Quelle aubaine ! La guerre civile a jeté des centaines de milliers de réfugiés en Turquie. Une ressource énorme pour du trafic d’organe, pour des esclaves sexuelles, femmes et enfants à bas coût, les riches arabes du golfe commandent et payent, les mafias fournissent. Erdogan utilise les mafias turque, bulgare, albanaise pour faire passer des milliers et des milliers deréfugiés syriens en Europe et se venger de celle-ci pour sa non adhésion. Bref vive la guerre civile en Syrie, c’est bon pour les affaires ! Et vive la fraternité musulmano-musulmane…
voir aussi vidéo : Viols et ventes de Syriennes
Activités criminelles Syrie/Turquie
Eric Denécé – Centre français du renseignement
Depuis plusieurs mois, s’observe l’inquiétant développement des activités criminelles sur et depuis la frontière syro-turque. Si celles-ci sont essentiellement l’œuvre des organisations criminelles locales (mafias turques, kurdes et, à moindre degré, syriennes), elles semblent aussi être le fait du Bureau international des Frères musulmans. La tolérance du gouvernement d’Ankara à l’encontre des uns et des autres soulève bien des questions.
L’inquiétant accroissement des migrations clandestines et des trafics d’êtres humains
Depuis toujours, la criminalité turco-kurde – dans ce domaine, les deux parties s’entendent – est très puissante dans le pays. Elle est dirigée par des baba (grands-pères) et est organisée sur un modèle familial ou clanique. Ses activités sont traditionnellement : le trafic de drogue[1], de migrants clandestins, et accessoirement de pétrole, d’armes, de contrefaçons, etc. D’un point de vue financier, il est normal que les mafias turques s’intéressent aux réfugiés syriens qui présentent une nouvelle « opportunité d’affaires ». Elles profitent donc de la situation d’instabilité sur la frontière et ont considérablement développé leurs activités de trafic d’êtres humains.
Ainsi, il y a aujourd’hui une augmentation significative du trafic de migrants clandestins qui cherchent à entrer en Europe. Par ailleurs, il existe dans la région de véritables marchés d’esclaves, où femmes et enfants sont vendus aux Saoudiens, Qataris et Emiratis -, de même que d’importants trafics d’organes, comme cela s’est produit en Bosnie, au Kosovo et en Libye ces dernières années.
Les organisations criminelles européennes (mafias italiennes, albanaises, bulgares, etc.) sont également de la partie en faisant payer au prix fort les « billets d’entrée » en Europe et profitant de la ressource des migrants illégaux pour développer leurs activités de travail clandestin. La criminalité turco-kurde entretient notamment des liens séculaires avec son homologue bulgare ; de nombreux fonctionnaires des douanes de ce pays sont d’ailleurs réputés achetés[2].
Mais les mafias ne sont pas les seules à profiter de cette « aubaine ». Selon des informations journalistiques, des agriculteurs turcs pauvres se convertissent en « passeurs » et aident les réfugiés syriens à franchir les frontières. 3 100 Syriens seraient entrés en Bulgarie en 2013, soit 50% de plus qu’en 2012. Le prix de passage de la frontière turco-syrienne s’élèverait à 3 500 €. De même, des réfugiés syriens ont déclaré avoir payé 500 € par adulte et 250 € par enfant pour passer la frontière turco-bulgare.
La plupart des clandestins partiraient du port turc d’Izmir, embarquant dans des navires rejoignant les côtes grecques ou italiennes. D’autres emprunteraient la voie terrestre par la Bulgarie. Pour échapper aux postes frontières surveillés, les Syriens entrent dans ce pays via les pentes abruptes du mont Strandja (au sud-est), au niveau d’Elhovo et de Boliarovo, où ils se « perdent » dans les épaisses forêts.
Un afflux massif d’exilés syriens poserait un sérieux problème à Sofia. Le gouvernement bulgare a demandé un soutien financier et logistique à l’Union européenne afin de pouvoir juguler le flux des migrants et accueillir les réfugiés. Mais, les politiques locaux ont une telle réputation de corruption que Bruxelles se méfie d’une arnaque à l’aide internationale. En attendant, les réfugiés sont, aujourd’hui, retenus dans des centres de détention. Selon un site Internet bulgare arabophone – probablement créé par la diaspora syrienne en Bulgarie -, une importante diaspora syrienne et libanaise les aiderait une fois arrivés en Bulgarie. Le site parle aussi d’un important « lobby kurde » qui faciliterait l’entrée des kurdes syriens dans le pays.
