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De l’Eminent Historien au Professeur d’Histoires, ou comment on falsifie l’Histoire par des histoires, par Albert Soued


De l’Eminent Historien au Professeur d’Histoires, ou comment on falsifie l’Histoire par des histoires, par Albert Soued

Bernard Lewis est un grand historien anglo-américain. Il a aujourd’hui 96 ans. Il a écrit plus de 30 livres sur l’histoire du Moyen Orient, des Arabes et de l’Islam. Il vient de publier sans doute son dernier livre, intitulé « Notes sur un siècle », recueil de réflexions de ce spécialiste du Moyen Orient (Viking Adult- 400p – 28,95$).

J’ai choisi 2 réflexions qui m’ont paru intéressantes pour le sujet que je développe.

– Parlant l’arabe, Lewis a rencontré de nombreux dirigeants au Moyen Orient et s’est lié d’amitié avec certains. En 2006, il a été invité « sous la tente » par Qadhafi qui voulait lui transmettre un message important qui peut se résumer ainsi : « Vous êtes tous obnubilés par l’Iran, et vous êtes dans l’erreur. Ce pays n’est pas si important et ce n’est pas un réel danger. Le vrai danger, l’origine de tous vos tourments (Vous Occidentaux), c’est bien l’Arabie Saoudite ! »

Bien que considéré comme un peu fou, Qadhafi n’était pas aussi dément qu’on le disait. Quoique pervers, il avait une certaine vision. En ce qui me concerne, j’ai déjà dit que si l’Iran était « le choléra », l’Arabie était « la peste » et qu’il fallait mettre ces deux pays dans le même panier. Néanmoins dans le long terme, Qadhafi avait raison. Créée dans les années 20, l’Arabie est la source de tous les maux de l’Occident. (voi L’Arabie du Wahabisme, Source de Désordres dans le Monde)

– Lewis développe un sujet assez inquiétant, celui de la narration admise en milieu universitaire sur le Moyen Orient. Cette narration s’inspire des écrits du palestino-américain Edward Saïd, notamment de son livre de 1978, « l’Orientalisme ».
Progressivement depuis cette date, on n’admet plus en matière d’Islam et de Moyen Orient ceux qui scrutent l’Histoire et font des recherches sérieuses. Ne sont admis dans le cercle restreint de ceux qu’on invite et on publie sur le plan universitaire que les islamophiles.
Les tenants du « Saïdisme » contrôlent les embauches, les promotions, les publications, et même les revues de livres, à un degré jamais vu depuis le 18ème siècle. De plus, l’Islam a atteint un degré d’immunité qu’on ne trouve pas dans les autres religions, ouvertes à la critique et au commentaire. Le « politiquement correct » est absolu dans les Universités et on ne peut plus discuter sérieusement de questions liées au Moyen Orient et à l’Islam. Ce qui fait que les jeunes recrues qui veulent se faire un nom n’écrivent plus que des articles favorables à l’islam et aux pays arabes.

Et voilà que le professeur d’histoire et romancier devenu académicien, Amin Maalouf, publie « Les désorientés » chez Grasset. Agréable à lire, ce roman nostalgique de cet émigré libanais raconte la vie d’une bande d’étudiants, qui se rencontraient sur la terrasse d’une maison bourgeoise, dans un village de montagne, non loin de Beyrouth, avant la guerre civile de 1975.

Puis, on se demande pourquoi, au milieu du livre, on tombe sur plusieurs pages de tirades politiques mettant en cause Israël.

– Amin Maalouf fait dire à un de ses personnages juifs : « L’autre jour quand nous avons parlé de la Guerre des Six jours, tu as comparé l’attaque de l’aviation israélienne contre les aérodromes militaires arabes à l’attaque surprise de Pearl Harbor » et un peu plus loin «  … on pourrait effectivement dire que la Guerre des Six Jours, c’est comme un Pearl Harbor qui aurait brillamment réussi ».

Cela peut paraître cynique de mettre dans la bouche d’un Juif ex-Libanais de tels propos « outranciers », sinon totalement aberrants sur le plan historique.

Comment peut-on comparer Israël, seule démocratie du Moyen Orient au Japon de l’époque, fasciste et totalitaire ?

Comment peut-on comparer Israël, provoqué par l’Egypte de Nasser qui avait fermé le détroit de Tiran, cherchant à l’asphyxier, avec le Japon qui n’a pas été provoqué par les Etats-Unis. De plus le Japon avait agi sans avertissement, alors qu’Israël vivait un drame public, etc. ?

