Omer et Sella Navo, deux frères israéliens étudiants à l’Université de Tel-Aviv, ont remporté hier à Manille (Philippines) le Championnat du monde d’éloquence des universités (World University Debating Championship).
Âgés respectivement de 26 et 22 ans, Omer et Sella sont arrivés premiers du championnat par équipes mais également premier et deuxième du championnat individuel dans la catégorie « anglais deuxième langue. »
Drapeau d’Israël sur le dos, trophée entre les mains, les deux frères sont applaudis par l’ensemble de leurs pairs.
Ils viennent de remporter le titre de champion du monde d’éloquence lors du tournoi qui les a opposés à des étudiants du monde entier et qui s’est déroulé cette semaine à Manille.
Et l’émotion est palpable dans le camp des vainqueurs : « En tant qu’Israélien, je suis habitué à l’hostilité, je ressens toujours le besoin de me justifier, de m’excuser. Gagner une compétition basée sur le dialogue, le débat, est une sensation formidable (…) parce que l’on sent que l’on montre un autre côté d’Israël, (un côté) culturel, spirituel et pacifique. »
L’entraîneur de l’équipe Nevo, Yoni Cohen-Idov, estime que cette sensation de donner une meilleure image d’Israël est « encore plus forte que la victoire. »
Et d’ajouter, « le fait que des étudiants Pakistanais, Malaisiens (deux pays arabo-musulmans qui n’entretiennent pas de relations diplomatiques avec Israël) et Jordaniens viennent vous féliciter, le fait de pouvoir agiter le drapeau israélien et d’être acclamé par des étudiants qui ont pour habitude de manifester contre Israël, on sent que l’on fait quelque chose d’important pour notre pays. »
Ce titre, qui vient un an après celui de Michael Shapira et Meir Yarom, (deux étudiants de l’Université de Haifa) qui ont remporté le concours l’année dernière au Bostwana, est on l’espère de bon augure pour l’autre compétition sportive qui aura lieu cette année, les Jeux Olympiques de Londres.
Le mot de la fin ne pouvait échapper à Yoni Cohen-Idov, décidément très heureux à la fin de la compétition, et pour qui ce concours était prédestiné à être remporté par des Israéliens : « On adore parler, discuter, se disputer, débattre. On fait ça tout le temps, même quand ce n’est pas une compétition. »
Rien n’est plus vrai.
Source : Guysen, par Lionel Messika