Dans la localité de Harish dans le Nord d’Israël, les fidèles se rendant à la prière du Shabbat, samedi 28 janvier dans la matinée, ont trouvé leur synagogue brûlée. Le feu a consumé la structure de cette synagogue, un Sefer Torah ainsi que des Téphilin et des livres de prières.
Bien que la thèse d’un incident d’origine court-circuit qui aurait été à l’origine de cet incendie ait été émise, selon les pompiers sur place, le feu ne se serait pas déclaré accidentellement. Harish est une située dans une région à forte concentration de localités arabes. De sorte qu’un incendie d’origine nationaliste ou islamiste arabe n’est pas à exclure.
Toutefois, ce n’est pas l’incendie pour lui-même qui constitue l’essentiel de cette information, mais le fait que les médias l’ont pratiquement ignoré. En effet, en octobre dernier (voir ici) un feu dans une mosquée en Basse Galilée dont les dommages étaient minimes avait suscité une fièvre médiatique sur toutes les ondes israéliennes. Des émeutes de résidents arabes avaient éclaté.
Le Premier ministre et tous les chefs de partis avaient fait de la surenchère pour condamner les « extrémistes juifs » supposés avoir mis le feu à cette mosquée. Une équipe spéciale d’enquête policière a été chargée de cette affaire, et aujourd’hui, quatre mois après, aucun responsable n’a été arrêté. Tous les suspects juifs arrêtés ont été relâchés. Cette information avait été relayée avec non moins de passion dans les médias étrangers.
Or le feu déclenché dans la synagogue de Harish, une profanation de lieu de culte juif, ne suscite que très peu d’émoi dans l’espace médiatique : aucune émeute, aucun commentaire, aucune condamnation de la part du Bureau du Premier ministre, aucune équipe d’enquête spéciale n’a été créée pour faire la lumière. De sorte que dérogeant à nos confrères, nous ne reprenons cette information, mais plus de 48 heures après qu’elle ait eu lieu.
par Meir Ben-Hayoun