Suite à la chute de l’allié islamiste en Egypte, le Hamas se retrouve dans une impasse : « Le choc est d’autant plus brutal qu’il a longtemps cru à un retour au pouvoir rapide des Frères musulmans », explique Mkaimar Abusada, politologue à l’université Al-Azhar de Gaza. Il a fallu attendre la terrible répression des manifestations islamistes au Caire, le 14 août, et l’arrestation du guide suprême des Frères musulmans égyptiens, Mohamed Badie, pour que « le Hamas abandonne définitivement cette conviction » mais aussi le soutien militaire et logistique.
Le mouvement islamiste palestinien va-t-il prendre maintenant ses distances avec les Frères musulmans égyptiens pour tenter de se rapprocher des militaires ? Pour le politologue Mokhamer Abou Saeda, la démarche est « probable » mais les chances de succès sont « quasi nulles ».Car, pour le général égyptien Abdel Fattah Al-Sissi, le Hamas est à la fois coupable d’une proximité idéologique avec les Frères musulmans, mais aussi d’une proximité géographique avec le Sinaï, nouveau refuge des djihadistes. L’armée égyptienne sait que la bande de Gaza sert de base idéologique et de camp d’entraînement pour les milices salafistes de la péninsule. L’accélération des attaques dans le Sinaï, ces dernières semaines, n’a fait que renforcer les convictions égyptiennes à l’égard de l’enclave terroriste.
RAFAH DEVENUE FRONTIÈRE QUASI INFRANCHISSABLE
Résultat : le point de passage de Rafah, entre l’Egypte et la bande de Gaza, est devenu une frontière quasi infranchissable, tout comme les souterrains de contrebande – poumon économique de Gaza – qui ont été détruits à 80 % par l’armée égyptienne. Les passages à Rafah se font aujourd’hui au compte-gouttes, en fonction de l’agitation dans le Sinaï voisin – la dernière attaque, le 19 août, a fait 25 morts parmi les forces égyptiennes.
Selon les médias palestiniens, le régime militaire égyptien aurait strictement conditionné la réouverture durable de sa frontière avec Gaza au déploiement à Rafah de la garde présidentielle de Mahmoud Abbas. Mais, preuve que le mouvement islamiste se retrouve en position de faiblesse, le premier ministre adjoint de Gaza, Ziad Al-Zaza, a fait savoir que le Hamas ne rejetait plus cette option, « à condition que les gardes restent sous contrôle du Hamas ». Dans le même élan, le chef du mouvement islamiste à Gaza, Ismaël Haniyeh, a lancé, le 21 août, un appel à l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas pour « partager la gouvernance de Gaza » : « Jamais il n’avait prononcé publiquement de tels mots depuis la guerre civile de 2007 », explique Mokhamer Abou Saeda.
Un scénario invraisemblable, il y a encore quelques semaines : « Le discours a radicalement changé. Mais cela ne veut pas dire que le Hamas est prêt, pour autant, à abandonner le pouvoir », tempère Hazem Balousha, journaliste à Gaza. Consciente des nouvelles fragilités régionales de son adversaire politique, l’Autorité palestinienne appelle, de son côté, à l’organisation rapide de nouvelles élections, afin d’accélérer une réconciliation à son avantage.
LE HAMAS DOIT GÉRER UNE CRISE FINANCIÈRE AIGUË
En marge de son isolement politique, le mouvement islamiste doit gérer une crise financière aiguë, privé de l’une de ses principales sources de revenus : les taxes sur les marchandises de contrebande, via les tunnels. Soit près de 40 % du budget du gouvernement. Signe d’une panique financière : le gouvernement impose dorénavant aux commerçants le paiement immédiat des taxes dès l’arrivée des marchandises au poste frontière de Kerem Shalom (Israël) – et non plus après leur vente.
Mais quelles options reste-t-il au Hamas pour éviter la banqueroute et l’exclusion régionale ? Le mouvement islamiste palestinien cherche à renouer avec son ancien bailleur de fonds iranien : « C’est l’unique porte de sortie pour le Hamas », confirme le politologue Mokhamer Abou Saeda. Avant la rupture en 2012 sur le dossier syrien – le Hamas avait refusé de soutenir le président Bachar Al-Assad contre les rebelles syriens –, Téhéran versait au mouvement islamiste palestinien entre 20 millions et 30 millions de dollars (15 à 22 millions d’euros au cours actuel) par an. « Nous nous rencontrons à nouveau, via le Hezbollah au Liban », confirme le leader du Hamas, Ahmed Youssef. Mais rien n’indique encore que Téhéran soit prêt à passer l’éponge sur la « trahison syrienne ».
Reste que la tension monte à Gaza : « Lorsqu’un lion est blessé, il attaque », avance un observateur de Gaza, proche du mouvement islamiste : « Je suis très inquiet. Que fera le Hamas, s’il est acculé ? » Les prochaines semaines seront décisives, et le mouvement islamiste resserre déjà son contrôle sur la population. Dans une vidéo postée, le 19 août, un mouvement Tamarrod (« rébellion ») gazaoui, sur le modèle égyptien, a appelé à la « chute de l’oppresseur de Gaza » pour le 11 novembre. Mais le Hamas a aussitôt prévenu : il ne fera preuve d’« aucune clémence ».
Note de la rédaction:
Rappelons que le Hamas avec à sa tête Khaled Mechaal, avait « lâchement » abandonné El Assad (au profit d’un soutien aux Frères Musulmans/ Saoudiens/ Sunnites), déplaçant son QG de Damas vers le Qatar (ce si beau pays démocratique).
Aujourd’hui le Hamas est acculé et tente de renflouer ses caisses en se tournant vers Téhéran. Il propose ses services comme « mercenaire anti-occidental » dans le cadre d’une riposte contre l’offensive occidentale sur la Syrie.
vive l’armée égyptienne qui aide Israel en controlant ces barbares
du hamas
Eclatante confirmation de dicton: » les arabes palestiniens ne ratent jamais une occasion de rater une occasion ». Qu’ils pleurent donc comme le sultan a Tarifa, rabroue par sa mere en 1492. Qu’ils gemissent sur la condition d’enfermes volontaires de la plus grande prison en plein air et de leurs gardes-chiourme « freres » egyptiens. Et qui leur apporte des biscuits au parloir, sinon les israeliens? Merci qui?
Nous comprenons une chose: la marmite pourra sauter en tout cas si elle saute ,le hamas sera le provocateur .le hamas en constatant ces difucultés financières et politiques,etc,il va tout faire pour attirer le fatah dans son à jeu de tenter de s’imposer militairement contre le fâtah,au niveau dela garde frontalière,ça va à mon avis donner un choc entre les deux acteurs,car le hamas pense que ça serait le seul moyen de réussir à s’imposer de nouveau,ou bien semer le désordre dans le procesus du fausse paix que le groupe obama ,u.é. veulent imposer en israel.
Attendons-nous à quelque chose de pire entre hamas et fatah.Il y aura à mon avis des provocations gratuite de la part du hamas contre fâtah, car un coup dûr pour le hamas en égypte c’est de la petite politique ce que le hamas a fait en égypte.ça retourne contre lui.
la méfiance augmente entre les deux faux partis terrorites.à mon avis ,le feu va s’alumer d’ici peut, pour répondre autrement aux pays occidentaux
Le hamas va chercher d’autres moyens de se faire entendre en »palestine »