Au moment même où le Conseil de Sécurité des Nations-Unies redouble d’efforts diplomatiques pour dénoncer la poursuite des constructions en Judée-Samarie et Jérusalem-Est, le président de l’autorité palestinienne Mahmoud Abbas (*1) croit bon de rencontrer le plus naturellement du monde les onze terroristes palestiniens libérés dernièrement lors de la transaction Guilad Shalit et expulsés en Turquie.
Yaalon : Abbas encense les terroristes-suicide
Le ministre Moshé Yaalon a estimé que les rencontres du président et du Premier ministre palestiniens, Abbas et Fayyad, avec des terroristes libérés sont »graves » et prouvent que ceux qui se définissent comme des modérés au sein de l’AP, ne sont pas partenaires d’une solution à deux Etats. »Abbas continue à esquiver la reprise des négociations de paix, continue à encenser les terroristes-suicide, nie l’existence du peuple juif et éduque la jeune génération à la haine d’Israël. Si les choses ne changent pas au sein de l’AP et notamment dans l’éducation de la jeune génération, il n’y a aucune chance de paix véritable », a-t-il ajouté.
Par Haim Ouizemann
Cette initiative exprime l’aspiration de l’autorité palestinienne à favoriser les conditions du rapprochement avec le mouvement terroriste du Hamas.
Lors de cette rencontre rendue publique, à laquelle participe Djibril Radjoub, membre actif du conseil central du Fatah (*2), Mahmoud Abbas a tenu à s’entretenir personnellement avec deux terroristes, emblèmes de la lutte contre l’Etat hébreu, à savoir Djihad Yamour, l’un des principaux responsables du rapt et du meurtre de Nachshon Wachsman (Zal) en 1994, et Amana Mona, qui en 2001 a pris part de manière active au cruel assassinat du jeune Ophir Ra’houm (Zal), 16 ans, d’Ashkelon, en le séduisant pour l’attirer à Ramallah.
De son crime elle n’éprouve aucun remords. Le père d’Ophir Ra’houm déclare aujourd’hui: «Abou Mazen élève cette tueuse en héroïne nationale. C’est avec un tel homme que nous voulons faire la paix?».
Or, la rencontre entre Mahmoud Abbas et ces terroristes n’est nullement fortuite. Elle s’intègre dans une stratégie d’incitation préméditée de la jeune génération palestinienne à imiter la voie du terrorisme élevé au rang de sacrifice afin de déstabiliser Israël. Pour preuve, le jour même de la libération de Guilad Shalit, Mahmoud Abbas a tenu à saluer personnellement tous les terroristes libérés par le gouvernement israélien: «… après une absence contrainte, qui vous fut imposée, en raison de votre combat en tant que combattants du Jihad au nom d’Allah et en faveur de la Patrie… votre sacrifice, vos efforts et vos actes ne furent pas vains. Vous avez agi et combattu… et vous verrez dans l’avenir les résultats de votre combat dans l’état palestinien indépendant dont la capitale sera Jérusalem…».
Mahmoud Abbas met également un point d’honneur à remettre à la terroriste Amal Goum’ah, arrêtée en 2004 pour avoir transporté un colis piégé destiné à exploser à Tel-Aviv et libérée lors de la transaction de Guilad Shalit, une carte de la «Palestine» incluant l’Etat d’Israël, Jérusalem, la Judée-Samarie et Gaza. Mahmoud Abbas, prônant la paix, y a fait graver les propos suivants: «Maman, la mort est arrivée. Prépare les linceuls de la mort. Maman, je marche vers la mort sans hésitation».
«Nous avons convenu d’établir l’Etat de Palestine sur seulement 22% du territoire de la Palestine historique – sur tous les territoires palestiniens occupés par Israël en 1967». (*5)
Ce texte témoignant de l’aspiration palestinienne à poursuivre le terrorisme n’est-il pas en flagrante contradiction avec le discours prononcé par le même Mahmoud Abbas aux Nations Unies (23 septembre 2011): «L’OLP et le peuple palestinien adhèrent à la renonciation à la violence et à son rejet et condamnent le terrorisme sous toutes ses formes, notamment le terrorisme d’État, et adhèrent à tous les accords signés entre l’Organisation de Libération Palestinienne et Israël.» (*3)
Par ailleurs, ce discours reflète bien la contradiction flagrante entre les paroles de paix de Mahmoud Abbas et l’armement effréné de plus en plus sophistiqué des Palestiniens de la bande de Gaza et de Judée-Samarie. Ces derniers n’attaquent pas Israël seulement à coups de «rêves, de courage, d’espoir et de slogans»:
«Notre peuple va continuer sa résistance populaire pacifique face à l’occupation israélienne et à sa politique de colonisation et d’apartheid et face à la construction du Mur d’annexion à caractère raciste et recevra le soutien pour leur résistance compatible avec le Droit international humanitaire et les conventions internationales et jouit du soutien de militants de la paix d’Israël et du monde entier, reflétant un exemple impressionnant, digne d’inspiration et courageux de la force de ce peuple sans défense, armé seulement de leurs rêves, de courage, d’espoir et de slogans face à des balles, des chars, des gaz lacrymogènes et des bulldozers». (*4)
Les Nations accusent Israël de lèse-majesté, de «crime», à propos des constructions en Judée-Samarie, alors qu’il s’agit de son droit naturel et historique. Cependant, elles brillent par leur silence et n’ont toujours pas exprimé une quelconque désapprobation officielle sur le double langage de Mahmoud Abbas, sa notion toute personnelle de la paix et son culte du suicide de jeunes «kamikazes» endoctrinés, contraires à toutes les valeurs d’humanisme dont se réclame la civilisation occidentale.
Dirigeants du monde, rappelez-vous que le tapis rouge que vous déroulerez à Abou Mazen ne cachera pas le sang des victimes de la politique du double langage de Mahmoud Abbas, négationniste de la Shoah, dont le seul but est de délégitimer le seul Etat démocratique au Proche-Orient aux yeux du monde pour que ce dernier efface de la carte l’état d’Israël, de la même manière qu’il lui a permis d’exister: par la diplomatie et les relations internationales.
Par Haim Ouizemann pour Israël-flash
Notes:
(*1) Abou Mazen est son nom de guerre. L’usage de son surnom équivaut à légitimer sa position comme combattant de l’état d’Israël et la politique antisioniste et antisémite de l’Autorité palestinienne qu’il dirige.
(*2) Le Fatah est une branche de l’Olp.
(*3) «The PLO and the Palestinian people adhere to the renouncement of violence and rejection and condemning of terrorism in all its forms, especially State terrorism, and adhere to all agreements signed between the Palestine Liberation Organization and Israel».(Discours de Ma’hmoud Abbas aux Nations-Unies, 23 sept. 2011).
(*4) «Our people will continue their popular peaceful resistance to the Israeli occupation and its settlement and apartheid policies and its construction of the racist annexation Wall, and they receive support for their resistance, which is consistent with international humanitarian law and international conventions and has the support of peace activists from Israel and around the world, reflecting an impressive, inspiring and courageous example of the strength of this defenseless people, armed only with their dreams, courage, hope and slogans in the face of bullets, tanks, tear gas and bulldozers.» (Discours de Mahmoud Abbas aux Nations-Unies, 23 sept. 2011).
(*5) «We agreed to establish the State of Palestine on only 22% of the territory of historical Palestine – on all the Palestinian Territory occupied by Israel in 1967».(Discours de Mahmoud Abbas aux Nations-Unies, 23 sept. 2011).