne s’active à préparer de nouvelles directives pour boycotter les entreprises juives dans les territoires contestés. Lorsque les nouvelles dispositions entreront en vigueur, le 1er Janvier 2014, toute entité israélienne située » sur le mauvais côté des lignes de 1967 » sera confrontée à un embargo financier de l’UE, à toute interdiction à des subventions de l’UE, distinctions et prêts non seulement aux entités israéliennes situées au-delà de la Ligne verte, mais également aux entités israéliennes qui exercent au-delà des lignes post 1967.
D’autres mesures sont déjà en place pour commencer le marquage des produits israéliens fabriqués dans les territoires contestés. Une fois que l’UE commencera à mettre en œuvre les nouvelles directives et le marquage des produits israéliens, la vie deviendra de plus en plus difficile pour toute personne de religion juive, je veux dire «colon», choisissant de rester dans les territoires, car elle sera désormais considérée comme hors la loi internationale.
Les leçons tirées de la Nuit de Cristal ne doivent pas être oubliées. Tout a commencé avec les boycotts et les manifestations contre les entreprises juives, le monde universitaire et de la culture, mais ça ne s’est pas arrêté là. Les campagnes de délégitimation d’Israël d’aujourd’hui portent en elles les mêmes germes qui ont conduit à la Nuit de Cristal.
Les directives de l’UE, qui en fait pré- déterminent où les juifs peuvent et ne peuvent pas vivre, ont été émises, en dépit du fait qu’elles sont en violation flagrante de l’article 15 du Mandat pour la Palestine qui stipule que « Aucune discrimination d’aucune sorte ne doit être faite entre les habitants de la Palestine sur la seule base de la race, la religion ou la langue. Nul ne doit être exclu de la Palestine sur la base de sa croyance religieuse ».
Le droit international ne précise pas où les citoyens d’un groupe ethnique particulier, peuvent vivre. Il semble que les Juifs soient la seule exception à cette règle, tout comme Mahmoud Abbas a déclaré qu ‘«il ne peut y avoir d’israéliens vivant dans un futur Etat palestinien.» Bruxelles, bonjour !
Rien ne semble avoir beaucoup changé en Europe depuis 1938. Oui, l’UE a juré de ne plus jamais laisser tomber le peuple juif, mais depuis la guerre du Kippour de 1973, l’Union européenne a toujours pris le parti des Arabes. Un mois après la guerre, la Communauté européenne a publié une déclaration reconnaissant les « droits légitimes » des Palestiniens et appelant à un retrait israélien de tous les territoires occupés lors de la guerre israélo-arabe de 1967. Ce que le droit international n’a pu régler, les armes combinées du pétrole arabe et la menace du terrorisme palestinien pourraient le régler une fois pour toutes. En conséquence, l’UE contraint désormais les Juifs à quitter les territoires contestés, en utilisant des instruments financiers comme arme principale.
Ayant conclu que dans l’ensemble, la classe politique européenne a depuis longtemps abandonné Israël, il eût été agréable de dire que ce n’est pas le cas de la société civile européenne. Des perceptions romantiques voudraient qu’au moins, les citoyens européens ordinaires soient du bon côté de l’histoire. Malheureusement, ce n’est pas le cas. Parallèlement à leurs dirigeants politiques, une grande partie de la société civile européenne, composée de syndicats, d’universités, d’églises et autres organisations non gouvernementales, a intensifié sa guerre diplomatique contre Israël et exige davantage de sanctions et de boycott . Lorsque le Conseil Oecuménique des Eglises s’est réuni récemment pour sa réunion annuelle à Genève, il a manifesté peu d’intérêt pour ses frères et sœurs chrétiens persécutés au Moyen-Orient, mais il y avait quatre ateliers sur la question de – vous l’aurez devinée – le conflit israélo-palestinien .
Les problèmes en Europe en 2013 sont les mêmes qu’en 1938. Lorsque les boycotts et la discrimination des personnes juives ont commencé, les bonnes gens ont choisi de détourner la tête pour regarder ailleurs. Il est maintenant grand temps de regarder dans la bonne direction.
Tomas Sandell est un journaliste finlandais accrédité par l’Union Européenne. Il est aujourd’hui Directeur Fondateur European Coalition for Israel. (la Coalition Européenne pour Israël)
Traduction Nancy Verdier
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L’antisémitisme est ancien, irréfléchie, paranoïaque, et parfois bestial et criminel, mais jamais justifié. Ni du temps, de pharaons, des assyriens, ni du temps des romains et byzantins, ni par la suite du temps de l’obscurantisme des églises chrétiennes qui on fait un fixisme sur le « bouc Émissaire » des juifs, comme qui hier les nazis et les musulmans depuis son prophète, qui les ont pourchassés ou exploités en dhymmis. Je suis révolte devant une pareille injustice, qui veut justifier un antisémitisme ancien, obsessif et criminel, à l’égard de la communauté juive et du peuple d’Israël.
L’histoire ne manque pas d’exemples de persécutions dans le monde des communautés et des peuples par des époques anciennes et des peuples «moins civilisés», mais les persécutions criminels et génocidaires infligées aux juifs qui datant de moins d’un siècle et que de nos jours reprennent par un antisémitisme, et où la haine qui est enseignée dans des écoles de beaucoup de pays musulmans et d’autres, me donne la nausée.
Si notre civilisation chrétienne et occidentale ou celle «d’amour et de paix» musulmane nous poussent «tous» vers des actes de discrimination en vers les juifs, c’est qu’elle a la mémoire courte, et que des projets criminels se préparent au bout de la route, à cour ou à moyen terme.
Et j’ai honte, que tous ces meneurs soient reçus dans nos médias pour rependre la haine dans le monde. Car le conflit israélo-palestinien n’est qu’un prétexte. L’antisémitisme a commencé bien avant et même réglé, ce conflit, il ne peut que continuer, malheureusement. Un chrétien peu pratiquant car dégouté.
Je comprend ce que dit MisterClairvoyant…
Je citerai juste un passage de cet article:
» Ayant conclu que dans l’ensemble, la classe politique européenne a depuis longtemps abandonné Israël, il eût été agréable de dire que ce n’est pas le cas de la société civile européenne. Des perceptions romantiques voudraient qu’au moins, les citoyens européens ordinaires soient du bon côté de l’histoire. Malheureusement, ce n’est pas le cas. Parallèlement à leurs dirigeants politiques, une grande partie de la société civile européenne, composée de syndicats, d’universités, d’églises et autres organisations non gouvernementales, a intensifié sa guerre diplomatique contre Israël et exige davantage de sanctions et de boycott . Lorsque le Conseil Oecuménique des Eglises s’est réuni récemment pour sa réunion annuelle à Genève, il a manifesté peu d’intérêt pour ses frères et sœurs chrétiens persécutés au Moyen-Orient, mais il y avait quatre ateliers sur la question de – vous l’aurez devinée – le conflit israélo-palestinien . »
Que peut-on attendre de gens qui préfèrent leur haine antisémite à l’amour d’eux-mêmes (tout ce que je lis sur les persécutions antichrétiennes, c’est sur les sites pro-Israël, ou tout simplement israéliens, et pendant ce temps, Barack Hussein Obama condamne des organisations chrétiennes comme terroriste, tout en ayant tout fait pour que les islamistes prennent le pouvoir en Egypte, et en ayant condamné l’Egypte quand les Egyptiens ont eu le courage de virer les islamistes du pouvoir.
J’ai bien peur que ce ne soit la fin de l’Europe. Je ne m’en réjouis pas, mais je ne vois pas ce qui pourrait l’empêcher.