Les liens entre le gouvernement d’Ankara et la criminalité
Historiquement, la criminalité turque était très liée aux partis politiques de droite. Le parti islamique AKP est arrivé au pouvoir d’un part, parce qu’il avait une réputation d’honnêteté ; d’autre part, parce qu’il a apporté une aide sociale durant des années aux populations pauvres des banlieues des grandes agglomérations, palliant en cela l’incurie de l’Etat turc. Ainsi, les liens entre l’AKP d’Erdogan et la criminalité organisée sont faibles. Malgré tous les défauts qu’a ce parti – dont le premier est de tenter d’islamiser toute la population turque -, il tient à sa réputation d’honnêteté. Un accroc à cette image serait catastrophique.
En revanche, il n’y a pas de doute sur la corruption de fonctionnaires. De même, plusieurs maires de villes et de villages de Turquie, en particulier de la région frontalière avec la Syrie, sont des patrons de petites et moyennes entreprises, indirectement liés au parti (beaucoup ont été élus sous l’étiquette AKP). En effet, il existe des liens étroits entre l’AKP et une partie du patronat turc, surtout des dirigeants de PME[3]. On peut penser que ces acteurs politico-économiques facilitent des opérations de passage vers la Bulgarie.
Ainsi, la complicité de l’Etat turc dans un éventuel passage de réfugiés vers la Bulgarie est tout à fait plausible mais difficilement vérifiable. Si les liens entre le gouvernement d’Erdogan et la criminalité ne sont pas avérés, il est très probable que les mafias turques profitent de la situation actuelle avec la bienveillance d’Ankara, qui pense ainsi aider la rébellion syrienne et se débarrasser du problème des réfugiés.
Utilisation des réfugiés syriens par les Frères musulmans turcs
Selon certaines sources, le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, aurait exploité la « ressource » des réfugiés syriens sunnites dans plusieurs opérations qu’il pilote avec certaines des figures de son parti, appartenant toutes au Bureau international des Frères musulmans.
– Epuration ethnique. La ville turque frontalière de Hatay[4], majoritairement chrétienne[5], s’est vue imposer par Erdogan et les autorités turques de loger de nombreux réfugiés syriens sunnites ; et de nombreuses mosquées auraient été construites à leur intention dans cette ville.
Erdogan aurait présenté la situation aux habitants chrétiens de la province en invoquant des raisons humanitaires et la « nécessaire » solidarité entre musulmans et chrétiens. Mais tout laisse craindre une politique déstabilisation de la ville chrétienne, caractéristique de la volonté de l’AKP de provoquer l’affaiblissement de la minorité chrétienne au profit de populations musulmanes sunnites. En conséquence, beaucoup de chrétiens ont préféré quitter la ville et les réfugiés syriens ont aussitôt occupé leurs maisons (tout cela dans le calme).
– Lutte contre l’opposition démocratique. Les réfugiés syriens auraient été également employés (pour les hommes) par Erdogan pour mettre fin à la fronde intérieure à laquelle il a été confronté. Lors des dernières manifestations du peuple turc sur la place Taksim, et ailleurs en Turquie, de jeunes réfugiés – certaines sources citent le chiffre de 4 000 – auraient été préparés à intervenir avec violence contre les manifestants au cas où la police turque aurait été débordée ou si l’armée avait pris une position hostile au Premier ministre. Des réfugiés syriens auraient été également présents dans les rassemblements de soutien à Erdogan à l’occasion desquels il a menacé de mettre fin « avec une main de fer » aux contestations.
Dans cette opération, les réfugiés syriens auraient agi sous le contrôle de l’organisation turque du mouvement des Frères musulmans, qui les prendrait en charge dès leur arrivée sur le territoire turc, car elle a compris les bénéfices multiples qu’elle pouvait tirer de cette ressource. Ainsi, certains refugiés auraient été dirigés vers l’Egypte, afin de renforcer leurs confrères égyptiens dans la lutte contre le gouvernement du Caire, accusé d’avoir indûment renversé le président Morsi
De même, les Frères musulmans turcs n’hésiteraient pas à louer ou même vendre des jeunes militants syriens sunnites loyaux (avec leurs familles) aux organisations criminelles des Balkans. Ils encouragent l’émigration clandestine vers l’Europe via la Grèce, l’Italie et l’Espagne. Ils iraient jusqu’à fournir des femmes aux réseaux de prostitution, s’enrichissant au passage.
