« L’Afrique du Sud envisage d’imposer la mention «Palestine» ou «Territoires occupés» sur les produits provenant des colonies israéliennes ». Telle est la décision (1) du Ministre du Commerce Rob Davies de « permettre aux Sud-Africains qui ne soutiennent pas Israël, mais soutiennent les Palestiniens, d’identifier ces produits». En fait, complète Macdonald Netshitenzhe, directeur pour la politique et la législation commerciale au ministère sud-africain du Commerce, « la loi sur la protection du consommateur impose de ne pas induire en erreur sur la provenance exacte du produit. Si par exemple c’est un vin de Bordeaux, il ne peut pas venir de Bretagne ».
Si nul ne contestera ici les droits du consommateur, cependant il est étonnant de voir que le seul pays à subir cette discrimination est encore une fois l’état juif.
Nul ne réclamera par exemple la suppression Made in China sur les produits fabriqués au Tibet. Ni sur ceux manufacturés au Kurdistan turc et définis comme produits par la Turquie. Deux exemples parmi tant d’autres qui ne préoccupent point l’Afrique du Sud, pays ayant vécu dans sa chaire la ségrégation ethnique, ni sa défense des droits des consommateurs si chère à son ministère.
Une préoccupation exclusive donc en faveur des « Palestiniens, occupés, violentés, pillés ». Tout le mantra nécessaire à une condamnation systématique et automatique du peuple israélien. Une propagande assurant que la « Palestine » est un très vieux pays, Jérusalem une ville sainte musulmane, et les autochtones de la Judée, de la Samarie et de la bande de Gaza les « Palestiniens » d’origine. Un ‘’peuple’’ et un ‘’pays’’ qui n’ont pourtant comme passé que l’histoire construite par la propagande depuis 1967. Une intoxication intellectuelle reprise en chœur par les pays occidentaux pour de basses raisons mercantiles et qui se rachètent en réclamant, au nom des droits de l’homme, la sécurité pour Israël.
Quant à reconnaître que ce pays est celui du peuple juif, cela est une toute autre affaire !
Affaire qui arrange bien les affaires du Hamas. Mahmoud Zahar, l’un des dirigeants de ce groupe de criminels, a donné une interview (2) à Euronews. Dans celle-ci il pose une série de questions au bloc occidental.
« La première est la suivante : notre terre, avant 1948, était-elle un territoire juif ? S’agissait-il de la terre d’Israël ? Ou était-elle plutôt la terre des musulmans arabes palestiniens ? ».
« Deuxième question : un retour des Juifs, trois mille ans plus tard, pour établir un état sous prétexte que leurs ancêtres vivaient ici, est-ce que c’est cela que l’Occident appelle le droit au retour ? Acceptez-vous le droit de la politique au retour ? Dans ce cas, retournons donc en Espagne puisque nous l’avons quittée en 1492 ».
Le Fatah de Mahmoud Abbas se contente pour une paix juste et durable, en version anglaise uniquement, des « frontières de 1967, d’Al-Qods comme capitale et d’une solution juste pour les réfugiés » au sein de « l’entité sioniste » évidemment. Le Hamas, lui, n’a pas ces pudeurs. Que fera alors l’Occident si ce groupe prend les commandes de l’Autorité palestinienne et diffuse, matraque SA propagande en l’accompagnant de menaces implicites mais suffisamment précises à son égard ? A savoir, celle de Juifs « colonisateurs de terre arabes » y compris celles attribuées par l’ONU en 1947.
Après combien d’années, pour le bien de l’humanité, sera-t-il alors conseillé puis exigé de l’Etat d’Israël de se transformer en un état binational et, en conséquence, au peuple juif de retrouver sa condition d’apatride ?
Après combien d’années, suite à son refus de cette ‘’solution peine de bon sens’’ agrée par la communauté internationale, seront prises des mesures de rétorsions à l’encontre de cet état évidemment « colonisateur, génocidaire et pilleur » ?
Si l’on en juge par les gains ‘’palestiniens’’ obtenus par la propagande actuelle depuis une quarantaine d’années auprès du bloc occidental et au vu de la lâcheté de celui-ci, guère plus longtemps qu’il n’a fallu pour reconnaître internationalement la « Palestine » et les « Palestiniens ».
La ‘’justice’’ n’est pas un vain mot en cette contrée !
Victor PEREZ ©
Analyse librement reproductible si accompagnée de la mention de l’url suivante : http://victor-perez.blogspot.com/2012/05/delegitimation-et-boycott-disrael_21.html
Liens :(1) : http://www.tdg.ch/monde/afrique/La-Palestine-plutot-qu-Israel-sur-les-etiquettes/story/31052779
Je n’avais pas bien lu la dernière phrase du premier paragraphe, concernant le commentaire d’un autre sorcier relatif au vin.
J’ignorais que la Bretagne pouvait produire du vin, ou bien il est strictement réservé à des initiés.
Je ne vérifie pas; mais si tel n’est pas le cas, ce commentaire montre le haut degré de culture générale d’un « directeur »(?) au ministère du Commerce de ce pays………..
J’ai repris la lecture de cet article depuis le 21 Juin dernier, date à laquelle j’ai publié mon premier commentaire.
Les relations que l’Etat d’Israël avait, avant 1994, avec ce pays étaient excellentes, et ce dans tous les domaines.
Malheureusement et depuis cette même année, leurs gouvernants ont changé et pas pour le bien.