La Corée du Nord de Kim Jong Il avait déjà testé la fission nucléaire militaire dans deux essais souterrains en 2006 et 2009, nous savons que l’essai de 2009 avait été financé par l’Iran et effectué pour le compte de l’Iran en présence d’expert nucléaires iraniens.
Iran-Corée du Nord, l’axe nucléaire
Par Gilles Raphel
Des accords bilatéraux lient en effet ces deux contrées, portant sur l’aide financière iranienne contre un transfert de technologie (missile balistique et bombe nucléaire) nord-coréenne. Ainsi, le missile balistique iranien Shahab 3, destiné à porter les ogives nucléaires et des charges chimiques (gaz), n’est qu’une version perse du missile nord-coréen No-Dong.
Or, un scientifique suédois, Lars-Erik De Geer, de l’Agence de recherche pour la Défense de Stockholm, après une année d’analyses et d’études, a publié dans le numéro d’avril/mai 2011 de la revue Science and Global Security des résultats intéressants. La Corée du Nord a conduit deux nouveaux essais nucléaires souterrains en avril et mai 2010.
De Geer base son analyse sur la détection dans l’air de différents radio-isotopes à courte vie issus du processus de fission nucléaire, dont le xenon-133, le xenon-133 métastable, le barium-140 ainsi que son dérivé nucléaire, le lanthanum-140. Ces isotopes ont été détectés les 10 avril et 11 mai 2010.
De Geer estime les essais nord-coréens d’une puissance de 50 à 200 tonnes d’équivalent TNT, niveau assez faible pour des explosions nucléaires, ce qui détermine bien qu’il s’agit plus de tester le processus de mise en fission qu’une bombe évoluée.
Néanmoins, nous estimons que ces deux essais ont de nouveau été financés par l’Iran, effectués pour son compte et en présence d’ingénieurs iraniens.
Notre analyse est la suivante ; l’Iran ne peut mener des essais sur son territoire, ils seraient immédiatement détectés et conduiraient à une réponse internationale militaire sans négociation. L’Iran conduit donc ses essais en Corée du Nord moyennant finances et est de fait nettement plus avancé dans la maîtrise du processus de fission nucléaire qu’il veut bien nous le faire croire.
L’Iran n’est pas la Corée du Nord, si le nucléaire de la Corée du Nord est dangereux, le régime de ce pays finira par s’écrouler de lui-même et n’a que peu de capacités d’expansion territoriale vers la Corée du Sud qui abrite des troupes américaines. La Corée du Nord négocie d’ailleurs un moratoire sur son programme nucléaire, souhaitons que le népotisme récent à la tête du régime puisse changer la donne. L’Iran, à l’inverse, a pour but final le renversement des régimes arabes sunnites ainsi que la mainmise sur les champs pétroliers et gaziers du Moyen-Orient, l’Iran organise et finance le terrorisme mondial, sa maîtrise du nucléaire militaire renforcerait son immunité et le régime des mollahs est tout à fait capable d’armer des terroristes avec des bombes sales, le programme iranien intègre aussi à la destruction d’Israël.
2012 sera donc l’année d’arrêt de la course au nucléaire perse.
Par Gilles Raphel pour Israêl-flash
Avec des « si » on peut mettre Paris en bouteille !!