Cette « stratégie » recueillerait l’assentiment d’Erdogan pour trois raisons :
– l’actuel Premier ministre turc a violemment dénoncé l’intervention de l’armée en Egypte et souhaite appuyer les Frères musulmans égyptiens dans leur reconquête du pouvoir ; il peut ainsi leur manifester son soutien ;
– Ankara est très préoccupé par le nombre des réfugiés syriens sur son sol (400 000). La Turquie a demandé à être « aidée », mais dans ce domaine, seule l’Allemagne lui a apporté son soutien. Cette « utilisation » des réfugiés syriens lui permet de réduire les frais que fait peser leur présence, mais aussi les risques sécuritaires associés. En privé, les autorités turques se vanteraient d’avoir ainsi évité le piège dans lequel Hafez El Assad est tombé, dans les années 1970, avec les réfugiés palestiniens, lesquels se sont retournés contre Bachar, comme ils l’avaient fait auparavant contre le roi Hussein de Jordanie et pendant la guerre civile au Liban ;
– cela serait enfin une façon de faire entrer en Europe de nombreux musulmans, afin de faire « payer » l’Union européenne pour avoir refusé l’adhésion de la Turquie.
[1] la criminalité turco-kurde contrôle la « route des Balkans » jusqu’en Europe.
[2] La Bulgarie – comme la Roumanie – ne fait pas partie de l’espace Schengen, les autres Européens considérant ses contrôles frontaliers insuffisants.
[3] Il existe en Turquie une organisation patronale « laïque », le Tüsiad ; une organisation patronale « islamique », le Müsiad ; et une organisation patronale plus discrète patronnée par le mouvementGülen.
[4] Hatay est le nom turc d’Antioche (Antakya en Arabe), chef-lieu de la province du même nom (Hatay vilayeti, ancien Sandjak d’Alexandrette).
[5] Antioche est le siège nominal des patriarcats grec-orthodoxe, grec-catholique, syriaque orthodoxe, syriaque catholique et maronite pour tout « l’Orient ». En fait seul le patriarche grec-orthodoxe (Jean X) y résidait – les autres s’étant établis depuis très longtemps à Beyrouth ou Damas – jusqu’en décembre 2012, date à laquelle il s’est réfugié à Damas.
Syrie : Point sur l’opposition armée
http://www.cf2r.org/fr/notes-actualite/syrie-point-sur-opposition-armee.php
A l’automne 2013, l’opposition syrienne armée est majoritairement dominée par les salafistes, c’est-à-dire les musulmans qui prônent au retour à l’islam des origines et à l’application stricte de la loi islamique (charia). Contrairement à ce qui est avancé par l’ensemble des medias, ce ne sont pas 100 000 rebelles – toutes tendances confondues – qui sont sur le terrain, mais environ deux fois moins. Certes, ils sont souvent épaulés par des sympathisants, mais ceux-ci sont plus ou moins « forcés ». Il est toutefois à noter que de nombreux groupes, dont les salafo-jihadistes, font désormais beaucoup pour obtenir l’adhésion des populations. Grâce aux importants moyens financiers dont ils disposent – provenant en particulier d’Arabie saoudite et des émirats du Golfe -, ils redistribuent cette aide sous forme de biens de première nécessité souvent achetés en Turquie voisine.
D’ailleurs, de nombreux trafics ont lieu de part et d’autre de la frontière, les contrebandiers turcs étant très intéressés notamment par les ressources pétrolières syriennes dont se sont emparés les rebelles. Ces trafics ont lieu majoritairement à partir de la province de Hatay (golfe d’Iskenderun), avec la complicité des autorités turques qui voient là un moyen de soutenir la rébellion. Cette « tolérance » du gouvernment d’Ankara permet aux organisations criminelles turques, qui sont très puissantes, de profiter de la situation pour faire de juteux bénéfices en se livrant à leurs activités favorites : les trafics de drogues, d’armes, d’êtres humains[1], de contrefaçons, les enlèvements contre rançons, etc. De la même façon, voulant bénéficier de l’aubaine, les groupes criminels syriens se développent rapidement en habillant leurs actions des couleurs de la rébellion.
Les étrangers sont parfois les cibles de leurs méfaits, comme l’ont été le journaliste italien Domenico Quirico et l’enseignant belge Pierre Piccinin, libérés le 8 septembre dernier après cinq mois de détention. Les actes de violence comme les attentats à l’explosif qui ont eu lieu aux abords du poste de frontière de Bad al-Hawa – à proximité de Reyhanli, dans la province de Hatay -, les 11 février et 17 septembre 2013 semblent être la conséquence de simples rackets ou de luttes entre bandes rivales[2]. Il en est de même pour les deux voitures piégées qui ont causé la mort de 51 personnes, le 11 mai de cette année, à Reyhanli. Cette ville est un important nœud de communications entre Alep et Antakya. Suite à la guerre civile déclenchée en Syrie, elle est devenue un véritable nid d’espions où tous les grands services de renseignement sont représentés. Mais elle est aussi traditionnellement un bastion de mafias turques et dans une moindre mesure, des organisations criminelles kurdes. Il est utile de rappeler que le chiffre d’affaires des mafias turco-kurdes est estimé à 60 milliards de dollars soit la moitié du PIB turc !
