Me Emmanuelle Hauser-Phelizon, l’ancienne avocate d’Abdelhakim Dekhar dans l’affaire du terrorisme d’extrême gauche Rey-Maupin en 1994 vient de déclarer sur Europe 1 : « Surprise oui et non de le retrouver ici. Je pensais le revoir dans un dossier de terrorisme islamiste ».
Mais Dekhar, dont l’avocate dit « je ne suis jamais arrivée à le cerner », avait plusieurs visages. « Des courriers retrouvés dans la voiture » où il se trouvait, a déclaré Manuel Valls, se réclament de l’islamisme et de l’anticapitalisme, tous deux unis pour faire tomber la démocratie et la liberté.
C’est contre une banque, symbole du capitalisme vomit par le NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste), et contre Libération, proche du pouvoir PS, son ennemi juré, qu’Abdelhakim Dekhar a frappé. Dekhar était-il dans la mouvance du NPA ? Les enquêteurs le diront.
Hélas pour les rédactions, dont il se dit en coulisse que certains des journalistes salivaient jusque sur leurs claviers en préparant leurs papiers, si l’appartenance blanche du suspect se confirmait, ils ne leur reste maintenant que l’option de dénoncer toute récupération politique. Avec une note dans sa voiture sur l’islamisme et l’anticapitalisme, il est évident que la dimension politique n’a pas effleuré le tueur.
« Une marée rouge contre le gouvernement et sa politique au service du grand patronat, voilà ce qu’il nous faut préparer au mois de décembre » peut-on lire sur le site du NPA. Dekhar n’a pas attendu décembre.
Le terrorisme n’évolue pas. Il ne se transforme pas. Il est têtu, au désespoir des journalistes. Il est le langage des islamistes et de l’extrême-gauche ultra violente. Dekhar semble être les deux.
Ce matin, les journaux algériens – Abdelhakim Dekhar, né en Moselle, est algérien d’origine- sont silencieux. Pas un entrefilet.
© Hervé Roubaix pour Dreuz.info.