– Puis plus loin, parlant du conflit israélo-arabe, Amin Maalouf fait dire au personnage Adam, professeur d’histoire — sans doute lui-même puisque ce roman est partiellement autobiographique – : « C’est ce conflit plus que tout autre qui empêche le monde arabe de s’améliorer, c’est lui qui empêche l’Occident et l’Islam de se réconcilier… C’est d’abord à cause de ce conflit que l’humanité est entrée dans une phase de régression morale, plutôt de progrès » et ensuite « Quand les Arabes ont compris que l’immigration juive n’était pas le fait de quelques groupes de réfugiés, mais qu’il s’agissait d’une entreprise organisée visant à s’approprier le pays, ils ont réagi comme l’aurait fait n’importe quelle population, en prenant les armes pour l’empêcher »

Bravo pour un professeur d’histoire qui sciemment raconte des histoires sur 7 pages (290/6) sans tenir compte :

– De la présence continue juive en Palestine, de la majorité juive à Jérusalem ;

– De l’arrivée massive des arabes venant en Palestine des pays limitrophes pour travailler dans les implantations juives (comme aujourd’hui d’ailleurs) ;

– De la déclaration Balfour de 1917 et des accords de San Remo créant un Etat juif en Palestine et même en Jordanie ;

– De l’acceptation par l’émir du Hedjaz (hashémite) de ces accords ;

– Du torpillage de cette initiative, qui devait être mise en œuvre par l’Angleterre, par des Anglais, par les fascistes islamiques qu’ils soient Frères Musulmans ou fanatiquement antisémites et alliés des nazis ;

– Que les réfugiés palestiniens sont le fait des armées arabes eux-mêmes qui les y avaient incités à fuir « provisoirement », pour la majorité d’entre eux, et qu’ils se sont déplacés de quelques dizaines de kilomètres. Alors que la majorité des Juifs des pays arabes en ont été chassés, comme des intrus, alors qu’ils y vivaient depuis des siècles, voire des millénaires, et, eux, ont été amenés à partir à des milliers de kilomètres.

Par ailleurs, Amin Maalouf doit savoir pertinemment que :

1 – Le conflit qui dure depuis 1948 a été entretenu par les Arabes qui ont envahi Israël dès sa naissances, puis ont provoqué des guerres offensives, le terrorisme, des guerres d’usure, des guerres économiques (boycott), la délégitimation d’Israël à l’Onu, et surtout ils cherchent à réécrire l’Histoire, en racontant des histoires auxquelles il est « politiquement correct de croire aujourd’hui » ;

2 – La décadence de l’Empire ottoman qui a donné naissance aux nations arabes avait commencé déjà au 19ème siècle et s’est perpétuée avec un Islam de plus en plus radical, opposé à la modernité. Le conflit lié aux Arabes vivant en Palestine a été utilisé par les nouvelles nations arabes pour justifier leur incompétence ou leur totalitarisme ;

3 – Si Israël n’existait pas, le Moyen Orient serait à feu et à sang aujourd’hui, avec des millions de mort du fait de la volonté d’hégémonie de certains états, tous tribaux et antinomiques entre eux tant sur le plan culturel que religieux (sunna/shiah).

En effet, avec des amis, nous avions reçu Amin Maalouf pour une conférence « Les espoirs de paix au Moyen Orient et la pérennité d’Israël » (27/05/91) où il nous avait affirmé que le principal responsable de la situation au Moyen Orient était l’Arabie Saoudite, que le conflit allait durer longtemps et qu’il fallait qu’Israël tienne bon, en toute circonstance.

Alors, Mr Maalouf, pourquoi toutes ces histoires inutiles au milieu d’un beau roman de souvenirs de jeune adulte ?

Sans aucun doute, parce que le « politiquement correct » qui s’est installé en Occident n’autorise que la falsification de l’Histoire, même par un professeur d’histoire qui sait raconter des histoires, pour prospérer. A moins qu’il ne soit simplement « désorienté », tout le Moyen Orient arabe se vidant de ses Chrétiens, comme il s’est déjà vidé de ses Juifs.

Source : Albert Soued, écrivain





Psychosociologue, consultant sur les questions de conflits, crises, violences et débriefing dans tous les secteurs où ces problèmes se posent.



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  • One thought on “De l’Eminent Historien au Professeur d’Histoires, ou comment on falsifie l’Histoire par des histoires, par Albert Soued

    1. Alain

      On pourrait en rajouter sur les écrits pernicieux de Maalouf. par exemple dans les Échelles du Levant, il met sur le même pied un résistant musulman Libanais et une résistante juive en France pendant la 2de GM, alors que celui-là n’avait absolument rien à craindre des allemands et s’est fait « résistant » pour les besoins de son roman à l’eau de rose. Veut-il faire oublier la collaboration de Husseini, mufti de Jérusalem avec Hitler et la création de la Waffen SS bosniaque musulmane?

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