Parallèlement, les autorités turques interdisent l’accès à la partie nord-est de la Syrie, tenue par les Kurdes syriens. La situation économique y devient si critique que nombre de réfugiés sont obligés de rejoindre le Kurdistan irakien. Le régime turc voit avec inquiétude la constitution d’une entité autonome kurde située à cheval sur la Syrie et l’Irak du Nord, où elle existe de fait depuis le début des années 1990.
Les formations rebelles
– Les groupes affiliés à Al-Qaida. Sur les quelques 50 000 activistes que compterait la rébellion, 5 000 dépendraient d’Al-Qaida et seraient répartis entre l’Etat islamique d’Irak et du Levant (EIIL), le front Al-Nusra et quelques groupuscules, tels que les Moudjahiddines du Caucase et du Levant qui ont rejoint la Syrie depuis peu (cette unité serait surtout active dans la région d’Idlib).
La présence des combattants étrangers dans ces unités est très importante et représente à peu près toutes les nationalités arabes, mais aussi des centaines d’Européens, sans compter les Caucasiens cités précédemment. Il est symptomatique de constater qu’à de rares exceptions près, les volontaires européens qui ne parlent pas l’arabe, qui connaissent très mal le Coran et qui parfois sont de nouveaux convertis, sont considérés comme des activistes de second rang tout juste bons à effectuer des tâches logistiques ou à être transformés en chair à canon. D’ailleurs, beaucoup de désabusés tentent de repartir vers leurs pays d’origine.
– Les salafistes syriens. Parallèlement à ces groupes salafo-jihadistes ayant des liens – si ce n’est structurels, au moins idéologiques – avec Al-Qaida, 15 000 combattants se battent sous d’autres bannières. Ce serait des islamistes « salafo-nationalistes » majoritairement syriens. Leur objectif serait d’établir une théocratie respectant la charia en Syrie. Ils côtoieraient les Frères musulmans officiellement soutenus par le Qatar et la Turquie.
La structure la plus importante est le Front islamique syrien (FIS/al-Jabhah al-Islamiyya as-Surriyah), formé le 21 décembre 2012 à partir de 11 unités présentes sur le terrain[3]. En fait, le FIS est dominé par sa plus importante unité : le Ahrar al-Sham d’Hassan Aboud. La particularité de ces groupes réside dans le fait que, parallèlement à leurs opérations militaires, ils ont développé une action humanitaire. Ils apportent une aide aux civils et assurent l’éducation des enfants dans les zones qu’ils contrôlent. Cette action humanitaire serait surtout financée par le Qatar.
– Les islamistes. 15 000 autres rebelles présenteraient uniquement un « caractère islamique » réclamant surtout le départ de l’administration alaouite afin qu’elle soit remplacée par des sunnites. Ils sont représentés par le Front islamique de libération syrien (FILS/Jabhat Tahrir Suriya al-Islamiyyah) fondé en septembre 2012, qui regrouperait une vingtaine d’unités[4]. Ahmed Abou Issa, l’émir de la Brigade Suqour al-Sham en assure la direction. Toutefois, la porosité entre cette tendance et les salafistes serait grande, des activistes se réclamant parfois simultanément de plusieurs mouvements.
– L’Armée syrienne libre (ASL). L’opposition armée « laïque » représentée par l’ASL, dont le chef est le général Selim Idriss, ne serait donc forte, au mieux, que de 15 000 activistes, bien loin des chiffres annoncés par ses représentants à l’étranger. Surtout, l’ASL n’est pas une force centralisée, dotée d’un commandement pyramidal. Chaque groupe agit indépendamment des autres dans sa zone d’implantation, nouant parfois des liens tactiques avec des unités islamiques pour mener des opérations communes. Toutefois, il arrive que les « salafo-jihadistes » les combattent, d’ailleurs comme leurs homologues islamiques plus « modérés ». Par exemple, les brigades al-Farouq[5] et al-Nasr ont été désignées en septembre comme « ennemies » par le front Al-Nusra, juste après les milices gouvernementales Shabbiha.
