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« Pédophilie » ou « différence culturelle », deux versions des déboires d’un diplomate iranien


« Pédophilie » ou « différence culturelle », deux versions des déboires d’un diplomate iranien

Hekmatollah Ghorbani, le diplomate iranien accusé de « pédophilie » par les autorités brésiliennes, est rentré en Iran et serait prochainement puni dans son pays pour « désobéissance aux règles« , selon les déclarations du porte-parole du ministère des affaires étrangères, Ramin Mehmanparast, le 24 avril.

M. Ghorbani, le troisième homme de l’ambassade iranienne au Brésil, aurait essayé de toucher quatre filles, âgées de 9 à 14 ans, dans une piscine à Brasilia, provoquant la colère de leurs parents, rapporte le Wall Street Journal le 18 avril. Arrêté par la police, il a ensuite été relâché en vertu de son immunité consulaire. Pourtant, la charge retenue contre lui en Iran n’est pas la pédophilie, mais sa présence dans une piscine mixte, contraire aux lois islamiques.

Cet incident a causé un tollé dans les médias au Brésil. L’ambassade iranienne s’est d’abord contentée de nier les faits, tout comme le ministère des affaires étrangères. « Nos enquêtes démontrent que les reportages faits par les médias sur ce sujet sont tous faux« , a déclaré Ramin Mehmanparast, le 19 avril.

Pourtant, un jour plus tard, l’ambassade a émis un communiqué qui a mis le feu aux poudres. « Ceci est un malentendu dû aux différences culturelles [entre les deux pays] », a précisé le texte officiel. La couverture médiatique de cette affaire a également été critiquée par l’ambassade iranienne, selon le communiqué. « Les médias ont l’habitude de prendre des positions discriminatoires à l’encontre de l’Iran dans les affaires impliquant Téhéran. »

Les médias iraniens s’indignent

La présence d’un diplomate iranien dans une piscine mixte, alors qu’elles sont interdites en Iran et que la personne visée a signé des chartes diplomatiques l’obligeant à respecter les règles islamiques dans son pays de mission, provoque de nombreuses réactions parmi les sites Internet conservateurs en Iran.

« Une question reste sans réponse dans le communiqué du ministère : la présence du diplomate iranien dans une piscine mixte est-elle vraie ? Si oui, pourquoi le ministère ne surveille-t-il pas ses employés ?« , écrit le journal conservateurJomhoori Eslami.

Le site à tendance conservatrice Tabnak s’en prend, de son côté, aux attitudes des autorités iraniennes face à ce genre d’événements : « Les officiels de tout pays peuvent commettre des actes indécents. Cela peut arriver dans une démocratie libérale aussi bien que dans une démocratie religieuse. Nos chefs politiques ne font pas exception. Nous avons, consciemment ou inconsciemment, toujours préféré nier et n’avons jamais essayé de reconnaître nos erreurs pour les réparer[…]. Prenez exemple sur Obama qui a rapatrié ses gardes du corps après la nuit qu’ils avaient passée dans un club [en Colombie, lors du Sommet des Amériques, à la mi-avril] à faire la fête ! »

Le communiqué de l’ambassade a été vivement critiqué en Iran.  « Un prétexte juteux pour [attaquer] l’Iran dans les médias occidentaux« , selon un article publié sur le sitede l’agence officielle Mehr, le 22 avril. « On aurait préféré qu’aucun communiqué ne soit émis. Il ne fallait surtout pas dire que l’acte [du diplomate iranien] était dû aux différences culturelles« .

Les relations irano-brésiliennes ne sont plus aussi chaleureuses qu’elles ne l’étaient sous le mandat de l’ancien président Luiz Inacio Lula da Silva. L’actuelle présidente du Brésil, Dilma Rousseff, semble favoriser ses relations avec les Etats-Unis et a pris ses distances avec l’Iran. Peu après son arrivée au pouvoir, elle a exprimé son soutien à Sakineh Mohammadi Ashtiani, une Iranienne condamnée à mort par lapidation pour adultère, montrant ainsi son intérêt pour la défense des droits de l’homme en Iran.

Mahmoud Ahmadinejad, son homologue iranien, a réagi à ce changement de politique en ne faisant pas escale au Brésil lors de sa tournée dans les pays d’Amérique latine en janvier 2012. L’épisode de la piscine à Brasilia n’arrange pas les relations entre les deux pays.

Assal Reza

Le Monde.fr

26/04/2012







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  • 3 thoughts on “« Pédophilie » ou « différence culturelle », deux versions des déboires d’un diplomate iranien

    1. Moshé007

      le viol d’accord, mais pas dans une piscine, alors dans quel lieu ce fidèle pourrait-il mener à mal ses actes pédophiles, dans une mosquée ? non, car là aussi les femmes n’ont pas accès !

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