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Juifs arabes, espions dormants du Mossad


Juifs arabes, espions dormants du Mossad

Uri Yisrael a servi comme combattant à Césarée, la Division des opérations spéciales du Mossad, et son parcours a été extraordinaire. Il a vécu sous une fausse identité pendant la plus longue période de l’histoire du Mossad : 15 ans.

Mossad : ses juifs arabes, espions dormant

Yisraël et un autre combattant surnommé « Isaac » (son nom est toujours secret) faisaient partie du projet Ulysse, un projet des services secrets israéliens dans les années 1950-1960.

Ils ont été infiltrés dans la population palestinienne, s’y sont mariés, y ont eu des enfants et en sont devenus d’importants hommes d’affaires. Ils ont été les premiers à fournir des renseignements concernant la création du Fatah, et ont pris part aux premiers plans conçus pour éliminer Yasser Arafat et Abu Jihad.

Le fils de Uri Yisrael a aujourd’hui 50 ans et vit à l’étranger. À ce jour, il ne sait toujours pas que son père n’est pas un nationaliste palestinien, mais un agent du Mossad israélien. Il ignore qu’il a undemi-frère : Shai Yisrael, avocat, fils de la femme juive d’Uri.

L’histoire romancée du demi-frère de Ziva David, Ari Aswari, serait donc vraie ? -NCIS

1950 : démarrage du projet Ulysse

L’histoire commence en 1950, lorsque Isser Harel, le directeur du Mossad, a mis en place une unité appelée Ulysse, dans le but d’infiltrer des agents au sein de la communauté des réfugiés palestiniens en Cisjordanie et dans les pays voisins. Les recrues étaient en général des nouveaux immigrantsoriginaires de pays arabes. Quand ils rejoignent cette unité secrète, Harel et ses hommes les ont convaincus qu’il s’agissait d’une « mission nationale de priorité absolue. »

Isser Harel

C’était une mission brutale. Une fois recrutés, certains d’entre eux n’avaient même pas 20 ans, ils ont été complètement coupés de leur famille et logés dans des appartements secrets de Yaffo pendant une période de formation d’un an et demi. Pendant tout ce temps, ils peaufinaient leurs couvertures et étudiaient des sujets aussi divers que l’Islam, l’espionnage et le sabotage.

« C’étaient des moments difficiles », a déclaré Sami Moriya, le directeur de cette unité, « quand j’amenais leur courrier à leurs familles, leurs mères me suppliaient », ‘permettez-moi de le voir, ne serait-ce que deux minutes, même dans la rue, même de loin, je veux juste savoir si mon fils va bien ‘. Et il y avait des larmes. Beaucoup de larmes. Mais je ne pouvais pas accepter, cela aurait nui au processus d’élaboration de leur nouvelle identité. »

Seules neuf recrues ont fini le cours de formation et ont été infiltrées dans la communauté arabo-israélienne. Leur mission était de prévenir Israël de toute rébellion, d’être là au cas où ces zones seraient conquises par l’ennemi – et de visiter les communautés palestiniennes à travers le monde et les pays arabes.

Le processus a été difficile, ardu, et de grands efforts ont été déployés pour en assurer la fiabilité. Ainsi par exemple, deux des recrues, vêtus de haillons étaient « déguisés » en réfugiés palestiniens ayant traversé la frontière jordanienne à Umm al Fahm. Ils entrent dans un café arabe et commandent un café. Moriya et une équipe du Shin Bet, qui les surveillaient de loin, savaient que le café était plein d’informateurs de la police israélienne. Et en effet, dans la demi-heure suivante, huit voitures de police encerclent la zone. Les policiers ont traîné à l’extérieur les deux infiltrés, et les ont battus à coups de poings et à coups de matraques.

La plupart des hommes d’Ulysse sont rentrés chez eux en 1959, mais deux d’entre eux ont été transférés au Mossad et ont continué à vivre comme des Arabes. Avec les encouragements de leurs chefs, ils se sont mariés, ont eu des enfants et ont prétendu, au sein même de leurs familles qu’ils étaient des nationalistes Palestiniens détestant les Israéliens et les Juifs.

Au premier semestre 1964, ces deux agents ont signalé la formation d’un nouveau groupe palestinien. Il était dirigé par deux hommes dont les noms étaient alors quasiment inconnus des services secrets israéliens : Khalil al-Wazir, « Abou Jihad », et Yasser Arafat, « Abou Amar ».

Uri Yisrael, sous le pseudonyme Abed al-Hader, a même renseigné le Mossad sur l’appartement dans lequel les membres du Fatah se rencontraient pour décider comment ils pourraient rayer Israël de la carte et établir la Palestine à sa place. Les hommes de Colossus, l’unité de surveillance du Mossad, a pu tout entendre grâce a des micros posés dans les murs de l’appartement.

En Juin 1964, Rafi Eitan, le chef du Mossad en Europe, celui la même qui dirigea en 1960 la capture d’Adolf Eichmann, s’adressa au directeur du service en Israël. Il voulait que l’unité Césarée pénètre dans cet appartement et y élimine tout le monde. Dans une lettre envoyée à Meir Amit, alors directeur du Mossad, Eitan écrivait : « Nous avons un accès à la cible que nous ne retrouverons pas de sitôt. Cela pourrait se faire facilement. Nous devons étouffer ce mouvement dans l’oeuf tant qu’il est encore petit.. ».

Yediot Ahronot a publié cette histoire sur son site Ynet, et s’apprête à en diffuser de plus larges extraits dans son supplément hebdomadaire de vendredi.

Line Tubiana,

Posté le 28 août 2013 par Line Tubiana

tribunejuive.info

 





Journaliste québécois, pro-atlantiste, pro-israélien,pro-occidental



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  • 5 thoughts on “Juifs arabes, espions dormants du Mossad

    1. merkava

      n’ est ce pas contre productif de parler d’ affaires aussi sensible ? pourquoi annoncer aux adversaires d’ israel les possibilités d’ espionnage des services secrets israélien …. il faut se souvenir du fameux elie cohen , espion israélien en immersion dans les plus hautes sphéres syriennes et qui fut pendu malgre les pression de l’ opignion publiques ….

    2. ETHAN

      shalom.
      .Merkava.vous avez raison sur votre commentaire …mon avis est qu il est toujours preferable de ne rien dire ..ce qui est secret doit le rester ..des vies en dependent

    3. michel boissonneault

      pourquoi le gouvernement israelien avait pas écouté un spécialiste
      de terrain qui proposait que l’ont élimine ce nouveau groupe de terroriste
      qui incluait Yasser Arafat , c’est pour moi la plus grosse erreur du
      mossad , imaginé les palestiniens sans ce salaud qui avait autorisé
      que l’ont dépose des bombes dans les autobus jaune scolaire…….
      ce spécialiste mérite aujourd’hui d’être le chef du mossad

    4. robert davis

      Cette manie qu’ont les services secrets occidentaux de toujours attendre et encore attendre! la collecte d’infos ne vaut pas le massacre des gens! que diriez-vous si sachant qu’une personne de votre entourage ou non veut vous tuer et qu’on le laisse faire pour collecter…l’info? Pour les petits encore cela se discute mais lorsqu’on arrive aux chefs mieux vaut perdre l’info que de voir la victime de son sujet périr avec d’autres!

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