Des conflits surgissent également en interne. Ils sont la suite de disputes concernant la manière d’appliquer la charia et, parfois, plus prosaïquement, des querelles de personnes. Comme les insurgés sont suréquipés en armes légères, ces conflits connaissent souvent des issues fatales.
– Les formations kurdes. Il faut ajouter à ce chiffre la plupart des unités kurdes (laïques par définition) qui, si elles ne sont pas aux côtés de Bachar el-Assad, ne participent pas non plus directement à l’insurrection. Par contre, elles s’opposent violement à l’EIIL et au front Al-Nusra dans le nord-est du pays et dans une moindre mesure au nord d’Alep[6].
L’opposition armée en Syrie est loin d’être unie. La composante « islamique » est grandement majoritaire, mais divisée entre les partisans d’une vision « nationale » et le courant islamiste « internationaliste ». Les salafo-jihadistes qui appartiennent à cette seconde mouvance font tout pour gagner à eux l’ensemble des forces sunnites, en employant alternativement la terreur et la séduction. Indéniablement, ils sont les mieux entraînés, ont le plus l’expérience du combat, sont animés d’une foi inébranlable en leurs valeurs et vouent une haine profonde à tout ce qui est impie (les Occidentaux) ou apostat (les chiites, les alaouites). D’ailleurs, ils refusent officiellement toute intervention militaire occidentale qui serait considérée comme une agression contre l’islam. La « terre de djihad » syrienne qui, pour eux, ne fait qu’une avec celle d’Irak, est aujourd’hui le point d’attraction de tous les combattants internationalistes. Leur espoir le plus fou est d’y créer un califat d’où pourrait être lancée l’offensive vers d’autres contrées où les conflits s’éternisent : Yémen, Somalie, Pakistan, Afghanistan, Philippines et Afrique dans son ensemble. Le temps ne compte pas pour eux puisque le djihad s’étendra sur des générations.
[1] Il y aurait aujourd’hui une augmentation significative du trafic de migrants clandestins qui transitent par la Turquie. Dans un sens, les volontaires étrangers qui « payent » leur passage en Syrie, dans l’autre, des réfugiés qui fuient ce pays vers l’Europe. La plupart d’entre eux transiteraient par Izmir, puis la voie maritime et dans une moindre mesure aérienne. D’autres emprunteraient la voie terrestre en passant clandestinement par la Bulgarie. Bien sûr, le prix de ces « voyages », surtout dans le sens Syrie-Europe, est élevé.
[2] Ils ont fait respectivement 13 et 7 morts et Ankara les a attribué au front al-Nusra.
[3] Dont les plus importantes sont le Ahrar al-Sham, la Brigade Al-Haqq d’Homs, le mouvement islamique Al-Fajr d’Alep, le Ansar Al-Sham de Latakieh, le Jaysh Al-Tawhid de Deir ez-Zor et la Brigade Hamza ibn’Abd al-Muttalib de Damas.
[4] Les formations majeures sont la Brigade Suqour al-Sham d’Idlib, la Brigade Farouq d’Homs, le Liwa al-Islam de Damas, le Liwa Dawud, le Conseil révolutionnaire Deir ez-Zor, le Tajamo Ansar al-Islam de Damas, le Amr Ibn al-Aas d’Alep, la Brigade al-Naser Salaheddin de Latakieh et la Brigade Tawhid d’Alep
[5] Mouvement islamique modéré proche de l’ASL.
[6] Cf. Note d’actualité n°324 d’août 2013, « Syrie : guerre ouverte entre kurdes et salafo-jihadistes ».
il y a pas un humoriste qui disait ¨ ¨ être juif et pas dégueulasse ¨ ¨
pourquoi que les gauchistes se ferment les yeux sur tout ces horreurs
mais ce ferme la gueule quand il s’agit de musulman alors ont attaquent
tout ce qui est juif
Michel, tu sais bien que les musulmans ne supportent pas les critiques perçues comme islamophes.Cela fait des années que les européens se couchent face a l islame pour ne pas froisser les très, très sensibles musulmans.
C’est marrant! je prépare un dossier sur la situation géopolitique de la Turquie pour mon mémoire de Master et je n’ai retrouvé ces informations sur aucun autre site. Je veux bien que ce soit un site pro-israélien mais arrêtez vos bêtises ou bien non faites votre propagande un peu plus intelligemment et subtilement.
Alors cherchez mieux et surtout plus objectivement ! voici des sources:
http://www.cf2r.org/fr/notes-actualite/activites-criminelles-syrie-turquie.php
http://www.cf2r.org/fr/notes-actualite/syrie-point-sur-opposition-armee.php