Des grands journaux de New York jusqu’aux centres d’études de Washington, on célèbre le choix de la France à Genève d’empêcher un accord avec l’Iran qui lui aurait permis de bénéficier d’une réduction des sanctions, sans aucune certitude d’un arrêt de son programme nucléaire, soupçonné de fins militaires. Peu importe aux conservateurs américains que le veto vienne d’un gouvernement français socialiste, c’est le résultat qui compte.
C’est ce que rapporte le quotidien italien La Stampa, dans l’article de Maurizio Molinari du 13 novembre, intitulé « Les USA couvrent la France ».
« Vive la France ! ».
Le Wall Street Journal de Rupert Murdoch célèbre dans un article intitulé « Vive la France », l’« exception française » qui a mis en évidence les fléchissements du gouvernement Obama et les concessions qu’il était prêt à accorder à l’Iran, sans aucune réelle garantie d’un renoncement à un programme nucléaire militaire en contre partie.
les USA souiennent la France
L’article commence ainsi « Nous n’aurions jamais pensé le dire un jour, mais c’est bien le gouvernement socialiste de Hollande à avoir sauver l’Occident d’un accord qui aurait permis à l’Iran de devenir une puissance nucléaire ».
C’est donc un Hollande, qui irait dans le sillage de Tony Blair, Margaret Thatcher, Ronald Reagan et George W. Bush, dont l’héritage politique aurait été trahi par David Cameron et Barak Obama.
Un des plus virulents journalistes du journal va jusqu’à déduire que la France conduit un « Axe de réalisme » à propos de l’Iran, qui inclut Israël et l’Arabie Saoudite, opposé à un « Axe de fantaisie » conduite par un Obama pour lequel la stratégie n’est qu’une réalité virtuelle faite d’avatars.
Fantaisie ? Nous aimerions bien le croire car d’autres lui prêtent des intentions bien plus malsaines et pernicieuses.
Toujours est-il qu’il aura été un piètre chef d’Etat américain, qui aura lâché Israël…mais aura donné une dimension internationale à Hollande que nous voudrions bien avoir au niveau national !
Car si l’intervention française au Mali contre Al-Qaïda fit d’abord sourire les américains, ils lui en furent ensuite reconnaissants.
« Redonnez-nous vos frites ! »
Pour finir par une note d’humour, le tabloïd New York Post, sous la plume de Dick Morris, écrit « Bring Back French Fries!», redonnez-nous vos frites, le symbole de la France que les conservateurs mirent à l’index en 2003 pour cause d’opposition française à l’intervention en Irak, jusqu’à les supprimer des menus du Congrès !
Et il continue en évoquant la France comme la plus vieille alliée de l’Amérique et qui a soutenu sa révolution contre l’Empire Britannique.
God bless America ! Surtout s’ils préfèrent nos frites à leurs infâmes potatoes ! Enfin, ça c’est mon goût personnel !
Pascale Davidovicz – JSSNews
