toute l'information et l'actualité sur Israel, sur l'Europe, les news sur Israël et le Moyen Orient

.

New York Times: « François Hollande est le laquais de l’Amérique »


New York Times: « François Hollande est le laquais de l’Amérique »

« Le Président François Hollande est à la traîne d’Obama, il lui porte son cartable et son manteau pendant que Poutine et Obama sont engagés dans des discussions privées », écrit le New York Times avec un mordant que d’autres laquais, que sur internet nous évoquons avec dérision comme les journalistes du pouvoir, n’ont pas la tremper d’afficher.

« Et pendant ce temps, Hollande s’imagine, naïf, qu’il joue un rôle clé dans les décisions sur la Syrie ! » se moque le quotidien new-yorkais.

Aux guignols de l’info, une exception dans le paysage médiatique consensuel, Hollande est montré visitant une école et demandant à Obama la permission d’aller faire pipi. Je ne suis même pas sûr que les élèves demandent encore la permission.

Si Hollande pensait que sa décision d’adopter une posture volontaire aux cotés des Etats Unis, pour lancer une frappe contre la Syrie, lui donnerait une stature internationale, et l’aiderait à regagner un peu d’autorité en France, les évènements de la semaine passée ont du lui faire l’effet d’une douche froide :

  • L’opinion publique s’est retournée : le sondage publié par le Figaro de ce week end indique que plus des 2/3 des Français sont hostiles à toute action contre la Syrie.
  • De plus en plus de voix, à gauche comme à droite, demandent un vote de l’Assemblée nationale, ce que la loi n’exige pas.
  • Les tentatives d’aide du secrétaire d’état John Kerry, qui a comparé le refus de la France aux accords de Munich de 1938, ont produit l’effet inverse, révélant que le président français avait besoin de la bouée de sauvetage de la Maison blanche pour ne pas se noyer, et ont souligné ses faiblesses au lieu de le grandir.
  • Alors que son intervention au Mali lui a valu un éphémère regain de popularité, sa décision d’intervenir en Syrie, si elle était motivée par l’attrait de remonter dans les sondages, a été un échec total – et l’opération n’a pas commencé.
  • Coincé entre le ridicule, lui qui annonçait fièrement, un lundi : « nous pourrions frapper la Syrie dès jeudi », et le risque de s’écrouler dans les sondages si – et c’est probable – les Français lui mettent sur le dos le drame humanitaire et l’embrasement de la région qui pourrait découler d’une intervention militaire, Hollande en est réduit à attendre, impuissant comme un anonyme citoyen, le vote du parlement américain qui décide pour la France. Et cela, personne n’a manqué de le remarquer.
  • Hollande est maintenant l’objet d’une avalanche de critiques – souvent contradictoires -tant de son camp politique que de la Droite. Qui de lui reprocher d’avoir parlé à la légère, qui d’avoir engagé trop vite la France dans un conflit où elle devra affronter la Russie, qui d’être trop timide d’attendre le bon vouloir des Etats Unis et des Nations unies, qui de lui reprocher de ne pas tenir compte de l’opinion majoritairement hostile des Français, et donc de ne plus les représenter, ou, à l’inverse, d’avoir porté préjudice à la fonction présidentielle qui lui confère le droit d’employer la force sans faire appel à l’Assemblée nationale.
  • Comme en Grande Bretagne, comme aux Etats Unis, la France pose maintenant les questions fondamentales auxquelles la diplomatie français peine à répondre : pouvons-nous agir ? Est-ce en conformité avec le droit international ? Est-ce que cela va servir à quelque chose ? Est-ce que le conflit ne va pas, avec ou sans frappes, s’éterniser ? Assad ne va-t-il pas devenir encore plus agressif après l’intervention occidentale ? Est-il vraiment l’auteur des attaques chimiques ?

Le pire de tout, ajoute le New York Times, est probablement que François Hollande, qui n’a aucune expérience en politique étrangère, a échoué dans une tâche essentielle : celle de protéger la fierté et l’image de la France, et d’avoir présenté au monde entier l’image d’un président impuissant, un laquais des Etats Unis.

© Jean-Patrick Grumberg pour www.Dreuz.info





Journaliste québécois, pro-atlantiste, pro-israélien,pro-occidental



Avertissement de modération: Nous vous rappelons que vos commentaires sont soumis à notre charte et qu'il n'est pas permis de tenir de propos violents, discriminatoires ou diffamatoires. Tous les commentaires contraires à cette charte seront retirés et leurs auteurs risquent de voir leur compte clos. Merci d'avance pour votre compréhension.

Signalez un commentaire abusif en cliquant ici


Merci de nous signaler les commentaires qui vous semblent abusifs et qui contiendraient des propos:
  • * Antisémites
  • * Racistes
  • * Homophobes
  • * Injurieux
  • * Grossiers
  • * Diffamatoires envers une personne physique ou morale

  • 2 thoughts on “New York Times: « François Hollande est le laquais de l’Amérique »

    1. Palmoni

      Effectivement il existe un article du NY Times sur la question:
      http://www.nytimes.com/2013/09/09/world/europe/after-bold-step-on-syria-french-leader-finds-himself-dismissed-as-lackey.html?pagewanted=all&_r=0

      Mais il n’exprime pas l’avis du NYT ni une opinion américaine: il ne fait que raconter l’ambiance des médias français. TOUTES les citations figurant dans le texte de JP Grumberg ci-dessus sont du NY Times citant l’attitude des médias français à l’égard des relations Hollande-Obama et France-USA.

      Autrement dit, Grumberg nous cite des médias français prétendant de citer le NY Times….

    Laisser un commentaire

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

    0 Shares
    • Facebook
    • Twitter
    • LinkedIn
    • More Networks
    Copy link
    Powered by Social Snap